Date limite des échanges dans la LNH

Les joueurs établis

Alex Galchenyuk

Centre/ailier

23 ans

2016-2017 : 12 buts, 18 passes, 30 points en 40 matchs

Contrat de 2,8 M $/saison. Deviendra joueur autonome avec compensation et admissible à l’arbitrage à l’été.

L’heure de vérité approche : le Canadien doit se préparer à s’engager à long terme avec Galchenyuk. Le perçoit-il encore comme son premier centre ? S’il hésite à se prononcer, le temps pourrait être venu d’explorer sa valeur sur le marché.

Le recruteur A à qui nous avons parlé croit toutefois que c’est le genre de transaction qui se prête davantage au repêchage qu’à la date limite des transactions.

« Galchenyuk est sur le marché… et il ne l’est pas, dit-il. Je pense que le Canadien va d’abord lui donner du temps pour travailler avec Claude Julien. »

Le recruteur B rappelle à quel point il est difficile de mettre la main sur un joueur avec autant de talent.

« À moins qu’il ait des problèmes majeurs de comportement – ce que j’ignore –, je ne vois pas Marc Bergevin s’en départir. Il faudrait que ce soit contre un autre centre qui lui aussi a ses petits problèmes… »

Quant au recruteur C, il est catégorique : sur le marché des transactions hypothétiques, Galchenyuk est le joueur du Canadien ayant le plus de valeur.

« Ils ont mêlé le jeune en le promenant de l’aile au centre. Ça affecte toujours la confiance et le Canadien a sa part de responsabilité. Personnellement, je serais acheteur. C’est un gars dynamique même si, depuis sa blessure, je ne retrouve pas sa hargne de début de saison. »

David Desharnais

Centre

30 ans

2016-2017 : 4 buts, 6 passes, 10 points en 29 matchs

Contrat de 3,5 M $/saison. Deviendra joueur autonome sans compensation cet été.

Un joueur de 30 ans, en dernière année de contrat, dont la production décline, n’a évidemment pas un profil au goût du jour dans une LNH qui prend un virage jeunesse depuis quelques saisons. Phillip Danault lui a ravi sa place dans les trois premiers centres et dans une formation du Canadien en parfaite santé, il n’y a plus de place pour lui. « Tu n’aurais rien en retour de ses services, tranche notre recruteur B. Personnellement, je l’aime, c’est un bon petit joueur et je suis sûr qu’une équipe le prendrait. Mais elle ne paierait pas cher pour l’avoir compte tenu entre autres de son âge et de sa grandeur. » « Une équipe qui est entre les 20e et 30e places en avantage numérique pourrait aller le chercher si elle veut un gars qui peut bouger la rondelle, estime le recruteur C. Ottawa pourrait en avoir besoin, mais je serais surpris que Bergevin le laisse aller à un rival de division. Peut-être plus dans l’Ouest. »

Greg Pateryn

Défenseur

26 ans

2016-2017 : 1 but, 5 passes, 6 points en 24 matchs

Contrat de 800 000 $/saison. Deviendra joueur autonome sans compensation en 2018.

Selon TSN, il aurait été offert aux autres équipes de la LNH. Le colosse barbu peinait à obtenir la confiance de Michel Therrien, et l’ajout de Nikita Nesterov dans la hiérarchie des défenseurs ne l’a pas aidé. « Il n’a pas un grand sens du hockey. Même au collège, il n’amassait pas beaucoup de points, rappelle notre recruteur C. Il peut être efficace contre de grosses équipes lourdes. Mais contre des équipes qui patinent comme les Rangers ou les Penguins, c’est plus difficile pour lui, car tu dois le protéger, surveiller contre qui il joue. » Ce qui ne veut pas dire qu’il est sans valeur, par exemple pour une équipe moins garnie à la ligne bleue. « Si je suis l’Avalanche, il est meilleur que Patrick Wiercioch, estime le recruteur C. Par expérience, Montréal essaie d’obtenir quelque chose pour lui et si dans deux semaines, il ne se passe rien, il sera soumis au ballottage. Une équipe plus faible pourrait le réclamer. »

Tomas Plekanec

Centre

34 ans

2016-2017 : 7 buts, 16 passes, 23 points en 61 matchs

Contrat de 6M $/saison. Deviendra joueur autonome sans compensation en 2018.

