Les vins de la semaine

Pour affronter l’hiver

L’hiver, aussi imprévisible soit-il, semble bien installé. Et avec les grands froids viennent des envies de vins plus robustes. En voici deux qui accompagneront avec bonheur une cuisine plus hivernale, ainsi qu’un gamay de soif pour se titiller les papilles à l’apéro.

Un grand frère solide et gourmand

Je vous avais recommandé son petit frère en novembre. Celui-ci, issu des mêmes vieilles vignes de mourvèdre non greffées et cultivées en altitude, passe six mois en barriques, ce qui lui donne un peu plus d’ampleur. Toujours très fruité et appétissant, avec des notes de fruits noirs mûrs, et à l’eau-de-vie, avec une pointe florale. La bouche, caressante, est une explosion de fruits noirs, mais le vin reste très sec avec des notes d’épices et de terre noire qui apportent relief et complexité. Solide et gourmand à la fois, avec de légers tanins et, comme pour son petit frère, une impression de pureté. À déguster avec des viandes braisées, des ailes de poulet ou des côtes levées.

Garde : à boire

Altamente Volalto Jumilla 2018, 18,30 $ (14265755), 14,5 %, bio

Un délice qui s’envole vite

Délicieux gamay, juteux et croquant, issu d’une appellation méconnue du pays nantais. Il a tout le caractère gourmand du cépage, avec une avalanche de petits fruits rouges, et quelques notes poivrées. Une légère réduction à l’ouverture – des notes un peu animales – se dissipe après une heure d’ouverture ou un passage en carafe. Soyeux en bouche, avec du grain, de l’éclat et de la vitalité. Un vrai délice, mais qui ne fera pas long feu. Les bouteilles offertes sur le site de la SAQ la semaine dernière se sont envolées en un clin d’œil. Il est en succursales depuis le 30 janvier. J’espère qu’il en restera encore au moment de cette publication ! Charcuteries, poulet rôti et salade de betteraves au chèvre frais le rendent encore meilleur.

Garde : de 1 à 2 ans

Bernard et Benoit Landron Coteaux d’Ancenis 2018, 19,45 $ (14172612), 12,5 %, bio

Sombre et sauvage

Le Languedoc est une des régions les plus dynamiques de France en ce moment, et source de superbes vins de terroir, à prix avantageux. L’appellation Faugères jouit de conditions très particulières, dont des sols de schistes qui donnent des vins puissants et frais à la fois, empreints de minéralité. Syrah et grenache surtout, avec un peu de mourvèdre, donnent ici un vin puissant, aux accents de fruit noir très mûr, de terre noire, de garrigue, de cuir, de roche. Un caractère sombre et sauvage, avec des tanins fermes et une finale presque sanguine. Il profitera d’un passage en carafe et sera encore meilleur après quelques années de bouteille. Un véritable vin d’hiver pour une cuisine roborative.

Garde : de 6 à 8 ans

Pierre Gaillard Domaine Cottebrune Transhumance Faugères 2016, 25,25 $ (10507307), 13,5 %

À la carte

La scène gastronomique montréalaise se réinvente sans cesse. Ouvertures de restaurants, nouveaux menus, évènements… Nous vous présentons chaque semaine ce qu’il ne faut pas manquer pour bien boire et bien manger.

En vedette

L’ancien local d’Accords revivra

Laissé vacant depuis la fermeture d’Accords Vieux-Montréal à la fin de l’été 2018, le local du 212, rue Notre-Dame Ouest a trouvé preneur, et un projet d’envergure y ouvrira ses portes au printemps prochain. Lancé par Brooke Walsh, propriétaire du club École Privée, le 212 est un projet qui se veut « mature », et un premier jalon pour le nouveau groupe 12th Round Hospitality, que ce dernier vient de fonder avec son associé Trevor Coulton (un consultant qui a travaillé par le passé avec le groupe A5, notamment à l’Apt. 200) et pour lequel le duo a de grandes ambitions. « Nous avons plusieurs projets en tête, et celui-ci est le tout premier. Nous voulons que le 212 soit un nom reconnu, avec une cuisine de classe mondiale ! »

Il n’y a pas à dire, M. Walsh s’est entouré d’une équipe de feu pour assurer le succès et la pérennité de ce restaurant qui, la nuit venue, se transformera en bar digne de ce nom. « On n’aime pas trop le terme “supper club” ; on est un restaurant d’abord, mais on espère que les gens feront le party ensuite ! », précise-t-il en riant, ajoutant qu’il aimerait éventuellement transformer la superbe terrasse intérieure en espace accessible toute l’année grâce à l’ajout d’un dôme.

