Marché de l’emploi Embauches

Appelez sans délai les candidats intéressants

La présente pénurie de main-d’œuvre étant un avantage pour les employés, les organisations sont plus susceptibles de voir un candidat choisi refuser finalement un emploi pour lequel il avait postulé.

« Quand ça arrive, on est déçus, confie Marianne Lemay, directrice, culture et marque, de la PME Cangaroo (logiciels de gestion de RH). Car on investit du temps dans le processus d’embauche. Et plus le processus est long, pire c’est. Quand ça arrive plus qu’une fois, ce peut être décourageant pour les experts amenés en entrevue, qui peuvent finir par se questionner sur la qualité de leur employeur. »

Selon une nouvelle étude de la firme de recrutement Robert Half, 23 % des professionnels canadiens sondés affirment avoir refusé un poste après un processus d’embauche. Les raisons ? Une meilleure offre dans une autre entreprise (38 %), de mauvaises critiques entendues au sujet de l’entreprise (21 %) ou une meilleure contre-offre de l’employeur actuel (16 %). « Ce n’est jamais agréable pour un employeur d’apprendre que son meilleur candidat n’est plus intéressé par le poste », souligne également David King, président de district principal de Robert Half, dans un communiqué.

« Les conséquences financières ne sont pas énormes, précise toutefois Yves Dulude, associé sénior, groupe de litige commercial de la firme d’avocats Spiegel Sohmer. On peut alors passer vers un autre candidat. Mais elles sont plus importantes pour les très petites entreprises. »

La proportion de refus (23 %) semble élevée pour Me Dulude. « J’ai déjà vu pire que ça dans ma carrière », affirme cependant Marianne Lemay.

Tous deux indiquent néanmoins l’importance de repenser le processus de recrutement quand les organisations vivent une telle expérience. « Il faut valider les raisons pour lesquelles des candidats n’ont pas accepté notre offre, explique Marianne Lemay. À cause de la culture d’entreprise ? Du salaire ? À ce titre, il ne faut pas être gêné de s’enquérir des raisons du refus. On n’a rien à perdre. On pourra en tirer une leçon. Peut-être le processus d’embauche est-il trop long ? Peut-être en exige-t-on trop du candidat ? Peut-être faut-il mieux choisir le recruteur ? »

D’autant plus que le nombre de candidatures pour un poste affiché a notablement baissé. « Et ce, tant pour les postes ciblant les professionnels que les employés de soutien, note Yves Dulude. Si c’était dix candidatures avant, c’est maintenant deux. Les entreprises doivent user de leurs charmes désormais ! Aujourd’hui, on voit tant des professionnels que des secrétaires faire des vérifications diligentes avant d’accepter un poste. »

Réduire de façon draconienne le délai de réponse à un candidat estimé serait une des avenues les plus importantes à considérer. « J’ai déjà fait une offre devant un ascenseur, tout de suite après une entrevue ! admet Marianne Lemay. Si on aime un candidat, on ne le fait pas attendre. »

Investissements

Gestion d’actifs Foresters passe dans le giron de Fiera

La société montréalaise de gestion de placement Fiera Capital a annoncé, hier, s’être entendue avec la Financière Foresters pour racheter sa filiale Gestion d’actifs Foresters pour une somme non précisée.

Gestion d’actifs Foresters, une société de gestion de placements ontarienne spécialisée dans les placements institutionnels et les investissements guidés par le passif, comptait au 30 avril un actif sous gestion d’environ 10,5 milliards de dollars.

Cette acquisition devrait permettre à l’actif total des investissements axés sur le passif de Fiera Capital de dépasser le cap des 25 milliards, a estimé cette dernière. Fiera Capital a l’intention d’incorporer les activités de Gestion d’actifs Foresters à ses activités canadiennes existantes. Certains gestionnaires de portefeuille des fonds de la filiale de Foresters demeureront au service de Fiera Capital après la clôture de la transaction.

La transaction, qui devrait être conclue au troisième trimestre 2019, est assujettie à certaines approbations réglementaires et au feu vert des porteurs de parts de certains fonds de Gestion d’actifs Foresters.

Fiera Capital a calculé que la transaction devrait avoir un effet « légèrement relutif » d’environ 5 % sur le bénéfice par action ajusté au cours de la première année complète suivant la clôture de la transaction.

