Le père de l’éducation moderne s’éteint

Tout premier ministre de l’Éducation du Québec et artisan important de la Révolution tranquille, Paul Gérin-Lajoie est mort hier à l’âge de 98 ans. Il aura droit à des funérailles nationales.

Paul Gérin-Lajoie 1920-2018

La passion de l’éducation

Paul Gérin-Lajoie, un des artisans de la Révolution tranquille et père de l’éducation moderne au Québec, est mort hier à l’âge de 98 ans.

Cet avocat de renom faisait partie de l’équipe libérale qui a pris le pouvoir en 1960. Il a été l’un des hommes forts des deux gouvernements de Jean Lesage, d’abord comme ministre de la Jeunesse et ensuite comme ministre de l’Éducation. Il a également été vice-premier ministre.

M. Gérin-Lajoie avait été éprouvé plus tôt cette année par la mort de sa femme, Andrée Gérin-Lajoie, avec qui il partageait sa vie depuis 80 ans.

Ce grand politicien, reconnu et récompensé au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde, est l’une des figures marquantes du Québec contemporain, par ses réalisations et par sa passion pour le changement.

« C’était un ami et j’étais un admirateur de cet ami, dit le sociologue Guy Rocher, âgé de 94 ans. Il avait une grande énergie et une énorme capacité de travail. Une grande intelligence et un grand sens social. Ce n’était pas qu’un avocat, c’était un avocat avec un esprit social. »

Toute sa carrière, comme politicien et ensuite dans la vie publique, a été marquée par son dévouement envers l’éducation et la jeunesse. 

« La jeunesse, c’est toujours l’éducation et l’éducation, c’est la jeunesse. »

— Paul Gérin-Lajoie, le 13 octobre 1965, lors du gala des Grands Prix du festival du disque

S’il a d’abord été ministre de la Jeunesse, une fonction en apparence peu prestigieuse, c’est que le Québec n’avait pas de ministère de l’Éducation. Sa première grande bataille, dans le vent de modernité qui portait ce gouvernement libéral, a été la création du ministère de l’Éducation, dont il est devenu le premier titulaire, une idée qui suscitait de très vives résistances au Québec de la part du clergé, qui contrôlait les établissements d’enseignement, et des élites traditionnelles.

Paul Gérin-Lajoie est à l’origine de plusieurs des grandes réformes qui caractérisent toujours le système d’éducation québécois, notamment la fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à 16 ans, le principe de la gratuité et de l’accessibilité, ainsi que la création des polyvalentes. Il a aussi posé les jalons qui ont mené à la création des cégeps et du réseau de l’Université du Québec.

« C’était un des grands artisans du renouveau du système scolaire du Québec, affirme Andrée Dufour, historienne de l’éducation. Il a démocratisé l’enseignement. C’était un immense monsieur. »

relations internationales

Comme ministre, M. Gérin-Lajoie s’est distingué dans un autre domaine, celui des relations internationales, notamment en énonçant, en 1965, le principe suivant : « Dans tous les domaines qui sont complètement ou partiellement de sa compétence, le Québec entend désormais jouer un rôle direct, conforme à sa personnalité et à la mesure de ses droits. » Ce principe, qu’on décrit toujours comme la doctrine Gérin-Lajoie, reste le fondement de la politique internationale du Québec. On lui doit, dans ce sillage, les premiers accords internationaux avec la France. Les spécialistes voient en lui un des pionniers du concept de francophonie.

C’est à cet autre pôle de son intervention qu’il s’est consacré après avoir quitté la vie politique. De 1970 à 1977, il a présidé l’Agence canadienne de développement international (ACDI), à l’époque où cette agence fédérale de coopération avec les pays en développement a connu un important essor.

Après l’ACDI, il a dirigé pendant plusieurs années une société-conseil dans le domaine de la coopération internationale.

