Rentrée télé  Sébastien Diaz

L’homme de la rentrée

Sébastien Diaz a besoin de plusieurs tiroirs dans son cerveau pour organiser tous ses projets télé. À la barre de L’effet wow, une nouvelle émission culturelle qui sera diffusée sur ICI ARTV, il porte cinq chapeaux dans Format familial, en plus de travailler à la création d’une télésérie.

Quel est le concept de L’effet wow ?

C’est très éclaté ! On va avoir autant des portions devant public, des entrevues et un segment où l’on recrée des recettes cultes du cinéma, avec beaucoup d’émotions et une grande place accordée au vrai monde. Par exemple, on va avoir des critiques faites par un club social composé de messieurs et de mesdames, parce que c’est aussi ça, la culture. C’est à des années-lumière de ce que j’ai fait depuis neuf ans.

Quels seront les moments forts de Format familial cet hiver ?

Un topo bouleversant s’en vient. On a rencontré une mère dans la trentaine qui va bientôt mourir d’un cancer et qui prépare une vidéo pour son jeune fils. Je l’ai regardée pour la huitième fois ce matin et je pleure à tout coup. Je pense aussi que notre topo chez une famille végane va faire jaser. Ils appliquent la philosophie dans le choix de la garderie, l’alimentation et le choix des activités. Ils ont poussé la réflexion très loin.

Comment l’émission a-t-elle évolué en cinq saisons ?

L’équipe s’est agrandie et on essaie chaque année de surprendre. On est de plus en plus critiques face à notre contenu et à notre contenant. On a ajouté plusieurs segments. Et on a une petite armée de gens qui nous suivent sur les médias sociaux et qui nous fournissent des idées.

Pourquoi avez-vous choisi d’animer, de réaliser, de monter, d’écrire les textes et de composer 95 % des musiques de l’émission ? 

Ça s’est fait naturellement. Dès mes débuts à Sucré salé, j’avais été engagé comme chroniqueur et réalisateur. Je faisais aussi de la caméra durant mes premières années à Voir. Mon idole est Woody Allen, qui écrit et réalise ses films, en plus de s’impliquer dans le choix de musique de ses films. Le multitâche était donc un objectif pour moi. J’aime avoir le contrôle total de mes projets, mais c’est aussi que tout me passionne. Ça me met à terre, mais j’adore ça !

Vos semaines doivent être extrêmement remplies, non ?

Pour être honnête, j’ai parfois des petits moments d’angoisse. Je fais des semaines de 60 heures et je sépare mes journées en segments. Je travaille beaucoup dans ma voiture et j’ai un miniclavier dans ma valise de char. Ce n’est pas rare que je fasse de la musique pour une émission à 5 h du matin dans mon sous-sol. Avec deux enfants, dont un bébé de 8 mois, j’ai de la broue dans le toupet. Ça demande beaucoup d’organisation. Je fais des heures impossibles, souvent très tôt ou très tard, pour être présent lors des heures cruciales avec les enfants.

Que pouvez-vous dire sur votre projet de série ?

C’est une série lourde écrite par Samuel Archibald et William S. Messier. Ce sera produit par la boîte derrière Série noire, Les Invincibles et Terreur 404. Tout est écrit. C’est mon idée originale, je suis conseiller à la scénarisation et je vais réaliser le projet. J’ai des acteurs en tête depuis le début pour chaque personnage. J’aimerais beaucoup que ma femme Bianca Gervais tienne le rôle principal. Ça prend quelqu’un capable de jouer une femme forte et à fleur de peau tout le long, puisque le personnage vit une rupture amoureuse et quelque chose d’assez terrible. Ses yeux deviennent ceux des spectateurs.

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