bien-être

Gwyneth Paltrow vend de la pseudoscience

Une gynécologue et blogueuse d’origine canadienne s’est livrée à une analyse de 161 des produits promus par l’actrice Gwyneth Paltrow sur son site internet. L’objectif de la Dre Jen Gunter : « trouver des preuves démontrant que Gwyneth Paltrow a raison lorsqu’elle affirme que son site internet GOOP ne vend pas de pseudoscience ». Le verdict : à peu près tout est vendu sur la base « de thérapies biologiquement peu vraisemblables et de produits mal analysés… La majorité des produits de santé (90 %) ne pouvaient pas s’appuyer sur de la science ». Les 110 produits dont les prétentions ont été analysées – 50 produits ont dû être exclus pour diverses raisons – vont des barres d’énergie aux cristaux en passant par les « œufs de jade » et les huiles essentielles. « Le gros des informations en santé était associé à des croyances pseudo-scientifiques », et « presque tous les articles vendus utilisaient des mots incorrectement, les plus fréquents étant toxines et énergie ».

— Agence Science-Presse

Cellules souches

Un chercheur accusé d’avoir falsifié ses résultats

Washington  — La plus prestigieuse revue médicale des États-Unis, le New England Journal of Medicine (NEJM), a retiré la semaine dernière un article de recherche sur les cellules souches à cause de manipulations. Une trentaine d’articles de l’auteur principal seraient frauduleux.

Dans une déclaration extraordinaire, l’École de médecine de Harvard et l’hôpital affilié Brigham and Women à Boston ont accusé cette semaine le docteur Piero Anversa, ancien directeur de laboratoire dans ces établissements, d’avoir « falsifié et (ou) inventé des données » dans 31 articles de recherche publiés.

Les établissements ont dit aux sites spécialisés STAT et Retraction Watch qu’ils avaient demandé aux revues ayant publié les articles de les retirer.

Une rétractation, dans l’univers de la recherche, est le pire désaveu qui puisse arriver à un chercheur. Elle sanctionne des problèmes majeurs, qu’ils soient intentionnels ou non.

En l’occurrence, l’article rétracté par le NEJM avait fait grand bruit en 2011. De nombreux médias l’avaient couvert.

Des « découvertes » douteuses

Le docteur Anversa y décrivait la découverte de cellules souches cruciales pour la régénérescence des poumons, ce qui ouvrait la voie, selon lui, à des traitements nouveaux pour ceux qui souffrent de maladies chroniques du poumon.

Le chercheur avait aussi multiplié les « découvertes » sur les cellules souches dans le cœur, gagnant en notoriété et en pouvoir dans ce domaine, ce qui lui avait permis de recevoir des dizaines de millions de dollars de subventions publiques.

Mais depuis plusieurs années, le doute montait sur la réalité de ces travaux. D’autres chercheurs n’ont pas réussi à reproduire ses résultats. Des articles ont été corrigés, et une rétractation avait déjà eu lieu en 2014, dans la revue de l’American Heart Association, Circulation. Désormais, une trentaine d’autres pourraient s’y ajouter.

« Un principe fondamental de la science est que tous les articles publiés doivent se fonder sur des pratiques de recherche rigoureuses. Quand ces pratiques dévient des standards, les conséquences sont graves pour toute la science. La communauté scientifique est interdépendante et dépend de la rigueur et de la bonne foi des chercheurs », ont ajouté dans un communiqué commun Harvard et Brigham and Women.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.