Parcs industriels  novoparc de Varennes

Un milieu de vie en pleine croissance

Encouragé par le taux de change favorable, le secteur manufacturier québécois cherche à se remettre de l’hécatombe du début des années 2000. Comment les parcs industriels tirent-ils leur épingle du jeu dans un contexte où le terrain se fait rare ? La Presse propose une tournée des quartiers des usines en cinq arrêts. Aujourd’hui : le parc industriel Novoparc de Varennes.

Le parc

Le parc industriel version 2.0

En cinq ans, la Ville de Varennes a pratiquement rempli le Novoparc de 10 millions de pieds carrés en bordure de l’autoroute 30. Comme lot d’envergure toujours vacant, il reste celui appartenant à Transport Robert (1 million de pieds carrés). Parc industriel de nouvelle génération, clame le maire Martin Damphousse, le Novoparc est devenu un milieu de vie où se côtoient usines, bureaux, restos branchés, aréna, garderie et complexe sportif. Des terrains d’Hydro-Québec payés 6,5 millions par la Ville en 2011 ont été revendus 23 millions. Les taxes annuelles perçues sur les terrains à l’époque s’élevaient à 16 000 $. Aujourd’hui, c’est 3 millions. Quelque 2000 emplois ont ainsi été créés.

Un fleuron

Le siège social de Jean Coutu

Après plus de 30 ans à Longueuil, le siège social et le principal centre de distribution de Jean Coutu sont établis sur la bien nommée rue Jean-Coutu depuis la fin 2015. Un bâtiment de 900 000 pi2 a été érigé sur un terrain de 3,4 millions de pieds carrés pour 190 millions. Environ 1100 emplois ont été transférés à Varennes. « L’arrivée de Jean Coutu a mis Varennes au premier plan, les autres terrains ont rapidement trouvé preneurs », dit le maire. Dernier exemple en date, un fournisseur de Jean Coutu, IPConsul, de Boucherville, vient d’acquérir une bande de terrain de 35 000 pi2 à un prix de 7 $ le pied carré.

Une perle cachée

Innoval crée des milieux de vie

Dans l’île de Montréal, les grands propriétaires des terrains ont pour nom Broccolini, Montoni ou Divco, des entreprises verticalement intégrées qui agissent à la fois comme promoteur et entrepreneur général. Innoval joue un rôle identique à Varennes. « Il faut que les parcs industriels deviennent des milieux de vie », prône Éric Drapeau, 45 ans. Innoval a bâti le complexe commercial Carrefour de l’énergie, 15 millions, l’édifice de bureaux Novo-Centre, 4 millions, le siège social de Groupe Focus et les bureaux de GCM Consultants. La société a racheté l’ancien Carrefour de la nouvelle économie pour 4,1 millions et détient encore des terrains de 600 000 pi2 dans le secteur.

Un enjeu

La congestion

Avec les nouvelles constructions et les emplois par milliers viennent les problèmes de congestion routière. Varennes paie la totalité de la facture de 2,9 millions relative à l’aménagement d’une nouvelle bretelle à l’intersection de l’A30 Ouest et de la route 229, aussi nommée boulevard Lionel-Boulet. Qui plus est, la route 229 sera élargie à deux voies à la hauteur de la rue Jean-Coutu pour y installer un feu de circulation et ainsi permettre le virage dans la rue sans avoir à bloquer la circulation.

Un développement récent

Environnement lumineux pour Groupe Focus

Forcé de déménager par son proprio, le distributeur de meubles de bureau Teknion, Groupe Focus en a profité pour s’établir dans du neuf en septembre 2015. Les associés Stéphane Lemieux et Anthony Simon ont souhaité un environnement lumineux pour leurs 120 employés, loin des boîtes à beurre de jadis. « Notre métier est de créer de beaux environnements, c’est important que notre environnement reflète ce que nous sommes », dit M. Lemieux. Focus, qui a équipé les bureaux des nouveaux sièges sociaux de Jean Coutu et d’Agropur, a inauguré en septembre un centre de liquidation de mobilier haut de gamme, adjacent à son siège social.

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