Centre-ville de Montréal

Des vélos électriques pour remplacer les camions de livraison ?

Fini, les camions de livraison au centre-ville de Montréal ? Pour réduire le nombre de véhicules circulant dans ses rues, la métropole lancera au début de septembre un projet-pilote de livraison en vélos cargos électriques. L’initiative redonnera aussi vie à l’ancienne gare d’autocars Berri, abandonnée depuis des années.

Le but du projet est d’écourter la distance parcourue en ville par les camions. Certains d’entre eux iront donc porter leur marchandise à l’ancienne gare d’autocars Berri plutôt que devant la porte des clients. Des vélos cargos électriques prendront ensuite le relais pour apporter les marchandises à bon port.

La première phase du projet comprend uniquement la livraison de colis : pas question de denrées alimentaires ni de meubles pour l’instant. « Mais on ne ferme pas la porte », dit Robert Beaudry, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Les avantages du projet sont nombreux, selon lui. « Ça réduit les gaz à effet de serre, ça aide à décongestionner les routes et ça permet d’être plus rapide et plus efficace dans la livraison », résume- t-il.

La Ville est déjà en discussion avec des entreprises de livraison qui participeront au projet. La liste des partenaires sera annoncée en septembre.

La Ville récoltera des données qui lui seront utiles pour l’avenir du projet. Les statistiques recueillies permettront de déterminer les secteurs où la demande est la plus élevée, entre autres.

Engouement pour le vélo

L’entreprise de livraison à vélo LVM fera partie du projet pour les prochains mois. « On croit qu’on fait quelque chose de bien pour l’environnement, explique Marie Baudinet, directrice des opérations. Si on est plus nombreux à le faire, on est bien contents. »

Mme Baudinet a vu l’intérêt pour la livraison à vélo augmenter au cours des dernières années. Quand LVM a vu le jour en 2015, le fondateur, Joffrey Fuzet, était le seul courtier de l’entreprise à sillonner les rues de la ville. Quatre ans plus tard, ils sont une quinzaine de cyclistes à travailler pour l’entreprise.

La livraison à vélo comporte de nombreux avantages, selon Marie Baudinet. « En ville, les vélos sont plus rapides que les voitures sur les distances de 5 km ou moins, affirme-t-elle. On n’a pas besoin de chercher de stationnement ni de couper le moteur. On est très compétitif. »

LVM est en activité toute l’année, même l’hiver. Ses livreurs ne s’arrêtent qu’en situation exceptionnelle, comme lors d’une tempête de neige ou de pluie verglaçante.

L’avis des camionneurs

L’Association du camionnage du Québec (ACQ) espère que la Ville prendra contact avec elle pour discuter des détails du projet. « Je ne sais pas quel genre de marchandises ce sera, le nombre de camions qu’il y aura, explique Marc Cadieux, PDG de l’ACQ. Pour nous, c’est encore sur la planche à dessin. »

M. Cadieux croit que l’arrivée de camions au cœur du Quartier latin pourrait déranger le voisinage. « Une convergence de camions, ça pourrait déranger la nuit », affirme-t-il.

Selon Robert Beaudry, de la Ville de Montréal, l’arrivée de camions près de l’ancienne gare ne sera pas une nuisance pour le voisinage. « La plupart des camions passaient déjà par là. »

Le dernier kilomètre

Une telle idée ne date pas d’hier à Montréal. En 2016, l’équipe de l’ancien maire Denis Coderre avait proposé de créer un centre de distribution urbain afin de faciliter la livraison des marchandises dans le « dernier kilomètre » séparant l’acheteur et le produit. La Ville évaluait alors l’option d’utiliser des véhicules électriques.

L’idée a repris vie en juin alors que l’administration Plante a annoncé vouloir utiliser le secteur de Berri-UQAM comme centre de livraison pour des véhicules électriques.

En plus du centre de livraison, la Ville compte installer un kiosque fait de matières recyclées pour permettre aux livreurs de se reposer. Des bornes de BIXI et des voitures en libre-service seront mises à la disposition du public près du lieu de livraison.

Le projet a été mis en place de concert avec Jalon MTL, un organisme à but non lucratif montréalais spécialisé en transport électrique.

Immobilier

Le ménage continue chez Cominar

Alors qu’il poursuit le ménage de son portefeuille d’immeubles, le Fonds de placement immobilier Cominar dit vouloir mettre de l’avant d’autres « initiatives stratégiques » dans le but d’améliorer sa performance.

Le gestionnaire immobilier établi à Québec en a fait l’annonce hier, en dévoilant ses résultats du deuxième trimestre, où il a affiché un bénéfice net de 51,5 millions, par rapport à 46,4 millions il y a un an.

Ce résultat tient compte d’une charge de restructuration de 3,9 millions à la suite d’une réorganisation qui s’est soldée par le départ de 67 employés de l’entreprise depuis le début de l’année.

D’après les nouvelles mesures dévoilées, le couperet pourrait tomber de nouveau puisque Cominar souhaite optimiser ses effectifs, réduire ses coûts d’exploitation et trouver des « sources additionnelles de revenus ».

Important virage

Afin de redresser ses activités et de réduire son niveau d’endettement, le gestionnaire immobilier avait annoncé un important virage qui s’était traduit notamment par un retrait de Toronto, des provinces de l’Atlantique et de l’Ouest canadien afin de se concentrer sur ses principaux marchés – Montréal, Québec et Ottawa.