Une autre initiative lui permet d’intégrer ses deux passions, l’éducation et l’aide internationale : la Fondation Paul Gérin-Lajoie, dont il a été longtemps le PDG et, jusqu’à sa mort, le président du conseil. 

Cet organisme « a pour mission de contribuer à l’éducation de base des enfants, de même qu’à l’alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes dans les pays en développement ». Au Canada, la Fondation mène aussi des activités de sensibilisation à la coopération et à la solidarité internationale.

Bien des générations de jeunes Québécois, qui savent peu de choses sur les artisans de la Révolution tranquille, connaissent pourtant Paul Gérin-Lajoie sans le savoir, à travers ses initiales, PGL, du nom de la célèbre dictée à laquelle des centaines de milliers d’entre eux ont participé.

Paul Gérin-Lajoie en bref

Né à Montréal le 23 février 1920, fils de  Henri Gérin-Lajoie, avocat, et de Pauline Dorion

Formation : licencié en droit de l’Université de Montréal, membre du Barreau du Québec et détenteur d’un doctorat en droit constitutionnel de l’Université d’Oxford, en Angleterre (1948)

Mandats passés : président de la commission politique du Parti libéral, député, ministre, président de l’Agence canadienne de développement international, directeur général de la Société du Vieux-Port de Montréal, président de la Fondation Paul Gérin-Lajoie

De nombreux prix et titres

Son engagement et son œuvre lui ont valu au fil des ans de nombreux prix et titres honorifiques, parmi lesquels : prix David en sciences morales et politiques, Compagnon de l’Ordre du Canada, Grand Officier de l’Ordre national du Québec, doctorats honorifiques de plusieurs universités, chevalier de la Légion d’honneur, Grand Montréalais de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, médaille d’or Albert-Einstein de l’UNESCO, prix René-Chaloult, prix Georges-Émile-Lapalme, membre émérite de l’Ordre de l’excellence en éducation du Québec.

Les grandes dates de sa carrière

1950-1951

Président de l’Association du jeune Barreau du Canada

1960

Élu député libéral dans Vaudreuil-Soulanges en 1960. Réélu en 1962 et en 1966.

1960-1966

Premier titulaire du ministère de l’Éducation du Québec (en 1964), vice-premier ministre et ministre de la Jeunesse

1962

Création du premier Centre de recherche en droit à l’Université de Montréal, toujours actif. Pierre Elliott Trudeau a été un des premiers invités à faire partie de ce centre comme chercheur.

1970-1977

Président de l’Agence canadienne de développement international

1977

Président de la Fondation Paul Gérin-Lajoie, organisme philanthropique dans le domaine de la coopération internationale. Un de ses volets les plus connus est la Dictée PGL.

De 1981 à 1985

Directeur général de la Société du Vieux-Port de Montréal

1985

Nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1985, Officier en 1987, puis Grand Officier en 1998.

1992

L’UQAM lui attribue son premier doctorat honorifique pour s’être illustré, entre autres, comme l’un des artisans de la Révolution tranquille, de la réforme de l’éducation, du rétablissement des relations franco-québécoises et comme l’un des grands administrateurs de l’aide canadienne au développement international.

2009

Le pavillon de l’éducation de l’UQAM est rebaptisé pavillon Paul-Gérin-Lajoie, pour souligner le caractère unique dans l’histoire du Québec de sa contribution au développement de l’éducation.

paul gérin-lajoie (1920-2018)

« Papa, il ne faisait rien à motié »

Les Québécois se souviendront de lui comme l’un des pères du Québec moderne. Il aura d’ailleurs droit à des funérailles nationales. Mais pour François, Bernard, Sylvie et Dominique, Paul Gérin-Lajoie était tout simplement « papa ». Et hier, c’est chez lui, entouré des siens, qu’il a rendu son dernier soupir.

