Une cycliste de 41 ans tuée dans une collision avec un camion

L’accident est survenu à l’intersection de la rue Bélanger et de la 6e Avenue, vers 9 h 25. La victime circulait parallèlement au camionneur. Sa mort a été constatée sur place.

L’impact mortel est survenu alors que la cycliste, qui était dans l’angle mort du camionneur, effectuait son virage. Selon un témoin de l’accident, « la cycliste a tourné un peu avant le camionneur ». Le chauffeur, un homme de 49 ans, s’est immédiatement arrêté pour contacter les policiers. Il a été transporté à l’hôpital en ambulance pour traiter un choc nerveux et devait être interrogé dans les heures suivantes.

Le camion, toujours sur les lieux lors du passage de La Presse, portait le nom Les Excavations Lampron.

La victime n’avait toujours pas été identifiée au moment de publier.

À Montréal, les quatre plus récents accidents mortels de cyclistes étaient dus à des collisions avec des camions.

Mesures concrètes souhaitées

La chef de Projet Montréal, Valérie Plante, soutient que le gouvernement devrait prendre des mesures concrètes pour sécuriser les pistes cyclables. De la simple peinture sur le sol n’est pas suffisante, selon elle ; il faudrait installer des barres latérales ou faire des pistes cyclables asphaltées.

Selon la chef de l’opposition municipale, les camions lourds devraient également être équipés de barres latérales et de caméras arrière. 

Les camions sont surreprésentés dans les morts de cyclistes à Montréal, affirme la porte-parole de Vélo Québec, Magali Bebronne. « Il faut revoir la place du camion en ville, dit-elle. Il faut aménager la ville de façon à ce que les gens puissent se voir pour éviter les accidents. »

« d’immenses angles morts », selon le collectif vélo fantôme

À Londres, un système a été mis en place pour éventuellement bannir de la capitale britannique les poids lourds qui ont les pires angles morts. Vélo fantôme a proposé à Montréal de faire de même lors d’une consultation, menée au printemps par la Commission, sur le transport et les travaux publics de Montréal sur la cohabitation entre piétons et cyclistes et véhicules lourds. La Commission a retenu la recommandation. « Les camions lourds ont d’immenses angles morts. En Europe, ils ont de plus petits nez et des portes vitrées, cela leur permet d’agrandir leurs champs de vision », affirme Gabrielle Anctil, porte-parole du collectif Vélo fantôme, qui accroche des vélos blancs sur les sites d’accidents mortels de cyclistes.

À ce jour, Vélo fantôme Montréal a installé cinq vélos blancs à la mémoire de ces victimes :

Suzanne Châtelain, en 2013, sur l’avenue du Parc (angle Saint-Viateur)

Mathilde Blais, en 2014, rue Saint-Denis (sous le viaduc des Carrières)

Salim Aoudia, en 2014, à l’angle des rues Wellington et Nazareth

Bernard Carignan, en 2015, rue Saint-Denis (angle Jean-Talon)

Justine Charland-St-Amour, en 2016, à l’angle de la rue D’Iberville et du boulevard Rosemont