À l’agenda

Complètement huîtres !

Amateurs d’huîtres, à vos couteaux ! C’est demain qu’a lieu l’Oysterfest de Montréal, grand rendez-vous annuel de dégustation du petit mollusque. Encore une fois, les meilleurs ouvreurs en ville s’exécuteront sans relâche pour le plus grand plaisir des participants. L’an dernier, quelque 23 000 coquillages leur avaient été servis. Aussi au menu de ce 8e festival : des compétitions entre ouvreurs et entre chefs, des accords vins-huîtres, un marché et de la musique. L’île Bonsecours, dans le Vieux-Port, accueillera ses premiers affamés à midi. Billets à partir de 45 $ par personne.

— La Presse

Goûté

La camerise comme arme secrète

Faire manger de la salade aux enfants. Voilà l’objectif que s’est fixé Dave Bélanger. Propriétaire de Bleu Nature, une entreprise du Lac-Saint-Jean qui fait la production et la transformation de la camerise, il mise sur ce petit fruit aux propriétés antioxydantes pour gagner son pari.

« Bonne chance », auraient sans doute envie de lui répondre plusieurs parents. Pourtant, le producteur croit qu’il peut relever le défi. 

Son arme secrète ? Ses vinaigrettes, offertes sur les rayons de certains marchands montréalais depuis environ quatre mois. Pour se faire connaître, il a d’ailleurs installé pour quelques jours son petit stand au marché Jean-Talon. C’est là qu’il en profitait pour vendre les vertus de ses vinaigrettes aux passants. « Elles n’ont pas un goût vinaigré, elles goûtent surtout le fruit », explique M. Bélanger, dont l’entreprise se trouve à Saint-Eugène, près de Dolbeau-Mistassini. Ce dernier ajoute d’ailleurs fièrement que, contrairement à la majorité des vinaigrettes, qui sont préparées avec du jus concentré, ses produits sont élaborés à partir de la camerise elle-même.

C’est avec sa vinaigrette camerise, framboise et vanille qu’il compte séduire les jeunes papilles, donc. Son goût sucré et vanillé ainsi que sa teinte rosée pourraient bien « berner » plusieurs petits estomacs qui ont généralement en horreur la salade. En plus de rendre les feuilles de laitue plus attrayantes, le produit peut également faire office de coulis pour les gâteaux et la crème glacée.

TRAVAIL ACHARNÉ

Avant de pouvoir embouteiller ses produits, l’homme qui n’avait au départ aucune expérience dans le domaine a trimé. « Je n’avais même pas de tracteur », se rappelle-t-il. Il a commencé à cultiver le fruit, qui a l’apparence d’un bleuet difforme, il y a huit ans, après qu’un fleuriste qui en avait rapporté de la Saskatchewan le lui eut fait goûter. Pour parler d’une production sérieuse, il faut attendre environ quatre ou cinq ans. L’homme qui cultive également les bleuets et les framboises raconte que ses plants de camerises lui donnent beaucoup de fil à retordre, car ils demandent plus de soins. Malgré tout, il persévère. 

Dans son usine de transformation, il produit déjà plusieurs variétés de vinaigrettes ainsi que des tartinades pour les rôties du matin. Ce qui n’empêche pas M. Bélanger d’avoir d’autres projets en tête. Pour ceux qui ont un faible pour le sucré, il aimerait mettre en marché des bouchées de camerises enrobées de chocolat. Et l’été prochain, il songe à ouvrir ses champs aux gens qui souhaiteraient venir y faire de l’autocueillette. 

Avis aux amateurs de petits fruits, la saison de la camerise s’étend de la mi-juin au début du mois d’août, selon la région. D’après les chiffres fournis par l’Association des producteurs de camerise du Québec, on compte plus de 1 million de camerisiers sur l’ensemble du territoire québécois. Près du tiers d’entre eux se trouvent dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

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