Camping

Les secrets d’un joli feu

Par plaisir ou par nécessité, en camping, on fait des feux. Astuces, objets utilitaires et curiosités pour mettre le feu là où il le faut.

GÉOMÉTRIE DU FEU

Feu de joie ? Feu de chauffage ? Avant d’adosser ou d’empiler des bûches, mieux savoir ce qu’on veut. Un feu de type bûcher, par exemple, procure beaucoup de chaleur. Un feu en tranchée est utile pour la cuisson : il suffit de creuser un sillon à même le sol, en prenant soin qu’il soit plus étroit que le chaudron qu’on veut poser dessus. Le classique des classiques, c’est le feu en tipi. Il est facile à construire et à alimenter. Il suffit de s’assurer que l’aération est suffisante pour apposer les morceaux de bois en commençant par les brindilles les plus frêles. Par temps très humide, on peut construire ce feu sur une claie de bûches, pour éviter que son cœur ne touche le sol mouillé.

COUTEAU À FEU

Les lames suédoises Mora ont bonne réputation auprès des amateurs de camping de survie. Le couteau Light My Fire combine cette lame à un manche en apparence fort ergonomique qui cache un petit secret : une pierre à feu. En frottant l’endos de la lame sur la pierre à feu en question, il est possible de produire des étincelles d’une ampleur assez étonnante et suffisante pour embraser de très fines brindilles ou de l’écorce de bouleau. Le très coquet couteau Light My Fire est offert en plusieurs couleurs, dont le rouge, le bleu, l’orangé et deux teintes de vert.

JAMAIS SANS MES DORITOS

Arracher l’écorce d’un bouleau vivant, c’est mal. Arracher l’écorce d’un bouleau mort, c’est interdit dans les campings de la SEPAQ. Sortez quand même des sentiers battus avec un allume-feu qui se trouve dans n’importe quel dépanneur ouvert 24 heures : des croustilles. Sur YouTube et ailleurs sur l’internet, on trouve des photos et des vidéos tournées par des pyromanes du dimanche qui se servent de chips Doritos pour allumer un feu de camp ou simplement jouer avec le feu sur le comptoir de la cuisine. L’épaisseur des célèbres croustilles rougeâtres et leur teneur en matière inflammable (c’est-à-dire, les matières grasses) en font un allume-feu patient et étonnamment efficace !

L’AVIS DU SCOUT

Scout depuis l’âge de 7 ans et animateur depuis sept années dans le quartier Côte-des-Neiges, Guillaume Royer, 24 ans, enseigne l’art de faire des feux à des fillettes et des adolescentes. « Avec les Intrépides [NDLR : filles de 12 à 15 ans], on fait des ateliers de feu de camp parce qu’elles préparent tous leurs repas sur le feu. L’un des défis de leur deuxième année, c’est de partir le feu de leur équipe toute seule avec seulement trois allumettes. » Ses trucs ? De la patience et de l’écorce de bouleau. Et sous la pluie ? « Tu peux tailler ton propre petit bois. Avec un couteau ou autre chose, tu enlèves la couche extérieure et tu fais de fines lamelles, dit-il. C’est très rare que l’intérieur des bûches est mouillé. »

LES ALLUME-FEU CLASSIQUES

Parfois, il pleut, il fait froid et les enfants ont faim, alors on ne peut pas se permettre d’avoir des principes. Pour ces moments de camping familial extrême, il existe plusieurs variétés d’allume-feu commerciaux en bandelettes, en forme de tablette de chocolat ou de petit pain semblable au détergent pour le lave-vaisselle. Ces produits peuvent être des amalgames de bois, de pierre volcanique et d’enduits à la cire, à la paraffine ou au kérosène. Ces produits comportent moins de risques de fausse manipulation que l’essence à briquet, par exemple. Tant qu’à y être, prenez aussi une boîte d’allumettes hydrofuges.

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