Banlieues éloignées

Julie Philippon, Saint-Benoît

« LE SOIR, ON VOIT PLEIN D’ÉTOILES »

Julie, 43 ans, Richard, 40 ans, Camille, 11 ans, et Félix, 9 ans, vivent depuis cinq ans à Saint-Benoît, près d’Oka, dans une grande maison… au milieu des champs. Tout un changement pour la famille qui habitait jadis Blainville. Depuis, la famille aime beaucoup regarder le paysage et les couchers de soleil dans les champs et sortir faire de la raquette, confie Julie Philippon, mère, blogueuse, auteure et enseignante. « Le soir, on voit plein d’étoiles », s’enthousiasme-t-elle. La contrepartie : l’éloignement. « Il faut faire 7 km pour aller chercher du lait, les gens trouvent ça loin pour venir nous voir », reconnaît Julie Philippon. Les conjoints ont tous deux des métiers prenants, mais flexibles. Richard, programmeur, travaille principalement de chez lui et se rend régulièrement à Brossard. Quant à Julie, elle travaille à temps partiel dans l’école du village, mais se déplace souvent à Montréal. Elle a appris à regrouper ses déplacements et ne remet pas en cause son choix de vie.

Banlieues éloignées

Trois familles et leur vie de banlieue

Ils font partie de ceux qui ont choisi de s’excentrer. Ils nous expliquent pourquoi et à quoi ressemble leur vie.

Julie Provencher, Mercier

« LES ENFANTS VONT À PIED À L’ÉCOLE »

Julie et son conjoint, Martin, ont choisi de s’installer à Mercier, sur la Rive-Sud, en 2004, avant de fonder une famille. « À Montréal, on a cherché, mais c’était soit trop cher, soit trop petit », se souvient Julie, 39 ans. Le couple a donc choisi une maison dans un nouveau lotissement, à Mercier, ville située à une trentaine de kilomètres de Montréal. Julie, consultante en éducation, a des horaires variables et travaille en partie de chez elle. Quant à Martin, il travaille à LaSalle, ce qui l’oblige à passer le pont Mercier tous les jours. « Son trajet lui prend 20 minutes quand il n’y a pas de problème sur la route », explique Julie. Si la ville manque au couple, il ne regrette pas son choix. « Les enfants vont à pied à l’école, jouent avec ceux des voisins dans la rue et on se sent en sécurité. C’est une belle qualité de vie ! », confie Julie.

Banlieues éloignées

David Ferreira, Prévost

« ON DÉCROCHE. C’EST MAGIQUE ! »

David Ferreira, 42 ans, directeur commercial chez Lozeau, rue Saint-Hubert, fait la route tous les jours entre son domicile, à Prévost, situé un peu après Saint-Jérôme, et Montréal. Il conduit donc près de 150 km et passe environ 2 h 30 dans sa voiture tous les jours de la semaine. Il travaille généralement jusqu’à 18 h 30 le soir pour éviter les bouchons du retour à la maison et finir plus tôt le vendredi. Pourtant, sa femme, leurs deux adolescentes et lui n’envisagent pas du tout de changer de lieu d’habitation. « Ma conjointe vient de la Côte-Nord, elle voulait plus d’espace. Quand on arrive à Prévost, on décroche tout de suite, c’est magique. On est aussi proches des pentes de ski. C’est un entre-deux entre la maison et le chalet. » Le monde idéal... s’il n’y avait pas la route jusqu’au travail. Mais David Ferreira s’en accommode pour rester dans son paradis.

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