quatrième semaine d’activités

Brouillons, les Carabins

On craignait un relâchement des Carabins de l’Université de Montréal, hier soir au CEPSUM, contre le Vert & Or de Sherbrooke… et c’est exactement ce qu’on a eu !

Pas grand-chose, en fait, mais assez pour limiter les Bleus à seulement 10 points pendant presque tout le match, avec une victoire finale de 28-1 contre une équipe qui subissait sa quatrième défaite en quatre matchs.

Un ballon échappé ou une passe imprécise par-ci, un plaqué raté ou une (deux, trois…) mauvaise punition par-là, autant de signes d’un manque de concentration qui a failli coûter cher aux Carabins.

« C’est un bon wake-up call, a résumé l’entraîneur-chef Danny Maciocia. On a du travail devant nous. »

« Tout était laborieux, [hier] soir, et il va falloir regarder le match, s’asseoir avec les gars pour faire mieux lors des prochains matchs. »

— Danny Maciocia, entraîneur-chef

Souvent repoussée loin dans leur territoire par l’excellent botteur Mathieu Hébert, l’offensive des Carabins a cherché son rythme pendant plus de 50 minutes. Face à une défensive expérimentée, le quart Samuel Caron a dû se démener au champ arrière, et s’il a réussi à gagner 68 verges en huit courses, il a aussi été victime de trois sacs et d’une première interception cette saison.

L’étudiant en génie civil a néanmoins terminé le match avec des gains de 355 verges par la passe (30 en 42), avec finalement une passe de touché à Guillaume Paquet au quatrième quart. Caron a aussi réussi un touché par la course dans les derniers instants du match, mais il n’était guère satisfait de sa performance.

« Le Vert & Or a une bonne défensive, mais j’estime avoir connu une “mauvaise journée au bureau”, a-t-il déclaré. Ça m’a pris un bon bout de temps avant de trouver les ouvertures. C’est quand même une bonne leçon. Je pense que nous pourrons corriger rapidement les petits détails qui nous ont causé des ennuis ce soir. »

Merci à la défensive

Heureusement pour les Carabins, la défensive a assuré l’essentiel, limitant le Vert & Or à moins de 100 verges d’offensive totale, signant aussi trois sacs et deux interceptions. Appelé à jouer un plus grand rôle qu’à l’habitude en raison des blessures, le secondeur Samuel Rossi a brillé avec un sac et une interception.

« On voulait jouer pour les gars qui avaient été blessés la semaine dernière [Zacary Alexis et Raphaël Major-Dagenais], a expliqué Rossi. On a plusieurs joueurs polyvalents et ça nous permet d’occuper plusieurs positions, ce qui mélange l’autre équipe. Je pense que le groupe défensif a offert une très bonne performance dans l’ensemble. »

« De toute façon, on joue en équipe, et c’est normal que la défensive prenne la relève quand l’offensive en arrache un peu, ce qui est quand même rare ! »

— Samuel Rossi, secondeur des Carabins

Du côté du Vert & Or, l’entraîneur-chef recrue Mathieu Lecompte a rappelé qu’il alignait une formation très jeune. « Mon quart-arrière Conor Sinclair est un gars de 19 ans. Ce soir, il jouait contre un vétéran de cinquième année ! Nous avons quand même un bon groupe en défensive, l’un des meilleurs au Canada, quoi qu’en disent les autres. Il faut nous laisser le temps. »

Le botteur de précision des Carabins, Louis-Philippe Simoneau, n’a réussi que deux placements en quatre tentatives (46 et 20 verges) et, si cela a été suffisant contre Sherbrooke, ce ne sera pas toujours le cas.

Les Carabins devront d’ailleurs offrir une meilleure performance vendredi prochain à McGill. Ils ne pourront par exemple se permettre d’écoper d’autant de pénalités (15 pour 128 verges) qui sont souvent venues annuler les rares beaux jeux qu’ils ont réussis…

Des plaqués à l’entraînement ?

On a beaucoup parlé cette semaine de l’interdiction des entraînements avec plein contact dans la Ligue canadienne de football. Le directeur général du RSEQ, Gustave Roel, en a profité pour rappeler que les équipes des secteurs universitaire et collégial fonctionnaient déjà de cette façon. « La sécurité des joueurs est une priorité absolue et nous allons toujours travailler pour tenter d’améliorer les choses », a-t-il assuré.

À Football Québec, le directeur général Jean-Charles Meffe a souligné qu’il fallait quand même apprendre aux joueurs des niveaux inférieurs à plaquer de façon sécuritaire. « Tout est question de dosage, a-t-il expliqué. Il n’y a pas un entraîneur sérieux qui va risquer de perdre des joueurs en les obligeant à s’entraîner avec plein contact. La grande majorité de nos entraîneurs – même Glen Constantin et Danny Maciocia – ont d’ailleurs suivi le cours sur le plaquage sécuritaire préparé en collaboration avec la LCF. »

Aujourd’hui

McGILL À CONCORDIA

Avec la quatrième défaite de Sherbrooke cette saison, hier au CEPSUM, les Stingers de Concordia et les Redmen de McGill sont déjà en bonne position pour les séries et le vainqueur du match d’aujourd’hui à Concordia pourra sérieusement aspirer à la troisième place. « La saison dernière, ils nous avaient battus chez nous et nous leur avions rendu la pareille à Concordia, a rappelé l’entraîneur-chef des Redmen, Ronald Hilaire. Ce ne sera pas facile, mais on y va pour gagner. Nous avons eu de la difficulté à profiter de nos chances, la semaine dernière à Sherbrooke, même si nous avons arraché la victoire en fin de match. Il faudra être plus constant contre les Stingers. »

À Concordia, les joueurs de l’entraîneur-chef Mickey Donovan ne jouaient pas le week-end dernier, une occasion pour eux de mettre un peu d’ordre sur le plan offensif après avoir, eux aussi, raté beaucoup d’occasions lors de leurs deux premiers matchs, même s’ils ont arraché une première victoire en 15 ans à Sherbrooke.

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