« Ç’a été des belles années, jusqu’à la fin. Il était un être plein de surprises et de nouvelles idées, avec un caractère profondément humain. Il était démocrate jusque dans le bout des doigts. »

François Gérin-Lajoie parle de son paternel avec tendresse et admiration. Hier, bien que profondément chagriné par son départ, il a replongé volontiers dans ses histoires de famille, rendant hommage, un souvenir à la fois, à cet homme d’exception.

LE PÈRE DÉVOUÉ

Député à Québec de 1960 à 1969, ministre de l’Éducation de 1964 à 1966 et instigateur de la grande réforme du système d’éducation québécois, Paul Gérin-Lajoie n’a jamais pour autant négligé les siens.

« C’était un père qui, tout en étant un peu absent, était toujours là. »

— Son fils François

« Papa savait qu’il avait beaucoup de travail à faire, mais ses collaborateurs de Québec déménageaient à la maison la fin de semaine parce qu’il tenait à être présent avec nous. Il savait qu’il avait une mission, une réforme à faire, mais il ne voulait pas abandonner sa famille pour autant. Ma mère suivait mon père en roulotte avec nous en arrière. On a fait des tournées jusqu’en Gaspésie », se souvient-il, encore amusé par cette expérience hors du commun pour un enfant.

LE MARIN PASSIONNÉ

Paul Gérin-Lajoie vouait une véritable passion au monde marin. L’eau, les bateaux, la navigation… « Ça le fascinait ! Combien de fois il nous amenait, mon petit frère et moi, visiter des bateaux. Je ne saurais le dire », raconte son fils François. Il rappelle d’ailleurs que son père était l’avocat des pilotes du Saint-Laurent, à une certaine époque, et qu’il a aussi été le premier président du conseil d’administration de la Société du Vieux-Port de Montréal.

« Il s’était donné pour mission de redonner le fleuve aux Montréalais », rappelle son fils.

Quand l’avocat, le politicien, le professeur ou le bénévole prenait le temps de dénouer sa cravate, il se plaisait à manœuvrer son dériveur sur le lac des Deux-Montagnes. Il était aussi photographe à ses heures et avait exposé certains de ses clichés à New York.

« Il a même été magicien ! Il s’intéressait à la vie animale – il avait d’ailleurs un aquarium de grande dimension –, il avait des collections de papillons, de monnaie, de timbres… il ne faisait rien à moitié ! », énumère son fils aîné.

LE VISIONNAIRE

Ces deux dernières années, François a eu le privilège de redécouvrir son père, alors qu’il a relu tous ses discours prononcés entre 1949 et 1969 en vue de publier, cet été, une anthologie de ses meilleurs discours.

« C’est remarquable à quel point il n’oubliait personne. C’était un bâtisseur exceptionnel, un homme exemplaire, visionnaire, démocrate. Papa a touché à tout, tout, tout. Il s’inspirait des réformes aux États-Unis, en Europe… C’était phénoménal. Le Québec lui doit beaucoup. »

Hier, le premier ministre Philippe Couillard a annoncé que Paul Gérin-Lajoie, dont les accomplissements ont fait rayonner le Québec à l’international, aurait des funérailles nationales ; la date sera choisie ultérieurement. Pas plus tard que la semaine dernière, M. Gérin-Lajoie a été une énième fois décoré et est devenu membre émérite de la première promotion de l’Ordre de l’excellence en éducation du Québec.

« Il était dans son lit. Je savais qu’il allait très mal, raconte son fils. Je lui ai montré sa médaille et il a souri. Il devait se dire intérieurement qu’il pouvait avoir le sentiment du devoir accompli. »

chronique

Les enfants de Paul Gérin-Lajoie

La semaine dernière, je rencontre le cinéaste Louis Bélanger. Je lui dis combien j’aime ses films et combien je tiens en haute estime Gaz Bar Blues, un des meilleurs films québécois de tous les temps, que j’ai vu et revu avec mes enfants.

