Moins d’un détaillant québécois sur sept offre d’acheter ses produits en ligne. Les autres, les quelque 30 000 commerçants qui n’ont pas fait le saut, forment le formidable marché que vise GOLO, une plateforme montréalaise de commande mobile lancée cet hiver.
« Ça fait des années qu’on entend que les commerçants québécois ont une présence limitée en ligne, dit Philippe Marois, chef de l’exploitation chez FANS Entertainment, propriétaire de GOLO. Nous avons eu cette idée d’aider les commerçants locaux à concurrencer les géants en ligne. »
Du spectacle au commerce
GOLO (pour « Go Local ») regroupe déjà quelque 140 petits commerçants dans la grande région de Montréal. On y trouve de tout, beaucoup de restaurants, quelques boulangeries, fleuristes et cafés, qu’on peut trier par leur proximité, avec son code postal. Que ce soit sur un ordinateur ou avec l’application mobile, la transaction est assurée par GOLO, tandis que la présentation des produits et la livraison relèvent du commerçant.
L’entreprise montréalaise derrière la plateforme, FANS Entertainment, s’est spécialisée dans la vente de billets pour les salles de spectacles depuis 2011. Elle compte aujourd’hui 70 employés dans ses bureaux de la rue Queen, dans la Cité du multimédia. En 2015, elle a été achetée par Paysafe, une multinationale de l’île de Mans qui offre des services transactionnels d’entreprise dans quelque 200 pays.
« Tout passe à travers l’environnement très sécurisé de Paysafe. Mais c'est le marchand qui est en contrôle de son offre, de ses promotions, de toute l’analytique de ses clients. »
— Philippe Marois
Québec, puis l’Europe
L’utilisation de GOLO est gratuite pour le client, FANS percevant une partie du montant des transactions. Lancée plutôt discrètement en février dernier, la plateforme, fort jolie au demeurant, compterait « quelques centaines d’utilisateurs », dit le chef de l’exploitation.
« On a droit à l’accueil d’une application qu’on estime révolutionnaire. On est vraiment dans une période de croissance et de recrutement des marchands. »
À court terme, d’ici la fin de juin au plus tard, on espère ajouter Québec et Toronto au répertoire. Et éventuellement, étendre le concept aux États-Unis et à l’Europe.
