Environnement

Cinq trucs pour créer votre propre plan de mobilité durable

Dans son plan, Québec veut vous voir passer 20 % moins de temps sur la route en 2030. Pourquoi ne pas régler ça tout de suite, dès 2018 ? Voici comment.

Prenez des notes

Montréal arrive au 86e rang des villes les plus congestionnées au monde, selon la société TomTom. En moyenne, les automobilistes y passent 125 heures par an dans la circulation, une hausse de 50 % depuis 2008. Le pire moment de la journée est le soir, au retour du boulot. Le jeudi est la journée la plus achalandée de la semaine. « Ces données peuvent déjà aider les automobilistes à mieux planifier leurs déplacements », estime Ralf-Peter Schaefer, vice-président de TomTom. Par exemple, éviter la route le jeudi après-midi seulement réduirait de 24 % votre temps passé dans la congestion.

Consultez la page Facebook de votre quartier

Les services et applications de covoiturage sont nombreux et variés, mais le meilleur moyen de découvrir si un de nos voisins ne souhaiterait pas partager la route pour se rendre au boulot et pour en revenir est, en banlieue du moins, la page Facebook de sa municipalité. Pas la page officielle, non : celle maintenue en vie par les citoyens, qui regorge d’information informelle, d’offres et de requêtes en tout genre, dont celles liées au covoiturage. En partageant une voiture, vous aurez accès aux voies réservées qui vous feront gagner de précieuses minutes sur l’autoroute…

Pensez au « dernier kilomètre »

En mobilité durable, le « multimodal » est essentiel : un réseau efficace en est un qui mise sur différents moyens de transport : auto, autobus, métro, vélo… Une idée à laquelle croit également Ford, qui a profité d’une exposition sur les véhicules commerciaux en Angleterre, la semaine dernière, pour dévoiler une nouvelle composante de série sur ses fourgons : un vélo pliable. « Avec plus de rues réservées aux piétons et aux cyclistes, se déplacer en ville est moins une affaire d’automobile que de logistique », explique un porte-parole du groupe américain. Dans ce contexte, garer son véhicule en périphérie et enfourcher une bécane peut s’avérer un bon moyen de gagner de précieuses minutes.

Laissez l’épicerie se rendre à vous

Ne pas faire de courses est une autre façon d’éviter le recours à la voiture. Aux États-Unis, la livraison le même jour est fort populaire. Ce modèle est encore tout naissant. Au-delà de la nourriture, magasiner en ligne et recevoir sa commande le même jour est à peu près impossible, mais c’est en train de changer, assure Jean-François Noël, directeur général de GOLO, un service web et mobile de livraison tous azimuts qui vient de voir le jour à Montréal. En tests privés depuis janvier, le service promet des livraisons de divers partenaires généralement en moins d’une heure partout dans l’île de Montréal.

Vendez votre logement (et louez-en un autre)

La semaine dernière, l’Institut français de la statistique et des études économiques publiait une constatation fort paradoxale : dans les pays industrialisés, plus un quartier résidentiel compte de propriétaires, plus le taux de chômage risque d’y être élevé. La raison ? S’ils perdent leur emploi, la « mobilité » de ces proprios est réduite par leur réticence à vendre puis à déménager plus près de leur nouvel employeur. Un effet secondaire de ce paradoxe est que ces gens parcourent de plus longues distances pour aller travailler, encombrant encore un peu plus le réseau routier de leur agglomération.

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