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Objectif : réveiller Galchenyuk et Eller

Une hirondelle ne fait pas le printemps. Si le Canadien vient de connaître un excellent match contre les Islanders, on ne peut prétendre que l’attaque s’est enfin réveillée... encore faut-il continuer à produire. Et le problème est épineux : mis à part Max Pacioretty, sur qui l’attaque peut-elle s’appuyer ?

À terme, la production de buts repose sur la capacité d’obtenir des chances de marquer. À moins que Marc Bergevin ne négocie pour un attaquant établi, on doit donc « trouver » des chances de marquer dans l’alignement actuel.

On en parlait la semaine dernière, Alex Galchenyuk s’enlisait graduellement au centre du premier trio. Michel Therrien a décidé cette semaine de le ramener à l’aile. Si on peut regretter qu’en agissant ainsi on retarde son adaptation à ce poste névralgique, le fait est qu’à court terme, on apporte un tonique puissant à l’attaque à forces égales : comme ailier gauche, Galchenyuk était au second rang quant à la capacité de créer des chances de marquer.

Dans le cas de Lars Eller, l’écrasement des 10 derniers matchs est en partie attribuable à sa blessure à l’épaule. Ce n’est en effet que depuis quelques matchs qu’on le sent retrouver sa vitesse de croisière. Dans son cas, le réveil passe probablement par son association à des joueurs plus habiles sur le plan offensif. Si Brandon Prust est un joueur extrêmement polyvalent (il excelle notamment dans l’art d’entrer en zone adverse en possession de la rondelle, un élément-clé pour y établir une menace soutenue), il n’est pas un joueur offensif.

La commotion cérébrale qu’a subie par Pierre-Alexandre Parenteau vient ici brouiller les cartes. Parce que son temps de glace est plus restreint et aussi parce qu’il n’a pas su profiter régulièrement de ses chances de marquer, on fait présentement l’erreur de croire qu’il ne contribue pas à l’attaque. Mais dans le détail des chances obtenues, on constate qu’il fait tout de même partie des six attaquants les plus productifs en matière de chances obtenues.

Sa blessure ouvre donc la porte à un jeune joueur. Sekac, ailier habituel d’Eller, a vu sa production de chances exploser dramatiquement au cours des derniers matchs. On donne présentement à Christian Thomas une chance de prouver son savoir-faire, mais ne négligeons pas Michaël Bournival : après un début de saison marqué par les blessures et une longue attente derrière Rene Bourque et Travis Moen pour obtenir du temps de glace, sa production a bondi au cours des 10 derniers matchs.

Si on ne demande pas à Sekac et Bournival de tenir le rythme des attaquants de pointe, un niveau de production similaire à celui de Parenteau pourrait avoir un impact énorme sur le sort de l’équipe à forces égales.

UN JEU DE PUISSANCE QUI SE RÉVEILLE ENFIN ?

Les derniers matchs, particulièrement contre les Blue Jackets et les Islanders, nous ont montré un jeu de puissance plus productif.

Appartenant à l’élite des buteurs de la LNH à forces égales depuis maintenant trois saisons, Pacioretty obtient à l’heure actuelle huit chances de marquer par heure passée en avantage numérique, soit le même rythme qu’à cinq contre cinq.

C’est nettement insuffisant pour un marqueur de sa trempe, et c’est par la réorganisation du jeu de puissance autour de ses talents de franc-tireur que passe le réveil définitif de cette composante essentielle de l’attaque.

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