L’entreprise avait vendu pour 1,2 milliard d’immeubles l’an dernier. D’ici la fin de l’année, Cominar souhaite avoir vendu pour 300 millions d’immeubles supplémentaires. Au deuxième trimestre, le gestionnaire immobilier avait vendu pour 113,9 millions d’actifs.

Pour la période de trois mois terminée le 30 juin, Cominar a généré des produits d’exploitation de 176,6 millions, en baisse par rapport à 177 millions il y a un an. Le taux d’occupation de son portefeuille était de 93,9 %. En date du 30 juin, le ratio d’endettement de la société était de 10,4 fois le bénéfice d’exploitation ajusté, par rapport à 9,3 fois il y a un an.

Le portefeuille de Cominar compte 333 immeubles de bureaux, commerciaux et industriels. La superficie du portefeuille est estimée à 36,5 millions de pieds carrés.

Ingénierie

WSP dépasse les attentes

WSP Global a vu ses profits et revenus croître au deuxième trimestre, notamment grâce aux acquisitions récentes ainsi qu’à la réduction de ses coûts. La firme d’ingénierie montréalaise a dévoilé hier un résultat net attribuable aux actionnaires de 88,7 millions, ou 84 cents par action, par rapport à 67,4 millions, ou 65 cents par action, au deuxième trimestre l’an dernier.

Pour la période de trois mois terminée le 29 juin, les revenus nets tirés des activités ordinaires de WSP ont été de 1,77 milliard, en progression d’environ 14,8 %.

L’augmentation des revenus provient en grande partie de l’acquisition, pour 400 millions, de la société d’ingénierie et de conception Louis Berger, établie dans le New Jersey, dont la clôture est survenue en décembre. Au cours du deuxième trimestre, WSP a procédé à trois autres acquisitions, notamment de Leach Wallace, une société américaine de 125 employés.

Abstraction faite des éléments non récurrents, WSP a engrangé un bénéfice ajusté de 100,2 millions, ou 95 cents par action, en progression de 23,4 % comparativement au deuxième trimestre de l’exercice précédent.

« Perspectives favorables »

Selon les données de la firme Refinitiv, les analystes tablaient sur un bénéfice ajusté par action de 91 cents sur un chiffre d’affaires de 1,74 milliard. « Plus important encore, WSP a réitéré ses perspectives favorables et ses prévisions financières pour 2019 », souligne l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note.

La firme s’attend notamment à générer des revenus nets oscillant entre 6,6 milliards et 6,9 milliards et un bénéfice d’exploitation ajusté variant entre 970 millions et 1,03 milliard. WSP compte actuellement près de 49 000 employés, par rapport à 17 000 en 2014. Au cours des trois prochaines années, la firme ambitionne de dépasser sa rivale SNC-Lavalin, avec 65 000 travailleurs.

Finances personnelles

L’américaine Chase Bank annule les dettes de cartes de crédit de ses clients canadiens

Une banque américaine a décidé d’annuler toutes les dettes de cartes de crédit de ses clients canadiens dans le cadre d’un retrait du pays. La new-yorkaise Chase Bank a annoncé qu’elle annulait toutes les dettes impayées par les utilisateurs de ses deux cartes de crédit au Canada.

Dans le cadre de sa sortie du marché canadien des cartes de crédit, Chase a fermé tous les comptes Marriott Visa et Amazon l’an dernier et a récemment décidé d’absorber les pertes.

La société a déclaré que les utilisateurs ayant un solde impayé en juin n’auraient pas à effectuer les versements.

Chase n’a pas voulu chiffrer le montant lié à sa décision ou le nombre de clients canadiens concernés.

L’institution financière, propriété de JPMorgan Chase & Co., a décidé de quitter le marché canadien des cartes de crédit en mars 2018, après 13 ans dans le marché canadien.

Surprise, la détentrice montréalaise d’une carte VISA Amazon, Christine Langlois, a vu une dette de 1300 $ ainsi rayée. « C’est comme si j’avais été récompensée pour mon irresponsabilité », a confié à la CBC celle qui avait cessé d’effectuer des remboursements réguliers il y a cinq ans.

Rectificatif

Air Miles

Dans sa chronique de dimanche dernier, Stéphanie Grammond se questionnait sur la dévaluation des points des systèmes de fidélisation.

Chez Air Miles, la variation dans le temps de la valeur des points est difficile à mesurer, notamment parce qu’il n’y a pas de grille tarifaire fixe pour les billets d’avion, rapportait Mme Grammond.

En fait, Air Miles a une carte interactive qui peut être consultée en ligne. Cette carte permet d’obtenir une estimation du nombre de milles « à partir duquel » un billet pour une région donnée peut être acheté. Il faut savoir que lorsque son inventaire de sièges est épuisé, Air Miles acquiert plus de sièges qui sont ensuite offerts dans le cadre de vols-récompenses supplémentaires de manière à donner davantage de choix aux adhérents. Mais ces sièges sont plus coûteux et varient en fonction du marché.

Par ailleurs, le catalogue de voyages, d’hôtels et de marchandises change constamment, ce qui complique aussi les comparaisons dans le temps. La chronique démontrait que la valeur des points peut baisser, en se fondant sur l’exemple d’un billet pour Walt Disney World. Mais dans ce cas, la dépréciation de la valeur des milles était essentiellement attribuable à une promotion temporaire offerte aux résidants canadiens durant plusieurs mois en 2018 et en 2019. Cette promotion est terminée depuis mars dernier et la valeur des Air Miles s’est donc rétablie.

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