NHL 20

Entraîneurs et tirs frappés personnalisés

Des gardiens plus futés sur les retours, des défenseurs qui n’abandonnent plus aussi facilement, des tirs frappés repris de vedettes et, pour contrôler tout ce beau monde, des entraîneurs qui ont une réelle influence.

Ce sont quelques-unes des dizaines de nouveautés de NHL 20 concoctées par le studio de Vancouver d’EA Sports, débarqué sur les rayons et dans les consoles hier.

Détailler ici la liste des ajouts à cette édition d’un classique qui fête son 26e anniversaire serait fastidieux. Résumons un peu : alors que NHL 19 était marqué par la personnalisation qu’on pouvait apporter à ses joueurs sur la glace, on s’est plutôt concentré cette année à rendre le jeu « plus intelligent », ont résumé le mois dernier les responsables d’EA lors d’une rencontre avec les médias montréalais.

L’art du retour

Premier constat : les couleurs criardes de l’an dernier, avec un jaune dominant, ont été remplacées par un doux violet. Même la musique nous a semblé moins tonitruante, ce qui est appréciable.

Les premiers joueurs à profiter d’une intelligence accrue, ce sont les défenseurs. Une fois déjoués, ils ne sont plus complètement hors du jeu et continuent de suivre le porteur de la rondelle.

Quant aux gardiens, les gens d’EA Sports ont voulu corriger leur faiblesse sur les retours. Les gardiens les redirigent plus intelligemment, soit avec les jambières et leur bloqueur, soit carrément en faisant une passe à leur coéquipier le mieux placé.

Les petits détails

Mais ce sont les attaquants qui ont eu droit au traitement le plus complexe. On a ainsi enregistré et programmé les tirs frappés de 45 joueurs étoiles de la Ligue nationale. Le seul représentant du Canadien, en passant, est Shea Weber. Toujours sur le même sujet, il n’y a qu’un représentant de la Sainte-Flanelle qu’on a jugé digne de figurer parmi les 50 meilleurs joueurs : Carey Price, qui se retrouve en 10e position.

Mais revenons aux tirs personnalisés. Chacune de ces vedettes a une façon qui lui est propre de lever son bâton, de toucher la glace plus ou moins tôt avant l’impact et de bouger le corps, tous de petits détails qu’on a intégrés dans NHL 20. Évidemment, comme le savent les joueurs vidéo depuis des décennies, chaque hockeyeur sur la glace a des caractéristiques de rapidité, de précision, de puissance et d’endurance qui sont également reproduites.

Changements visibles… ou subtils

Mais les amateurs qui se font un plaisir de gérer leur franchise auront une surprise supplémentaire : les entraîneurs ont maintenant leurs forces et leurs faiblesses, peuvent être échangés et influencent le rendement de leur équipe. On voit ainsi, sur une fiche, le style de l’entraîneur, son salaire, ses capacités de communication.

Encore plus subtil, l’entraîneur a une influence directe sur ses joueurs, leur moral et la cohésion de l’équipe. Précisons qu’il s’agit de 300 entraîneurs programmés de toutes pièces par EA, avec des noms inventés, et non les vrais qui travaillent dans la grande ligue. Pas moyen non plus de créer son propre entraîneur comme on peut le faire avec les joueurs.

La grande question, maintenant : est-ce que ça change quelque chose à la mécanique de jeu ? De toute évidence, le fait que les défenseurs ne se laissent plus sortir aussi facilement du jeu est notable, tout comme la capacité des gardiens à mieux gérer leurs retours et leurs arrêts. La personnalisation des tirs frappés, honnêtement, ne nous a pas sauté aux yeux, car nous ne connaissons pas dans le fin détail la technique de chacune des vedettes de la ligue.

De toute évidence, comme nous l’ont souligné les gens d’EA Sports, les commentateurs ont enregistré plus d’expressions et leurs remarques sont nettement moins répétitives. Ah oui, petit détail, les statistiques et le pointage apparaissent maintenant au bas de l’écran, une position qu’on trouvait plus logique.

ONES local

Quant aux entraîneurs, encore une fois, l’influence est subtile et difficile à évaluer. Nous en avons congédié quelques-uns, obtenu une amélioration du moral de nos joueurs de deux ou trois points, gagné ou perdu sans pouvoir dire que notre équipe avait réellement changé. C’est le genre de verdict qui pourra être rendu dans quelques semaines quand des centaines de milliers de joueurs vidéo auront fait l’expérience.

Autre nouveauté notable, les affrontements du mode ONES, qui permettait de jouer en ligne avec d’autres amateurs, sont maintenant offerts en mode local. Un nouveau mode de compétition, Eliminator, permet d’organiser des tournois dans les modes ONES et NHL THREES.

De toute évidence, la mouture 2020 de ce classique d’EA Sports ne décevra pas ses inconditionnels, qui y trouveront de nombreuses améliorations. Il faut tout de même préciser que le nouveau venu, lui, risque de se sentir perdu dans cette fanfare de dizaines de modes de jeu, dont certains très complexes. Heureusement, on a prévu des écrans d’accueil simplifiés dans lesquels n’apparaissent que les modes les plus utilisés. Et il est toujours possible, si on ne veut pas fouiner trop loin, de simplement lancer une partie rapidement en trois ou quatre clics.

Un bon cru, assurément.

NHL 20

Développeur : EA Sports

Pour PS4 et Xbox One (essayé sur PS4)

En vente depuis hier

Prix : 79,99 $ (édition standard) et 129,99 $ (édition Ultimate)

Note : 4,5 sur 5

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