Migrants haïtiens

Citation du jour

« Les migrations vont continuer tant qu’il y aura [...] des zones de prospérité, tandis que la majeure partie de la population mondiale vit dans la précarité. »

— Le premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, dans une vidéo diffusée samedi à l’Assemblée générale de l’ONU. Les États-Unis, a-t-il rappelé, ont été bâtis grâce aux migrants, allusion au refoulement d’immigrants haïtiens à la frontière américano-mexicaine. (AFP)

Catalogne

Puigdemont devra retourner en Italie pour une audience

Brièvement arrêté en Sardaigne et libre de se déplacer, l’ex-président de Catalogne et eurodéputé Carles Puigdemont a annoncé samedi qu’il rentrerait d’Italie lundi en Belgique, mais retournerait début octobre en Italie pour une audience sur son extradition réclamée par l’Espagne. « Je prévois rentrer à Bruxelles lundi, car il y a une réunion de la commission du commerce extérieur [du Parlement européen], dont je suis membre », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Alghero, ville sarde de culture catalane. « Le 4 octobre, je suis convoqué au tribunal de Sassari. Je serai effectivement présent, car chaque fois que j’ai été convoqué par les tribunaux, je me suis présenté », a-t-il assuré. Carles Puigdemont a également fait savoir qu’il continuerait à voyager en Europe, défiant Madrid et le mandat d’arrêt européen qui lui vaut des déboires judiciaires réguliers sur le continent depuis bientôt deux ans. La justice espagnole l’accuse de « sédition » et de « détournements de fonds publics ».

— Agence France-Presse

France

Le mouvement contre le passeport sanitaire perd de l'ampleur

Plus de 60 000 personnes ont de nouveau manifesté en France, samedi, contre le « pass » sanitaire mis en place par le gouvernement pour contrer l’épidémie de COVID-19, 11e acte d’une mobilisation hebdomadaire. Environ 63 700 manifestants, dont 7200 à Paris, ont été recensés par la police, pour 197 actions organisées au total dans le pays, marquant un net fléchissement par rapport au début du mouvement, entamé mi-juillet. Ils étaient 80 500 participants il y a une semaine, 121 000 le samedi précédent et 237 000 le 7 août, au plus fort de la mobilisation. Un projet de loi pour proroger le passeport sanitaire au-delà du 15 novembre doit être présenté le 13 octobre au Conseil des ministres. Cette preuve vaccinale est devenue obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Elle a ensuite été étendue aux hôpitaux, sauf aux urgences, aux bars, aux restaurants et aux grands centres commerciaux.

— Agence France-Presse

Somalie

Attentat meurtier des shebab près du palais présidentiel

Huit personnes ont été tuées samedi à Mogadiscio, capitale de Somalie, lors d’un attentat à la voiture piégée mené par les djihadistes shebab, non loin du palais présidentiel. La puissante explosion a eu lieu en avant-midi au carrefour de Ceelgab, où se trouve un des principaux points de contrôle menant à Villa Somalia, le palais présidentiel situé à environ un kilomètre de là. Des témoins ont indiqué à l’AFP que plusieurs voitures attendaient d’être contrôlées lorsque l’explosion s’est produite, et que des victimes se sont retrouvées prises au piège de leur véhicule en feu. Le commissaire du district, Mucawiye Ahmed Mudey, a fait état à la presse de huit morts, « pour la plupart des civils », et sept blessés. Cette attaque survient alors que le chef de l’État, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, et le premier ministre, Mohamed Roble, se déchirent depuis plusieurs semaines sur des limogeages et des nominations au sein de l’appareil sécuritaire.

— Agence France-Presse

Afghanistan

Le risque de famine est « imminent », s’alarme l’ONU

« La situation en Afghanistan est alarmante » et le risque de famine est « imminent » avec l’approche de l’hiver et la désorganisation des services suivant le retour des talibans au pouvoir, a prévenu dans un entretien avec l’AFP la directrice du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), Natalia Kanem.

« Au moins le tiers de la population est menacée d’une famine imminente dans le pays », a averti Mme Kanem, particulièrement préoccupée par les violences « dont sont désormais victimes les femmes et les filles », notamment les femmes déplacées.

Selon elle, l’hiver rigoureux qui entrave le bon fonctionnement des transports et la pandémie détérioreront une situation déjà difficile.

« Il y a beaucoup d’inquiétudes sur la manière dont nous allons pouvoir soigner et nourrir » les gens, a averti cette médecin panaméenne au siège du FNUAP à New York.

Dans ce contexte, les premières victimes seront les femmes.

Des signes inquiétants

« Nous ne saurions trop insister sur le fait que, même pendant cette période de transition, les femmes et les filles ont des droits qui doivent être respectés », a-t-elle indiqué en rappelant que l’Afghanistan est déjà « l’un des pays où le taux de mortalité à l’accouchement et durant la grossesse est le plus élevé » au monde.

« Les femmes d’Afghanistan ont clairement fait savoir depuis des années qu’elles veulent leur éducation, leurs soins de santé, et qu’elles sont également prêtes, désireuses et capables de concevoir des programmes afin de pouvoir diriger leurs communautés », a fait remarquer Natalia Kanem.

Malgré les promesses des talibans de se montrer plus ouverts et moins violents que lors de leur premier régime (1996-2001), les signes ne sont pas très encourageants pour les femmes.

D’un côté, ils s’affichent moins rigoristes, semblent moins importuner les femmes dans la rue et les autorisent à étudier. Mais de l’autre, ils suppriment le ministère des Femmes, remplacent ces dernières par des hommes dans certaines administrations, rétablissent la non-mixité à l’université.

Natalia Kanem rappelle que dans un Afghanistan ravagé par des décennies de conflit, les femmes, notamment dans les zones les plus durement touchées par la violence, sont les seuls soutiens de famille.

— Agence France-Presse

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