L'Impact

Prêt, pas prêt ? C’est parti…

À l’extérieur des murs du Centre Nutrilait, ce n’est pas un optimisme débordant qui entoure la saison 2018 de l’Impact, dont le premier acte aura lieu aujourd’hui à Vancouver (18 h). Très peu d’observateurs bien connus, pour ne pas dire aucun, ont imaginé un scénario dans lequel l’Impact retrouve les séries après une dernière saison compliquée.

« C’est la MLS, ce genre de chose ne compte pas vraiment, a immédiatement répliqué Evan Bush cette semaine. La parité dans cette ligue, d’année en année, est incroyable. La saison dernière, Chicago était choisi pour finir tout en bas et a grimpé au classement. Chaque année, on retrouve des équipes qui font la même chose et il n’y a pas de raison pour que nous n’y parvenions pas. »

Le temps dira si la prophétie du gardien se réalisera, mais cet Impact du mois de mars 2018 donne l’impression d’un produit non fini. Le manque de profondeur est à ce point criant qu’il manque un joueur par ligne, soit en défense centrale, en milieu de terrain et en attaque. Les blessures inopportunes, et le manque de joueurs aguerris, n’ont pas augmenté la présence de jokers potentiels sur le banc.

À ce chapitre, la blessure de Zakaria Diallo, victime d’une rupture du tendon d’Achille cette semaine, oblige Rémi Garde à effectuer une véritable gymnastique dans son effectif. Faute de mieux, il devrait décaler Jukka Raitala dans l’axe aux côtés de Victor Cabrera.

« Forcément, cette blessure n’est pas une bonne nouvelle. C’est même quelque chose d’important au niveau de la structure de l’équipe parce que Zakaria avait montré l’étendue de ses qualités durant le camp », a souligné Garde.

« Il faut réagir dans l’adversité et trouver des solutions, mais le groupe est très solidaire. On aura à cœur de bien faire pour lui. »

— Rémi Garde, entraîneur-chef de l'Impact

Onze nouveaux joueurs

Au total, l’Impact a mis sous contrat 11 nouveaux joueurs cet hiver et réalisé son objectif de rajeunir l’effectif. Entre les prêts et les blessures, cinq d’entre eux devraient être titularisés, aujourd’hui, sur le terrain des Whitecaps.

Le côté droit tout canadien, composé des deux amis Michael Petrasso et Raheem Edwards, n’a pas manqué de dynamisme lors des matchs en Floride. Le nouveau joueur désigné, Saphir Taïder, a aussi livré de bonnes performances en affichant une belle complicité avec Nacho Piatti. Cela dit, l’animation offensive reste perfectible avec, en guise de gros point d’interrogation, les performances de Matteo Mancosu, dont on connaît le bon et le mauvais visage.

Avant la blessure de Diallo, le jeu défensif de l’Impact avait, par contre, été assez performant. Ne concluons pas que le onze montréalais abusera d’une approche défensive toute l’année, a martelé Taïder.

« Rémi Garde n’est pas le genre de coach qui n’a que ça en tête. Au contraire, je trouve qu’il aime quand on attaque. Il aime le beau jeu – à deux ou trois touches de balle – et le spectacle même s’il faut, forcément, respecter quelques consignes. On est une nouvelle équipe et il y a une fondation à mettre en place. Et il est beaucoup plus facile de faire travailler les joueurs offensivement que défensivement. Il vaut mieux avoir des idées très claires en défense, ce qui donne ensuite de meilleures solutions pour attaquer. »

Encore Kei Kamara

Comme en 2016, l’Impact lancera sa saison à Vancouver. Piatti, qui avait éclaboussé ce match par son talent, est toujours aussi efficace, mais bien des choses ont changé depuis.

Du côté des Whitecaps, les milieux Efrain Juarez, Jordon Mutch, Felipe et l’attaquant Kei Kamara constituent les plus belles prises du mercato. Rappelons un chiffre sur Kamara : il a inscrit huit buts face à l’Impact dans les trois dernières saisons.

« Ça ne fait aucun doute qu’il est un joueur efficace et l’un des attaquants les plus dangereux dans la surface, a convenu Daniel Lovitz. Nous avons également une équipe forte et c’est un peu la même chose le concernant. Il faut être bien en place défensivement, savoir où il se situe et essayer de bloquer les centres dans la surface, là où il excelle. »

« Vancouver est une équipe solide qui est bien rodée, qui s’est renforcée et qui a certainement fait une bonne préparation, a ajouté Garde. On ne sera pas dans un environnement familier, alors il faudra être solides. On a essayé de travailler en ce sens durant la préparation et il n’y aura pas de surprise. »

L’Impact se déplacera ensuite à Columbus avant de recevoir le Toronto FC au Stade olympique. Cinq de ses six premiers matchs auront lieu sur les terrains adverses.

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