Perte nette de 32,5 millions au troisième trimestre

Les magazines coûtent cher à TVA

La morosité du marché des magazines, le recul des profits du Réseau TVA et la rareté des tournages de productions hollywoodiennes à Montréal ont tous plombé les résultats de Groupe TVA au cours de l’été.

Au troisième trimestre, qui a pris fin le 30 septembre, la filiale de Québecor Média a inscrit une radiation de 40,1 millions en raison de la baisse continue des revenus de sa division des magazines. Notons que cette dépréciation représente près des trois quarts du prix payé par Groupe TVA pour acquérir, l’an dernier, 14 magazines de Transcontinental, soit 56,3 millions.

Groupe TVA a donc clos le trimestre avec une perte nette de 32,5 millions (75 cents par action). Il y a un an, l’entreprise avait enregistré une perte nette de 36,5 millions (84 cents par action) attribuable principalement à une dépréciation de 60,1 millions liée au secteur de la télédiffusion.

La diffusion de la Coupe du monde de hockey, tenue le mois dernier à Toronto, a permis à la chaîne TVA Sports de connaître une hausse de ses ventes publicitaires et contribué à la croissance de 4,8 % des revenus des activités globales de télédiffusion du groupe. 

La Coupe du monde de hockey ne semble toutefois pas avoir été rentable pour l’entreprise puisqu’elle a entraîné une hausse de 66 % des dépenses de TVA Sports et une baisse de son bénéfice d’exploitation.

Même s’il a maintenu ses parts de marché à 22,3 % contre 13,4 % pour ICI Radio-Canada Télé, le Réseau TVA a vu son bénéfice d’exploitation chuter de plus de 50 % en raison d’une baisse de 1,9 % des ventes publicitaires et d’une hausse des coûts. Au bout du compte, le bénéfice d’exploitation de l’ensemble des activités de télédiffusion de l’entreprise a fondu de près de la moitié, passant de 19,2 à 11,3 millions.

Studios peu occupés

Dur trimestre également dans le secteur des services cinématographiques et audiovisuels, qui comprend les studios MELS. Comme il n’y a eu qu’une production d’envergure, Day 6 de Darren Aronofsky, contre deux l’an dernier (X-Men – Apocalypse et Premier contact de Denis Villeneuve), les revenus de location de studios et d’équipement ont plongé de 50,1 %. Malgré une hausse des revenus provenant des effets visuels et de la postproduction, le bénéfice d’exploitation de la division a dégringolé de plus de 50 % pour se chiffrer à 3,7 millions.

Ironiquement, c’est le secteur des magazines qui s’en est le mieux tiré sur le strict plan de la rentabilité au troisième trimestre. Malgré un recul de 14,2 % du chiffre d’affaires attribuable à l’abandon de certaines publications, à la baisse des revenus en kiosques et au déclin des ventes publicitaires, le bénéfice d’exploitation a bondi de 49,4 % grâce notamment à des synergies et à une réduction des coûts.

Le rapport financier publié hier fait état de frais de 517 000 $ liés à l’abolition de postes dans ses trois divisions. Groupe TVA n’a toutefois pas précisé combien d’emplois ont été sacrifiés. À la fin de 2015, l’entreprise employait 1793 personnes, dont 1155 dans le secteur de la télédiffusion.

Revue boursière

Clinton jette un froid sur Wall Street

Wall Street a légèrement baissé hier au terme d’une séance marquée par la réouverture de l’enquête sur les courriels d’Hillary Clinton, qui a partiellement éclipsé un bon chiffre sur la croissance. — Agence France-Presse

Passage à l'électrique

Volkswagen éliminera 10 000 emplois

Le groupe allemand Volkswagen compte supprimer plus de 10 000 emplois dans le monde sur plusieurs années, mais sans licenciements, a déclaré son directeur du personnel dans un article à paraître aujourd'hui, invoquant une conséquence du passage aux véhicules électriques. « Il ne s’agit pas de supprimer quelques centaines de postes », a indiqué Karlheinz Blessing dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Il s’agira dans le monde et sur plusieurs années d’un nombre à cinq chiffres », a-t-il prévenu. Durement frappé par le scandale des moteurs diesels truqués, le groupe aux 12 marques (Audi, Porsche, Seat, etc.) a décidé d’accélérer sur l’électrique. Mais les véhicules électriques contiennent moins de composants que les véhicules à essence, « donc nous aurons besoin à long terme de moins de salariés pour la production », a expliqué M. Blessing. — Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.