Comme Desharnais, Plekanec a perdu des responsabilités au profit de Danault en raison de ses difficultés offensives. Il demeure tout de même un joueur utile, mais il le serait davantage s’il venait avec un salaire plus raisonnable. « Il lui reste quelque chose à donner, mais je ne sais pas s’il y a une équipe en ce moment qui a un intérêt pour ce type de joueur au salaire qu’il commande », soutient le recruteur A. D’ailleurs, deux de nos hommes ont mentionné les Blackhawks comme une équipe où il cadrerait, mais le plafond salarial rend pratiquement impossible une telle transaction. Les Oilers ont aussi été évoqués, eux qui ont davantage d’espace sous le plafond. Et sa valeur ? « Regarde ces dernières années quand Antoine Vermette a été échangé », souligne le recruteur C. En 2015, les Blackhawks avaient cédé l’espoir Klas Dahlbeck et un choix de premier tour pour obtenir Vermette, qui était toutefois en fin de contrat, et qui ne gagnait que 3,75 millions par saison.

Nathan Beaulieu

Défenseur

24 ans

2016-2017 : 2 buts, 18 passes, 20 points en 55 matchs

Contrat de 1,0 M $/saison. Sera joueur autonome avec compensation et admissible à l’arbitrage à l’été.

Ce serait tellement plus simple si Beaulieu avait connu une progression régulière. Il jouerait aujourd’hui à la gauche de Shea Weber et on ne le considérerait pas comme un appât à transaction. Mais pour toutes sortes de raisons, sa réputation n’est pas la plus enviable.

« Dans mon esprit, c’est un cinquième défenseur, croit le recruteur C. Chez nous, il jouerait sur la troisième paire. Je pense que Marc Bergevin essaie de l’échanger depuis un an, un an et demi. Son “hors glace” fait mal un peu, je pense qu’il n’est pas assez sérieux. »

Le recruteur A ajoute que Beaulieu n’intéressera pas une bonne équipe, mais un club en manque de profondeur pourrait se manifester. « Le pari est très risqué et je ne suis pas sûr à quel point il peut rapporter, soutient le recruteur A. Sa capacité de s’améliorer n’est tout simplement pas là. Et le fait qu’on ne sache pas à quoi s’attendre de lui d’un match à l’autre, c’est le genre de chose qui rend un entraîneur fou. »

« Le Canadien n’arriverait pas à l’échanger pour un défenseur meilleur que lui, conclut le recruteur B. Il faudrait qu’il fasse partie d’un package. »

Brendan Gallagher

Ailier droit

24 ans

2016-2017 : 6 buts, 12 passes, 18 points en 43 matchs

Contrat de 3,75 M $/an jusqu’à la fin de la saison 2020-2021.

La direction le tient en haute estime, il a une excellente réputation à travers la ligue et il a une place prépondérante dans l’échiquier du Canadien. Mais…

« Tu n’as pas Brendan Gallagher dans ta liste ? demande le recruteur B. Il y a de la demande pour lui… d’autant plus qu’il ne connaît pas une bonne saison. Si Marc Bergevin entreprend des discussions avec une équipe, c’est sûr que son nom va surgir avant celui de Beaulieu ou de Plekanec !

« On accorde beaucoup d’importance au caractère (avec raison), mais à un moment donné, ils auront une décision à prendre. Sait-on dans deux ans s’il va marquer 25 buts… ou s’il va en marquer 14 ?

« Pour conclure une transaction qui va vraiment avoir un impact sur ton équipe, il faut que ça implique un joueur de son calibre. Ce n’est pas d’échanger Plekanec en retour d’un autre joueur de troisième trio qui va changer quoi que ce soit au Canadien… »

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