Bourse Osez l’aventure

Coup de pouce pour deux aventurières

Traverser le Nunavik et l’Amazonie

Marilyne Marchand entend traverser en solo le nord du Québec, de la baie d’Hudson à la baie d’Ungava, à pied et à bord de son packraft, une sorte de petit, petit kayak gonflable.

« Lorsqu’on planifie une expédition, il y a beaucoup de doutes autour de ça, indique Mme Marchand, comptable de profession. La bourse, c’est une confirmation que mon plan a de l’allure et que c’est intéressant. »

Vers la fin juillet, Marilyne Marchand partira à pied d’Umiujaq, au Nunavik, pour se rendre jusqu’au lac Minto, où elle mettra son kayak à l’eau pour rejoindre la rivière aux Feuilles et suivre celle-ci jusqu’à Tasiujaq.

L’expédition devrait durer plusieurs semaines. Elle aura un point de ravitaillement de nourriture au milieu du trajet, à la pourvoirie Leaf River Lodge.

« Je pourrai la récupérer là et en plus, je pourrai parler à des gens », se réjouit Mme Marchand.

S’il y a des communautés inuites au début et à la fin de son expédition, elle ne croisera probablement personne pendant les trois semaines qu’elle passera à l’intérieur des terres.

« Ce sera la première fois que je serai isolée aussi longtemps. »

Il y a quelques années, Marilyne Marchand a parcouru 3000 km à pied pour traverser la Nouvelle-Zélande du nord au sud puis, immédiatement après, 715 km pour traverser la Corée du Sud.

Le prix Frédéric Dion (5000 $ en argent et 2500 $ en équipement Mountain Hardwear) viendra à point nommé.

« Dès que c’est dans le Nord, il y a beaucoup de frais impliqués », explique Mme Marchand.

Pour la protection de la forêt

Marie-Josée Béliveau a de son côté remporté le prix Karavaniers, de la même somme. Elle prévoit traverser, elle aussi en solo, la région amazonienne, du Brésil à l’Équateur, à la rencontre des peuples de la forêt. 

« J’anticipe de partir trois mois, raconte-t-elle. De voyager comme ça, pendant une assez longue période de temps, ça va nécessiter des ressources financières, même si ce n’est pas l’endroit du monde où ça coûte le plus cher. La bourse, ça va m’aider beaucoup, mais je vais quand même devoir chercher d’autres ressources financières. »

Avec ses formations en anthropologie et en géographie, Mme Béliveau se décrit comme ethnogéographe. Elle a séjourné en Amérique du Sud à plusieurs reprises et a eu un véritable coup de cœur pour l’Amazonie.

« Le but de mon projet, c’est d’aller à la rencontre des gens qui travaillent à la protection de la forêt amazonienne et de mettre l’accent sur leurs initiatives de protection, indique-t-elle. Un autre de mes buts, c’est de prendre un moment dans ma vie pour aller vivre au milieu de cet environnement qui est de toute beauté et de comprendre comment les gens vivent là-bas. »

« De voir que des gens croient à mon rêve, ça me donne confiance. »

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