La première obligation d’un concessionnaire qui commence à vendre des voitures électriques est l’installation de bornes.
« Quand les voitures arrivent, elles ne sont pas pleines, il faut pouvoir les bouger dans la cour », explique d’entrée de jeu Jean-François Lussier.
Ça ne s’arrête évidemment pas là.
« Nous, comme groupe, chaque fois qu’on procède à la mise à jour d’une concession, et on vient d’en terminer quatre, on met à jour l’électricité, affirme M. Lecours. Ça inclut notamment l’installation de bornes à l’extérieur et à l’intérieur, ainsi que de prises au plancher dans la salle de démonstration. »
Investir dans les prises et les bornes
À Rawdon, Bourgeois Chevrolet a fait installer pas moins de 25 prises de 220 Volts un peu partout dans ses installations. Une vingtaine de chargeurs portatifs peuvent s’y brancher.
Lussier Chevrolet, lui, a dû faire passer de trois à « sept ou huit » le nombre de bornes.
« À un moment donné, l’entrée électrique ne suffisait plus. Nous avons remplacé tout l’éclairage par du DEL pour que ça tire moins d’énergie du panneau. Ça n’a l’air de rien, mais ça a coûté plus de 10 000 $. »
— Jean-François Lussier, de Lussier Chevrolet
Les bornes devant son garage sont accessibles gratuitement pour tous les visiteurs, peu importe la marque de leur voiture. « On n’est pas racistes », blague-t-il.
Bien sûr, il se pose des questions quand il voit deux Nissan Leaf, comme c’est apparemment régulièrement le cas, les monopoliser durant toute la fin de semaine.
« Ils viennent ici, ils voient mes Volt et mes Bolt, peut-être que pour leur prochaine voiture, ils seront des clients », indique-t-il.
Des prêts plus longs
D’importantes sommes ont aussi dû être consacrées à l’agrandissement des parcs de véhicules démonstrateurs. Un petit « tour du bloc » ne suffit pas pour tester une voiture électrique, contrairement aux voitures à essence.
« Avec un véhicule à essence, les gens roulent cinq ou dix minutes et ça va, dit M. Jeanson. Mais là, on parle d’un vrai changement d’habitudes. »
Les prêts peuvent donc maintenant durer de 24 à 48 heures.
« Il faut que les clients puissent vraiment la voir, démystifier leur propre peur, réaliser qu’il n’y a pas tant d’inconvénients que ça », estime M. Lussier.