Portfolio  Droit des affaires

Des formations pour tous les goûts

Séminaires non crédités, microprogrammes, diplômes d’études supérieures spécialisées (DESS), ou maîtrises : les universités offrent des formations de différents formats pour les avocats en droit des affaires. D’ailleurs, le diplôme de deuxième cycle est de plus en plus recherché pour amener des connaissances plus pointues dans un domaine de la pratique. De plus, le Barreau exige que les avocats réalisent un minimum de 30 heures de formation reconnue tous les deux ans. Voici un éventail d’options.

PRÉVENTION ET RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS

Former des négociateurs capables de prendre en considération les intérêts des deux parties d’un litige afin de trouver une solution vraiment gagnante pour les deux en tenant compte de l’environnement d’affaires. Voici l’objectif des programmes en prévention et règlement des différends à la faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.

« On peut être créatif pour trouver des solutions sur mesure à un litige plutôt que de simplement s’entendre sur une somme d’argent, souvent dans l’amertume », explique Jean-François Roberge, directeur de ces programmes.

On y aborde aussi la médiation et l’arbitrage.

Un microprogramme, un diplôme de deuxième cycle, une maîtrise de type cours ainsi que des séminaires de formation continue sont offerts dans le domaine.

ÉTUDES DE DEUXIÈME CYCLE EN DROIT DES AFFAIRES

Toute l’offre de formation créditée en droit des affaires a été revue récemment à l’Université Laval. On peut réaliser le microprogramme, poursuivre au DESS, puis à la maîtrise.

« Les études de maîtrise sont de plus en plus recherchées par les étudiants et sur le marché du travail afin de développer une connaissance plus poussée d’un domaine et sous cette forme, les programmes se conjuguent très bien avec la pratique puisqu’on peut inscrire les différentes étapes sur son CV », constate Charles-Emmanuel Côté, vice-doyen aux études de premier cycle et à la formation continue de la faculté de droit de l’Université Laval.

Ces programmes abordent des problèmes juridiques du droit des affaires dans une perspective globale et interdisciplinaire.

MICROPROGRAMME EN DROIT INTERNATIONAL ÉCONOMIQUE

À l’hiver, l’Université Laval lancera un microprogramme en droit international économique. C’est une primeur et la page web n’a pas encore été créée, mais c’est confirmé.

« Il sera question dans ce microprogramme d’encadrement juridique des relations économiques internationales et on abordera des thèmes comme le libre-échange, l’Organisation mondiale du commerce, la libéralisation et la protection des investissements étrangers, l’Union européenne, etc. », énumère Charles-Emmanuel Côté, codirecteur du Centre de droit international et transnational de l’Université Laval.

En plus des avocats actifs dans le domaine du droit des affaires, le programme pourrait être pertinent pour des avocats du secteur public.

JURIS DOCTOR-COMMON LAW NORD-AMÉRICAINE

Un Juris Doctor de 32 crédits en common law nord-américaine est offert à l’Université de Montréal. Il porte sur les institutions et l’histoire des systèmes de common law canadienne et américaine et vise à favoriser une comparaison efficace avec les institutions de droit civil appliqué au Québec.

« Il est incontournable d’avoir une bonne connaissance de la common law pour pratiquer en droit des affaires au Québec dans le monde interconnecté d’aujourd’hui où il faut interagir avec des confrères ailleurs au Canada et aux États-Unis », affirme Paul Daly, vice-doyen aux affaires facultaires et à la formation continue à la faculté de droit.

Le Juris Doctor donne aussi accès aux ordres professionnels des autres provinces canadiennes et de pays étrangers.

Le programme est l’équivalent d’un an à temps plein, mais peut être fait à temps partiel.

DESS ET MAÎTRISE EN DROIT DES AFFAIRES

Une maîtrise en droit des affaires, avec mémoire ou travail dirigé, est offerte à la faculté de droit de l’Université de Montréal.

« On voit des jeunes qui sortent du baccalauréat faire ces programmes, ou des avocats sur le marché du travail qui souhaitent donner une nouvelle direction à leur carrière, ou ont simplement envie d’approfondir un domaine ciblé du droit des affaires », explique Paul Daly, vice-doyen aux affaires facultaires et à la formation continue à la faculté de droit.

Il est aussi possible de faire un DESS dans le domaine.

Ces programmes créés pour les juristes québécois et étrangers dans le contexte de mondialisation des marchés mettent l’accent sur les relations économiques internationales.

SÉMINAIRES EN PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Une série de cinq conférences dans le domaine de la propriété intellectuelle est organisée pour les avocats cette année à l’Université McGill par le Centre des politiques en propriété intellectuelle (CIPP).

« Nous présentons nos recherches les plus avancées dans le but de ramener les collègues à l’université et d’ouvrir leurs perspectives en leur présentant les grands schémas de pensées dans lesquels ils vont agir », explique Pierre-Emmanuel Moyse, directeur du CIPP.

La prochaine conférence se tiendra le 17 novembre en soirée et abordera la question de la protection des droits fondamentaux dans la société globale du savoir et de l’économie numérique. Le patrimoine numérique, ainsi que l’innovation et la propriété intellectuelle sont d’autres thèmes abordés à l’hiver dans ces conférences.

SÉMINAIRES EN DROIT DES AFFAIRES – PETITS INVESTISSEURS

Est-ce que l’intérêt des consommateurs est au cœur de la réglementation des produits et services financiers ? C’est la grande question sur laquelle se pencheront les conférenciers invités à deux tables rondes organisées par l’Université Laval et l’Université de Montréal. La première se tiendra demain à Québec et la deuxième à Montréal le 19 novembre, de 13 h à 17 h.

En plus de professeurs, des conférenciers provenant d’organismes comme l’Autorité des marchés financiers, la Chambre de la sécurité financière et l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement seront présents.

« La table ronde suscitera la réflexion autour des règles actuelles qui protègent les petits investisseurs », indique Julie Biron, professeure à la faculté de droit de l’Université de Montréal et organisatrice de l’événement.

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