Santé masculine

4 bobos d’homme à surveiller de près

On parle souvent des troubles féminins, mais les hommes aussi ont leur lot de problèmes de santé. En voici quatre à avoir à l’œil.

La balanite

Relativement fréquente, la balanite est une inflammation de l’extrémité du pénis (gland ou tête). Ce problème de santé affecte surtout les hommes qui ont un prépuce, c’est-à-dire qui sont non circoncis. Cette affection se présente le plus souvent sous la forme de rougeurs ou de boutons rouges, et s’accompagne parfois de démangeaisons ou d’une sensation d’inconfort. Elle résulte d’un déséquilibre de la flore du gland, qui entraîne la prolifération excessive d’un microbe (champignon ou bactérie) normalement présent sur la peau du gland. Elle peut aussi être causée par une irritation chimique (allergie de contact), un eczéma ou un psoriasis. En fait, tout ce qui peut déséquilibrer la flore du prépuce peut être à l’origine d’une balanite : du savon parfumé aux sécrétions vaginales de la partenaire, en passant par une hygiène inadéquate ou excessive.

Le cancer des testicules

Cette tumeur cancéreuse qui se développe au niveau des cellules des testicules est la forme de cancer la plus fréquente chez les hommes de 20 à 40 ans. Ce cancer se manifeste le plus souvent par la présence d’une bosse sur l’un ou l’autre des testicules ou par un grossissement d’un testicule. Parmi les autres symptômes, on note une sensation de lourdeur dans le scrotum (le sac de peau contenant les testicules), une douleur sourde au bas de l’abdomen ou à l’aine, une douleur ou un inconfort dans un testicule ou le scrotum, du sang dans l’urine. On ne connaît pas la cause exacte, mais certains facteurs en augmentent légèrement le risque tels que le fait d’avoir souffert à la naissance de rétention des testicules dans la cavité abdominale ou d’avoir des antécédents familiaux de cancer des testicules.

L’hyperplasie bénigne de la prostate

Non cancéreuse, l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) est une affection qui se caractérise par une augmentation du volume de la prostate, une glande qui entoure le canal urinaire juste à la sortie de la vessie. Ce trouble se manifeste principalement par un besoin urgent et fréquent d’uriner (surtout la nuit), un jet urinaire faible ou intermittent, un débit urinaire restreint ou un jet qui ressemble à un gicleur. Personne ne connaît avec certitude la cause exacte de ce phénomène, mais il est en général associé à l’âge (50 % des hommes de 50 ans en souffrent et ce chiffre monte à 80 % chez les hommes de 80 ans) et à la dihydrotestostérone, une hormone produite à partir de la testostérone. Il y a aussi possiblement une cause génétique puisqu’on observe souvent plusieurs cas dans la même famille.

La prostatite

Assez fréquente, la prostatite est une inflammation de la prostate qui touche 1 homme sur 10 et qui peut survenir à n’importe quel âge. Ce trouble se caractérise par un besoin d’uriner fréquemment, des douleurs dans le bas ventre en urinant, une sensation de brûlure au moment d’uriner et des troubles d’éjaculation. Cette affection est généralement causée par des bactéries, virus ou autres micro-organismes qui atteignent la prostate en passant par l’urètre. La plupart du temps, la prostatite n’est pas une infection transmissible sexuellement. L’homme ne peut donc pas la transmettre au cours de rapports sexuels, sauf si une gonorrhée ou une chlamydia sont à l’origine de cette inflammation.

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