Jour de la Terre

Protection de l’environnement

Pratique contestée

L’ascension de l’Everest

L’image est frappante : un ciel bleu, des sommets enneigés et… des centaines de bouteilles de plastique qui jonchent le sol. L’une des plus célèbres montagnes du monde est aujourd’hui victime de sa popularité.

La plupart des « alpinistes en herbe » n’escaladent pas l’Everest jusqu’à son sommet, mais se rendent jusqu’à l’un des deux camps de base, à 5154 ou 5364 m d’altitude. « Il y a des gens qui se disent qu’ils doivent cocher l’Everest sur leur liste, déplore Richard Rémi, fondateur de l’agence de voyages d’aventure Karavaniers. Beaucoup de gens le font donc pour les mauvaises raisons. Est-ce que ça se traduit par des bonnes pratiques ? Je pense que certains d’entre eux ne sont pas préoccupés par la culture et l’environnement. »

Résultat : le paysage de cette montagne mythique est assombri par un amoncellement de détritus laissés par les marcheurs de plus en plus nombreux.

« Où vont-ils, ces déchets ? demande celui qui agit également à titre de guide. Le Népal n’a pas assez d’incinérateurs pour disposer des bouteilles de plastique. »

Il tient toutefois à souligner que la situation n’est, selon lui, pas pire qu’il y a 15 ans, même s’il y a plus d’achalandage.

Un exemple à suivre

Le parc de la Rivière-des-Mille-Îles

Lieu de villégiature très fréquenté au début des années 1900, la rivière des Mille Îles a ensuite été abandonnée parce que trop polluée. « C’était un égout à ciel ouvert », illustre le cofondateur du parc, Jean Lauzon. Puis, au milieu des années 80, avec son collègue Michel Aubé, il a décidé d’agir. S’est alors amorcée une vaste opération de dépollution et de protection de l’environnement. L’endroit est ensuite devenu un lieu protégé. « Si on n’avait pas été là, le territoire aurait probablement été tout remblayé pour du développement, estime M. Lauzon. Dans les îles, il y aurait des maisons partout », poursuit celui qui décrit l’endroit comme un « joyau en milieu urbain ».

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