Boom des offres d’emploi, surtout dans l’éolien

Vous êtes à la recherche d’un emploi dans un secteur en expansion ? Il y a d’excellentes chances que vous trouviez votre bonheur dans le secteur des énergies renouvelables.

L’an dernier, il s’est créé à l’échelle planétaire pas moins de 500 000 postes dans cette filière. Le Québec n’échappe pas à la tendance.

Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le nombre d’emplois liés au secteur des énergies renouvelables a dépassé pour la première fois la barre des 10 millions dans le monde en 2017.

La Chine, le Brésil, les États-Unis, l’Inde, l’Allemagne et le Japon restent les plus grands employeurs de cette industrie, avec plus de 70 % de tous les emplois, affirme l’organisme. Malgré tout, le Québec, royaume de l’hydroélectricité, en profite.

Les entreprises québécoises de l’éolien, du solaire, des biocarburants et de l’hydroélectricité nécessitent et nécessiteront dans les années à venir un nombre important de travailleurs spécialisés, explique Jean François Samray, PDG de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER).

« Que ce soit des mécaniciens industriels, des ingénieurs, des employés de la construction, des plombiers, des informaticiens et des techniciens, la demande en travailleurs est et demeurera très forte dans les énergies renouvelables », explique-t-il.

Aux États-Unis, ajoute M. Samray, le poste qui connaît actuellement la plus forte croissance est celui de technicien en entretien d’éoliennes. « Au Québec, ce type de postes est très recherché, dit-il. Des entreprises comme TechÉol, en Gaspésie, sont responsables de l’entretien d’une quarantaine de parcs éoliens. »

« Des travailleurs québécois font du “fly-in fly-out” toutes les semaines pour aller faire l’entretien de parcs éoliens partout dans les Amériques. »

— Jean François Samray, PDG de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable

L’éolien est l’un des types d’énergie renouvelable qui connaissent la plus forte expansion à l’échelle planétaire, soutient M. Samray. « Au cours de la dernière année, 46 700 mégawatts (MW) d’éolienne ont été mis en service, dit-il. Ça fait un mégawatt toutes les cinq minutes. »

En forte croissance ailleurs dans le monde, l’énergie solaire demeure encore marginale au Québec, soutient M. Samray. Mais elle se développe et les besoins en main-d’œuvre sont là.

« De la recherche est effectuée aux universités Sherbrooke, McGill et Concordia, dit-il. On intègre le solaire dans des applications peu énergivores, mais aussi dans des communautés insulaires ou du Nunavik. Des entreprises comme Rakam, à Sherbrooke, travaillent à générer du froid avec l’énergie solaire. »

Nombreux postes

Par conséquent, croit le PDG de l’AQPER, des postes de techniciens en TIC, d’ingénieurs électriques, de programmeurs, d’informaticiens et autres électriciens sont et seront nombreux.

Dans le secteur des biocarburants, avec à la clé des entreprises comme Enerkem, Rothsay, Innoltek et Bio Énergie AE, les manœuvres, mécaniciens industriels, chimistes, plombiers et spécialistes en santé et sécurité seront recherchés.

En hydroélectricité, Hydro-Québec doit remplacer quelque 700 employés qui partent à la retraite tous les ans, sur un total de 19 500 employés. Mais surtout, elle doit rester à l’affût, comme l’explique Serge Abergel, chef Affaires publiques et médias, de l’actuelle « transition énergétique ».

« Le monde de l’énergie est en plein changement, dit-il. Les autres types d’énergie sont de plus en plus abordables et accessibles. Il faut demeurer les meilleurs dans notre modèle d’affaires conventionnel, mais être attentif à ce qui s’en vient. »

Dans le secteur privé, la construction et la gestion de complexes hydroélectriques connaissent actuellement un boom. Surtout à l’extérieur du Québec. Des entreprises d’ici, comme Boralex et Innergex, en sont des exemples probants. La palme d’or revient toutefois à Énergie Brookfield, de Gatineau. L’entreprise exploite 215 installations hydroélectriques générant près de 10 000 MW dans les Amériques et en Europe.

5849

Le site web neuvoo estime le nombre d’emplois québécois en construction à 15 383. Du lot, 5849 offres contiennent des mots-clés relativement aux énergies renouvelables, soit 38 %. Les offres d’emplois reliées aux énergies renouvelables représentent 4 % du total des offres d’emplois québécoises francophones affichées sur le site neuvoo.

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