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Un quartier à haut potentiel

Le Quartier de l’innovation (QI) s’anime. Partout sur ce territoire montréalais, de Griffintown et de la Petite-Bourgogne, on invente, on rénove, on reconstruit. À la clé : une douzaine d’incubateurs, 500 start-up, 150 000 étudiants, de grandes entreprises, des laboratoires et des gouvernements. Mais il y a plus. Le QI a le potentiel de nous projeter des décennies en avant. Suivez le guide.

L’humain avant tout 

Le Quartier de l’innovation est un grand terrain de jeu pour la création. Et un quadrilatère d’espaces éparpillés entre un boulevard (René-Lévesque), une rue (McGill), un canal (Lachine) et une avenue (Atwater). « Mais c’est d’abord une zone de vie axée sur l’humain », dit son DG, Damien Silès. Un endroit où l’on dort, mange, travaille et va au spectacle. Un lieu de collision, aussi, entre la R&D et les activités industrielles, sociales, culturelles et urbaines.

Des projets concrets

Création, pollinisation, diversification : ça bouge dans le Quartier de l’innovation. « Et on parle de projets concrets », précise Damien Silès. Il y en aurait encore beaucoup à dire. Pensons à la Factry, qui forme les leaders de demain. À Agropur, qui travaille pour créer les produits laitiers du XXIe siècle. Et à toutes les collaborations entre les entreprises, les incubateurs, les universités et les gouvernements. « Cette myriade d’activités permet de garder nos talents ici », dit le DG.

Bienvenue dans le futur 

Débutons par le grand laboratoire à ciel ouvert. Lancé depuis un an, ce projet phare a été créé par Vidéotron, en collaboration avec Ericsson, l’École de technologie supérieure et le QI. Le but ? Tester dans des conditions réelles des applications futuristes à partir, notamment, de connexions 5G. Au menu : internet des objets, intelligence artificielle, commerce électronique, etc. « Montréal prend les devants dans une initiative encore jamais vue au Canada », dit Pierre Boivin, président du conseil du QI.

L’innovation pour tous 

Communautique vaut aussi le détour. Il s’agit d’un hub d’innovation ouverte. Un quoi ? « Un lieu démocratique où les technologies sont mises au service des citoyens », explique Mathieu Laporte, coordonnateur. Un laboratoire de fabrication (FabLab) est, notamment, ouvert au grand public. On y vient pour produire des objets imprimés en 3D. Mais aussi pour des projets d’électronique, de programmation, d’ébénisterie. Et profiter de plein (plein) d’autres services.

Pour patrons technos 

Nous voici au Centech. Il s’agit d’un des premiers incubateurs technologiques à avoir vu le jour au Québec. « On accompagne les entrepreneurs de talent dans leur première phase de développement », souligne son directeur, Richard Chénier. L’an prochain, le centre grandira encore. Il ajoutera l’ancien Planétarium Dow, fraîchement rénové, à sa superficie. On y retrouvera, entre autres, le programme Accélération, une salle d’idéation et la Maison du logiciel libre.

D’idées à entreprises 

Le Centech fourmille d’entrepreneurs et de chercheurs. Bien souvent, les deux en même temps. Parmi eux, Élise Faure, cofondatrice et chef de stratégie pour eNuvio. Avec ses partenaires, elle veut accélérer les processus, pour une étape d’analyse, quand vient le temps de réaliser des tests en laboratoire. Grâce à un système innovateur de micropuces (lab-on-a-chip), il serait possible d’y arriver. Les résultats obtenus à ce jour par l’équipe sont encourageants.

L’art d’entreprendre 

L’iconique bâtisse Le Rodier (ancien Baron Sports) vit une grande transformation. À l’intérieur, c’est un véritable chantier de construction pour en faire un lieu consacré au monde de la culture. Le bâtiment a été acquis par Gestion Georges Coulombe et par La Piscine. Pourquoi ce nom ? « Parce qu’on plonge dans l’action ! », lance David Santelli, président du conseil. Cette nouvelle maison servira de catalyseur à l’écosystème des entrepreneurs culturels et créatifs. Une première du genre au Québec.

Communier ensemble 

La réfection de l’église Saint-Joseph pour en faire le Salon 1861 est un petit miracle. Cette réalisation, on la doit à Natalie Voland. « On rassemble des acteurs qui veulent améliorer le monde », dit la présidente de Gestion immobilière Quo Vadis. Le grand hall sert pour des événements : galas, réceptions, etc. Le sous-sol fait place à IH Montréal, lié au groupe international Impact Hub. C’est à la fois un laboratoire, un incubateur et un centre communautaire d’entreprises sociales.

À grande échelle 

Espace Fabrique fait les choses en grand. On parle ici d’un gros incubateur et d’une coopérative industrielle. Un endroit spécialisé dans la soudure, la tôlerie et l’usinage de base. On peut même louer de l’équipement lourd. « C’est un principe semblable au gym, dit Emmanuelle Raynaud, directrice générale. Les utilisateurs peuvent s’abonner, recevoir de la formation, avoir un coach privé. » La liste des clients compte, entre autres, des entreprises en démarrage, des PME, des artisans et des artistes.

Innovations à vendre 

La boutique itinérante NeoShop vend des produits innovants fabriqués par des entreprises en démarrage. Cette idée est née en France. « Les rayons sont composés à 90 % de produits québécois et à 10 % d’européens », dit le responsable, Hugo Paquin. Et que peut-on y acheter ? Des crayons à épices « à aiguiser », des barres énergétiques aux grillons, des vélos électriques urbains, etc. La boutique sert de tremplin à la commercialisation. Et elle permet aussi de tester les nouveaux produits.

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