Le film raconte son histoire. Celle de son père, veuf, qui commence à être malade et qui tient à bout de bras une station-service dans les années 80, de ces commerces disparus remplacés par les « libre-service ». Celle de ses frères qui doivent aller faire leur quart de travail au « gaz bar », mais qui ont d’autres choses à faire.

Va savoir pourquoi, il me dit aussitôt : « Je suis un enfant de Paul Gérin-Lajoie. »

Vu que c’est le nom de mon école secondaire, je suis un peu surpris, me semble que je l’aurais su, s’il y était allé, on a le même âge…

Ce n’est pas ce qu’il veut dire.

« D’où je viens, on ne serait jamais allés au cégep, à l’université, sans Paul Gérin-Lajoie. C’est la réforme de l’éducation publique qui a permis ça. »

— Louis Bélanger

C’est rare quand même que quelqu’un nomme les choses ainsi. C’est vrai, Paul Gérin-Lajoie a enfanté une scolarisation massive au Québec.

Voilà que « PGL » meurt hier, une semaine plus tard, laissant derrière lui toute une progéniture nationale.

***

On critique notre système d’éducation à qui mieux mieux, il a mille défauts. On oublie ce qu’il était en 1960. Un système de cours classique essentiellement privé et sous le contrôle de communautés religieuses, ouvert à une infime minorité, qui donnait accès à l’université et aux professions libérales. Et un système public limité, qui ne débouchait pratiquement jamais sur des études supérieures. On oublie surtout le retard des francophones du Québec par rapport aux anglophones ; et du Québec en général par rapport à l’Ontario. Dans l’alphabétisation, dans la diplomation, dans les études universitaires ; l’éducation au Québec était dans un état d’arriération générale – sauf pour une élite. Cela se reflète dans le niveau relatif de richesse, les francophones du Québec étant largement déclassés et même moins scolarisés que les Noirs américains en 1960.

La Révolution tranquille a amené une prise en main d’instruments économiques, la nationalisation de l’électricité, mais la réforme de l’éducation était au cœur de cette révolution, sa pièce maîtresse.

Paul Gérin-Lajoie n’était pas le seul à vouloir réformer l’école, c’était un chantier qui était espéré depuis bien des années. Mais cet homme pressé est celui qui a fait arriver les choses, en devenant le premier ministre de l’Éducation. Il fallait retirer le pouvoir aux communautés religieuses (mon école « Paul-Gérin-Lajoie » était un ancien collège de clercs de Saint-Viateur) ; ouvrir des « cégeps », souvent dans d’anciens collèges, pour enseigner les humanités à tous ; construire des écoles, débloquer des budgets ; faciliter l’éducation des filles ; assurer l’instruction gratuite et obligatoire jusqu’à 15 ans pour commencer…

J’ai retracé un vieux texte de lui où il s’explique, devant une opinion à la fois enthousiaste et méfiante. « On peut dire que la démocratisation de l’enseignement vise à l’éducation de la masse tout en évitant l’écueil d’une éducation en masse. » Il parle d’une éducation « pluraliste » et de ses exigences. Il marche sur le fil de fer de la révolution culturelle, entre chambardement total et préservation des valeurs classiques… Ce n’était pas donné !

Le chantier était immense, ambitieux. On pourrait dire qu’il est inachevé. Mais pour toujours le nom de cet homme exceptionnel y restera attaché.

Nous sommes tous un peu ses enfants.

Ils ont dit

« L’éducation était la grande mission. Il y a consacré toute sa vie, toute son énergie. Il abordait les questions sociales et politiques de manière très large. Je l’ai connu en 1946 dans un grand congrès à Prague. J’étais président de la Jeunesse étudiante catholique. Il était chef de la délégation canadienne. Notre amitié a duré toute notre vie. »

— Guy Rocher, sociologue

« Avec lui, le Québec est sorti de sa torpeur. Ses réformes ont donné accès à tous et à toutes à l’éducation, pas seulement à une petite élite qui pouvait fréquenter les collèges classiques. Il a apporté énormément à l’enseignement du Québec. »