De son côté, la Financière Foresters a fait valoir que la transaction s’inscrivait dans le cadre de son plan stratégique de cinq ans, qui prévoit la simplification et l’optimisation des produits d’assurance vie pour les familles moyennes.

La Caisse de dépôt investit dans deux ports chiliens

La Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé hier s’être emparée d’une participation de 45 % dans l’exploitant de deux terminaux portuaires du Chili par l’entremise de sa plateforme d’investissement avec DP World, pour une somme non dévoilée.

DP World Chile exploite les terminaux de Puerto Central et de Puerto Lirquen, situés à San Antonio et à Gran Concepción. Leurs activités desservent les principaux centres industriels et de consommation du Chili, a précisé l’investisseur institutionnel dans un communiqué.

La Caisse s’était alliée, il y a deux ans, à DP World pour créer une plateforme d’investissement spécialisée dans les ports et terminaux du monde. DP World détient 55 % de cette plateforme, tandis que les 45 % restants sont la propriété de la Caisse.

Le portefeuille du partenariat comprend déjà les terminaux canadiens de Vancouver et de Prince-Rupert.

DP World avait déjà fait l’acquisition en avril de 99,2 % du capital-actions émis par DP World Chile. L’investissement du groupe DP World dans DP World Chile s’inscrit désormais dans sa plateforme avec la Caisse, ce qui confère à cette dernière une participation indirecte de 44,64 % dans DP World Chile.

La transaction sera réalisée au même prix que l’acquisition de l’actif par DP World en avril, a indiqué la Caisse.

« Cette première acquisition en infrastructures au Chili marque également notre première acquisition dans le secteur des ports en Amérique latine, a affirmé dans un communiqué le premier vice-président et chef des infrastructures à la Caisse, Emmanuel Jaclot. Il s’agit d’une étape importante dans la croissance de notre plateforme avec DP World qui correspond à l’objectif de diversification géographique du véhicule d’investissement. »

Transaction immobilière

Sun Life confirme l’achat du 1250 René-Lévesque

L’assureur-vie canadien a confirmé, hier matin, l’acquisition d’une des plus prestigieuses tours de bureaux du centre-ville de Montréal : le 1250 René-Lévesque.

« Il s’agit de l’une des plus importantes acquisitions à ce jour pour la Sun Life et le Fonds Immobilier Canadien Prime et elle représente nos perspectives positives continues pour le marché immobilier commercial de Montréal. Le 1250 René-Lévesque est l’une des prestigieuses adresses commerciales et symbole architectural du Canada, situé et bien connecté à un centre-ville en plein essor », écrit, dans un courriel, Paul Zemla, président de la gestion des investissements et directeur des investissements de Bentall Kennedy.

L’acquisition du 1250 René-Lévesque se fait par Bentall Kennedy, au nom de son Fonds Immobilier Canadien Prime, et par la Sun Life.

Le prix d’achat n’a pas été divulgué. D’après nos informations, publiées lundi dernier, le prix d’achat ne dépasse pas les 605 millions de dollars.

Le rôle d’évaluation foncière de la Ville de Montréal attribue une valeur de 418 millions au 1250 René-Lévesque. Sa facture de taxes municipales s’élève à 15 millions.

Construite en 1992, la tour de 47 étages compte plus de 1 million de pieds carrés de bureaux et près de 30 000 pieds carrés de commerces. Le gratte-ciel dispose de 900 cases de stationnement intérieur et est connecté au réseau souterrain de Montréal.

Les courtiers sont CBRE et RBC. Les vendeurs sont Oxford et Investissements PSP. Oxford appartient à OMERS, la caisse de retraite des employés municipaux de l’Ontario, tandis que PSP est le gestionnaire d’actifs des régimes de retraite des fonctionnaires fédéraux.

Investissements PSP est également le principal locataire de la tour. Les autres locataires majeurs sont PwC, le Collège des médecins et Air Liquide Canada.

Agnico Eagle

Dans notre dossier Portfolio sur l’industrie québécoise des mines du 6 mai dernier, il aurait fallu lire que l’entreprise Agnico Eagle a produit quelque 850 000 onces d’or en 2017-2018 et que sa mine à la fine pointe de la technologie s’appelle LaRonde et non Goldex. Nos excuses.

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