Les espoirs

Noah Juulsen

Défenseur des Silvertips d’Everett (WHL)

19 ans

2016-2017 : 11 buts, 17 passes, 28 points en 36 matchs

Premier contrat professionnel pas encore amorcé

Combien Marc Bergevin a-t-il d’espoirs qu’il considère comme intouchables ? Mikhail Sergachev est celui qui s’en approche le plus, mais qu’en est-il de Juulsen ? Les avis diffèrent à son sujet, comment le démontrent nos trois éclaireurs.

« Il n’y a aucun doute qu’il va jouer dans la LNH, affirme le recruteur A. Ce ne sera peut-être pas un défenseur numéro 2 ou 3 mais il a un bon physique, il est compétitif… Il a de la valeur. Mais je ne sais pas si Montréal voudra l’échanger. Leur ligne bleue vieillit et les gars ne seront pas là pour toujours. »

« Connaissant Bergevin, je serais très surpris qu’il l’échange, renchérit le recruteur B. Dans cinq ans, qui sait si Sergachev et Juulsen ne formeront pas leur première paire ? Juulsen est bon dans les deux sens de la patinoire et il va devenir un top 4 dans la ligue. »

« Je ne trouve pas que sa cote a monté, soutient quant à lui le recruteur C. Au Mondial junior, ce n’était pas un joueur d’impact. Il peut devenir un 5-6, mais il n’est pas du calibre de Sergachev. Il sera toujours sur la ligne, il devra toujours jouer physique, toujours se battre pour sa place.

« Si quelqu’un pense que Juulsen est un top 4, échange-le ! »

Michael McCarron

Centre/ailier droit

21 ans

2016-2017 : 1 but, 4 passes, 5 points en 21 matchs

Statut : Contrat de 863 333 $/an jusqu’à la fin de la saison prochaine

Les centres de gros gabarit sont rarissimes et le Tricolore en tient un, même s’il a des qualités offensives limitées. Il comble des besoins chez le CH et apporte une offre diversifiée.

« Il est selon moi la meilleure monnaie d’échange du Canadien et le candidat le plus plausible », lance le recruteur B.

Moins enthousiaste, le recruteur C croit qu’il commence à se créer un consensus autour de McCarron selon lequel il ressemblera davantage à Brian Boyle qu’à un marqueur de 20 ou 25 buts. « Il a une moins bonne saison dans la Ligue américaine que l’an dernier. C’était le joueur dominant à St. John’s l’an passé. Sa chaise dans la Ligue nationale, c’est le troisième trio, peut-être même le quatrième. Donc il ne vaut pas un choix de premier tour, même s’il en a été un… »

Le recruteur A, lui, dit aimer McCarron en raison de sa polyvalence et de son gabarit.

« Certaines équipes vont sûrement trouver qu’il ne patine pas assez, mais d’autres verront en lui plus qu’un joueur de troisième ou quatrième trio. Mais je ne le vois pas partir dans un échange seul à seul ; davantage dans un échange à deux contre deux où il serait le dernier morceau du puzzle. »

Charlie Lindgren

Gardien

23 ans

2016-2017 : 17-14-4, moyenne de 2,74, efficacité de ,911 (St. John’s, Ligue américaine)

Contrat à deux volets. Deviendra joueur autonome avec compensation cet été.

En voilà un qui a changé la donne dans l’organigramme des gardiens du CH. Ses succès ont scellé le sort de Zachary Fucale, qui a passé la majorité de la saison en ECHL. Mais à 23 ans, Lindgren est encore jeune. « Les gardiens arrivent à leur apogée entre 27 et 31 ans tandis que des attaquants peuvent aider à 19 ou 21 ans. L’attitude de certaines formations peut être de dire : laissons une autre équipe développer ses jeunes gardiens. Et si elle perd patience, on ira le chercher à ce moment-là », explique le recruteur A. 

Du reste, les avis divergent. Le recruteur C le voit à long terme comme un éternel gardien numéro 3, un peu comme un Dustin Tokarski. « Les Flames cherchent des gardiens. Mais avant d’aller chercher Lindgren, ils vont regarder Philipp Grubauer, Petr Mrazek, Mike Condon ou Antti Raanta. » Le recruteur A voit toutefois une plus grande valeur en Lindgren. « Il a l’air d’un joueur de hockey. Je ne pense pas que le Canadien voudra s’en départir. C’est le genre de joueur dont tu te départis seulement dans un échange majeur. Ils ne le laisseraient pas partir pour un joueur de soutien. »