— Andrée Dufour, historienne de l’éducation 

« C’était un des artisans principaux de la Révolution tranquille, un maître visionnaire, extrêmement convaincu et convaincant. Sa réforme a beaucoup réduit les inégalités des chances en éducation et favorisé les femmes, qui partaient de loin. C’était un grand personnage en éducation qui, malgré son envergure, était très humble et très humain. »

— Thérèse Hamel, sociologue de l’éducation 

« Les contributions immenses et historiques de Paul Gérin-Lajoie à la vie publique et à l’éducation – au Québec et dans le monde – ont contribué à améliorer l’avenir de tant de jeunes et à renforcer notre société. Sophie et moi offrons nos sincères condoléances à ses proches. »

— Justin Trudeau, premier ministre du Canada 

« Un personnage d’envergure historique nous quitte aujourd’hui. Le Québec de 2018 doit beaucoup à Paul Gérin-Lajoie, il aura marqué son époque et notre histoire. Au nom des Québécoises et des Québécois, j’offre mes plus sincères condoléances à sa famille. »

— Philippe Couillard, premier ministre du Québec 

« Avec audace, énergie et talent, Paul Gérin-Lajoie a guidé le Québec moderne sur les chemins de l’éducation, de la culture, de la valorisation du français, des relations et de la solidarité internationales. Un grand homme. Un bâtisseur d’État. Un humaniste. Un modèle. »

— Jean-François Lisée, chef du Parti québécois 

« Merci Paul Gérin-Lajoie, grand homme politique, père de l’éducation démocratisée et accessible. Le plus grand hommage que nous pourrions vous rendre, c’est que le Québec tout entier fasse réellement de l’éducation sa priorité nationale. »

— Véronique Hivon, vice-cheffe du Parti québécois 

« Paul Gérin-Lajoie était un grand Québécois, qui demeure une source d’inspiration pour moi. Mes plus sincères sympathies à sa famille et à ses proches. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec 

« Le projet de loi 60, déposé en 1963, qui décrétait la création du ministère de l’Éducation, est possiblement le projet de loi le plus important de l’histoire du Québec. Paul Gérin-Lajoie, à titre de premier titulaire de la charge de ministre de l’Éducation, a su mener cette réforme de façon magistrale. Il est le véritable père de nos écoles publiques et gratuites. »

— Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire 

« Merci Monsieur Gérin-Lajoie pour tout ce que vous avez fait pour le Québec. Votre héritage est grand. Nous devons le protéger et l’amener encore plus loin. »

— Valérie Plante, mairesse de Montréal

(Propos recueillis par Audrey Ruel-Manseau, La Presse)

Dans les mots de Paul Gérin-Lajoie

« La responsabilité première en matière de développement humanitaire et de solidarité appartient au gouvernement fédéral, mais le Québec a quand même un rôle significatif à jouer. »

— À La Presse, le 28 septembre 2014

« J’ai toujours cheminé en faisant face aux obstacles et en les traversant avec succès, la plupart du temps. »

— Sur les ondes de Radio-Canada

« Si les gens vont peu voter aux élections en général et en particulier aux élections scolaires, c’est parce qu’ils ne sont pas assez informés et conscients du rôle qu’exerce un gouvernement local dans sa région. » 

— Au magazine Savoir, en décembre 2013

« L’éducation n’occupe pas la place qu’elle devrait dans les débats de la société. Quand j’étais ministre, c’était le plus gros budget de la province. Que la santé l’ait supplanté à ce point, c’est une indication du sort réservé à l’éducation. »

— Au Devoir, le 23 février 2015

« La Dictée PGL vise à construire un monde meilleur. C’est un défi pour les parents, les enfants, les professeurs et les écoles. Avons-nous réussi ? C’est avec beaucoup de fierté que je réponds “oui”. »

— Au Courrier du Sud, en janvier 2016

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