LE CANADIEN CAMP DES RECRUES

De La Rose, futur joueur de soutien ?

L’ancien gardien de la LNH Tommy Salo est le directeur général du club de Leksands, dans la Ligue de Suède (SHL). Au mois d’avril dernier, il a eu le regret de voir partir l’un de ses plus jeunes joueurs lorsque Jacob De La Rose a signé son premier contrat professionnel avec le Canadien.

Or, même s’il identifie De La Rose comme l’un des cinq meilleurs joueurs de moins de 20 ans à avoir évolué dans la SHL la saison dernière, Salo tient un discours qui a de quoi calmer les attentes des partisans du Tricolore.

« C’est un très bon patineur qui est efficace dans les deux sens de la patinoire. Il est très bon défensivement. Quant à son attaque, elle est… OK. »

— Tommy Salo, directeur général du club de Leksands

« Je crois que le jour où le Canadien lui fera une place, ce sera sur le troisième ou le quatrième trio. Dans la LNH, les deux premiers trios sont réservés aux marqueurs de premier plan et je ne pense pas que Jacob va inscrire beaucoup de buts. »

L’hiver dernier, le directeur général Marc Bergevin était revenu enchanté du Mondial junior où De La Rose avait inscrit trois buts et six points en sept rencontres. Mais le grand Suédois reconnaît lui-même que la production offensive n’est pas une dominante dans son jeu.

« Je planche là-dessus tous les jours parce que c’est l’élément de mon jeu que je dois le plus travailler », admet De La Rose.

Cette mise au point ne diminue aucunement ses aptitudes ou les raisons pour lesquelles il peut aspirer à un poste chez le Tricolore à seulement 19 ans.

« S’il est employé de la bonne façon, je crois qu’il peut percer la formation dès cette année, indique Salo. Jacob est grand et fort, il est intense le long des rampes et c’est difficile de jouer contre lui. »

JOUER CONTRE DES HOMMES

L’année dernière, l’attaquant de 6 pieds 3 pouces et 203 livres aurait bien voulu traverser l’Atlantique et rejoindre les Spitfires de Windsor qui détenaient ses droits dans la Ligue de l’Ontario. Mais ça s’est passé autrement.

« Ce n’est pas compliqué, il lui restait un an à son contrat et nous voulions le garder, justifie le directeur général de Leksands. Et il a été un joueur important pour nous tout au long de la saison. »

« J’ignore ce que ç'aurait été de jouer cette saison-là à Windsor », note pour sa part De La Rose. 

« Ce que je sais, c’est que j’ai eu une bonne saison à Leksands à jouer 15 minutes par match et à affronter des hommes. Je pense que ça m’aura bien préparé à jouer contre des hommes ici sur une base régulière. »

— Jacob De La Rose, recrue du Canadien

Maintenant, est-ce que ce sera à Montréal ou à Hamilton ? Le deuxième choix du Tricolore en 2013 refuse de s’emballer.

« Je ne pense pas à mes chances de me tailler un poste, soutient-il. Je veux juste jouer du bon hockey, c’est tout ce que je peux contrôler. On verra plus tard où je vais jouer. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.