DEVENIR INFIRMIÈRE BACHELIÈRE TOUT EN TRAVAILLANT, C’EST POSSIBLE !
Vous êtes infirmière technicienne et vous aimeriez aller chercher un grade universitaire ? Or, saviez-vous que la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal vous permet d’obtenir un baccalauréat par cumul, et ce, tout en continuant à travailler ?
Actuellement, différents parcours de formation mènent à la profession d’infirmière. Il y a le diplôme d’études collégiales (DEC) en soins infirmiers, d’une durée de trois ans, qu’on retrouve dans la majorité des cégeps de la province. À l’issue de ce programme, les étudiantes peuvent passer l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), puis accéder au marché du travail. Ce type de diplôme permet d’exercer à titre d’infirmière technicienne. Il y a aussi le continuum DEC-BAC, un programme harmonisé qui permet aux détentrices d’une technique en soins infirmiers de compléter un baccalauréat en deux ans — en étudiant à temps plein. Il y a également le baccalauréat en sciences infirmières, d’une durée de trois ans, qui accueille les étudiantes ayant fait un DEC en sciences de la nature ou en sciences, lettres et arts. Le DEC-BAC et le baccalauréat en sciences infirmières permettent, entre autres, d’exercer à titre d’infirmière clinicienne.
« Selon le dernier Rapport statistique sur l’effectif infirmier 2013-2014, publié annuellement par l’OIIQ, 82,8 % des infirmières ont un DEC », souligne Chantal Levesque responsable du certificat en santé communautaire à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal. Cela dit, un nombre croissant d’entre elles aimeraient bien aller chercher un baccalauréat. « Le problème, c’est qu’elles ne veulent pas nécessairement arrêter de travailler pour poursuivre leurs études à temps complet », explique M Levesque. Leur formation technique leur donne en effet accès au marché du travail. « C’est pourquoi le baccalauréat par cumul de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal est si intéressant », explique M Levesque. Ce baccalauréat leur permet de travailler tout en étudiant et, par conséquent, de devenir bachelières sans avoir à abandonner leur emploi. « Tous nos cours sont offerts les soirs et les fins de semaine pour accommoder les infirmières qui veulent obtenir un grade universitaire », mentionne M Levesque.
Le fait d’obtenir un baccalauréat par cumul est un avantage indéniable pour les infirmières techniciennes. « Selon les conventions collectives, le baccalauréat par cumul leur permet d’obtenir les mêmes prérogatives que les infirmières ayant un grade universitaire initial », souligne M Levesque. Les infirmières détentrices d’un baccalauréat ont entre autres un meilleur salaire que les infirmières techniciennes. De plus, elles ont accès à de meilleurs postes comme ceux d’infirmière-chef. « Comme les soins infirmiers se complexifient, cela leur permet également de parfaire leurs compétences », raconte M Levesque. Contrairement à leurs collègues techniciennes, les infirmières bachelières sont initiées à des connaissances supplémentaires. Celles-ci peuvent entre autres voir des notions relevant des soins complexes, des soins critiques ou de la santé communautaire. « L’obtention d’un baccalauréat par cumul leur permet aussi de poursuivre des études supérieures », indique M Levesque. Elles peuvent décider de faire une maîtrise, dont celle en sciences infirmières, qui leur ouvre la porte de la pratique avancée en soins infirmiers, notamment au niveau de la direction des soins infirmiers. « Par la suite, elles peuvent même poursuivre vers le doctorat notamment en sciences infirmières », ajoute M Levesque. Ce dernier peut leur donner l’opportunité de devenir chercheures et d’être embauchées par des universités, des centres de recherches ou des organismes nationaux ou internationaux.
Si le baccalauréat par cumul peut être obtenu en associant trois certificats, la pratique infirmière est toutefois bien encadrée. Pour que le baccalauréat par cumul de la Faculté de l’éducation permanente leur permette de bénéficier des prérogatives des infirmières cliniciennes, il faut que les infirmières techniciennes suivent des certificats reconnus, notamment par leur syndicat. « Les infirmières techniciennes ne peuvent pas faire n’importe quel certificat », assure M Levesque. Parmi les certificats reconnus, on trouve notamment les certificats en gérontologie, en santé communautaire, en santé mentale, en gestion des services de santé et des services sociaux, en santé et sécurité au travail, en intervention auprès des jeunes et en toxicomanie. D’autres certificats peuvent aussi s’avérer pertinents bien que pas indiqués aux conventions collectives dont celui en intervention en déficience intellectuelle et TSA, en coopération internationale et en victimologie. Il faut savoir aussi qu’un baccalauréat par cumul ne permet pas d’accéder à l’Ordre des infirmières si la personne n’est pas déjà détentrice d’un DEC en soins infirmiers.