Niemi renaît de ses cendres
Antti Niemi a déjoué à peu près tous les pronostics en relançant sa carrière à Montréal cette saison. Arrivé ici après avoir été soumis au ballottage deux fois plutôt qu’une en quelques semaines à peine, le gardien finlandais a effectué un virage à 180 degrés.
Le changement ne s’est toutefois pas fait en claquant des doigts. Le Finlandais a dû mettre les bouchées doubles à l’entraînement, mais aussi appuyer sur le bouton «reset» dans sa tête.
«Je voulais repartir à zéro et me concentrer sur l’entraînement au jour le jour et ne pas vraiment penser aux attentes. En fait, je ne me suis pas vraiment mis beaucoup d’attentes ou de gros objectifs. Je voulais simplement recommencer, m’entraîner et être prêt à jouer», a confié le vétéran de 34 ans, qui a d’ailleurs été choisi comme candidat au trophée Bill-Masterton chez les Canadiens – honneur remis au joueur ayant démontré le plus de qualité de persévérance et d'esprit d'équipe.
De son propre aveu, c’était la première fois de sa carrière qu’il devait procéder à une telle remise à zéro et même avec toute la bonne volonté du monde, la tâche a tout de même paru gigantesque pour le gagnant de la coupe Stanley en 2010 avec les Blackhawks de Chicago.
«C’était certainement la fois où je sentais que c’était le plus gros reset à faire. J’ai probablement dû le faire déjà, mais pas à une si grande échelle, a-t-il dit.
«J’ai vu ça comme une grosse montagne et de gros obstacles à relever, mais j’ai essayé de ne pas y penser et de penser plutôt au prochain entraînement ou à des objectifs à court terme. J’ai voulu laisser faire le portrait d’ensemble et vivre au jour le jour.»
Cette façon de penser à la «Carpe diem» lui a permis de passer à travers et d’en apprendre beaucoup sur lui et sur son sport.
«La leçon que j’ai apprise cette année, c’est : contrôle ce que tu peux contrôler et n’essaie pas de contrôler ou de penser à des choses qui ne sont pas entre tes mains. Pense au moment présent et non au passé ou au futur. Et je pense que ça s’applique aussi dans beaucoup plus d’endroits que juste au hockey», a dit le cerbère qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 1er juillet, mais qui ne veut évidemment pas tout de suite penser au prochain contrat – question d’appliquer sa nouvelle façon de voir les choses.