L’homme d’affaires a réussi à convaincre le chef Pat Marion de déménager d’Ottawa à Montréal pour mener le volet gastronomique de l’établissement, avec un menu aux influences italiennes. Dans la capitale, Marion a notamment ouvert le restaurant Fauna et travaillé au Bar Laurel ; il est aussi passé par le réputé restaurant Pilgrimme, dans l’île Galliano, en Colombie-Britannique. Son approche, explique-t-il, est d’abord axée sur la mise en valeur d’une grande variété d’aliments locaux et saisonniers, issus du terroir canadien. « Je veux mettre de l’avant de beaux produits artisanaux, par exemple du prosciutto fait à Montréal, servir des pâtes fraîches qui seront faites sur place », détaille celui qui se dit très impressionné par la qualité des produits qu’il a découverts à Montréal jusqu’à maintenant.

L’équipe est complétée par le photographe Scott Pilgrim et le directeur artistique Yimmy Yayo – qui portent désormais le chapeau de directeurs créatifs pour 12th Round –, alors que le design sera l’affaire des très en vue Gauley Brothers. Amener tous ces talents à travailler ensemble permet, selon le restaurateur, de créer une véritable vision d’ensemble, cohérente, entre les différentes parties – le design, l’ambiance, la cuisine, le service, la présence sur les réseaux sociaux. Parlant de design, le local, en chantier, ne ressemblera en rien à l’ancien Accords. L’équipe y apportera une touche unique, mariant modernité et élégance, notamment par la mise en place de luminaires circulaires au look légèrement futuriste, inspiré par le travail de l’artiste James Turrel, qui permettra de moduler l’ambiance, du lunch aux fins de soirées, avec différents effets de lumière.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Ouverture

Faire le plein de pizzas dans Villeray

Un nouveau repaire pour les amateurs de bonnes pizzas artisanales, la pizzeria Aléa, a ouvert en décembre dernier au 7517, rue Saint-Hubert, dans le secteur est du quartier Villeray. C’est le projet de Frédérik Pedneault et d’Éric Dénommée (anciennement de pizzeria Melrose). Lors de notre passage, un dimanche soir enneigé, des familles – dont deux avec un bébé – y étiraient le week-end. Nous avons pris deux pizzas pour emporter. L’une plus classique – et à la hauteur de nos attentes – avec sauce tomate, fenouil rôti, saucisse et olives noires. Une autre plus audacieuse, la Challoumi, qui s’est avérée un véritable délice avec son mélange de champignons, fromage halloumi, citron et menthe. Le local est spacieux, de type bistro, et le décor est épuré, lumineux. On y retourne pour goûter aux entrées de truite marinée et de bœuf braisé, ainsi que pour déguster les vins importés d’Italie.

— Émilie Côté, La Presse

Actualités

Passion poutine

Le mois de février annonce le retour de la réconfortante Semaine de la poutine, qui entame ce samedi sa 8e présentation, et qui se déroulera jusqu’au 7 février. Les restaurants participants – plus de 400 partout au Canada, dont 55 à Montréal – ajoutent pour l’occasion à leur menu habituel une poutine de leur cru, avec pour seule limite leur créativité. Ainsi, le Gras Dur (gagnant du vote du public en 2018 et en 2019) proposera la décadente Snobinarde, agrémentée de bisque de homard truffée, de homard, de crevettes, de mousse de foie gras, de truffe et de caviar ; le petit nouveau Roch le Coq, dans Outremont, y va avec sa poutine Raymon, servie avec poulet frit et pikliz, un assaisonnement typique d’Haïti. De son côté, Pascal le boucher offre un plat fusion avec sa « Poutine ramen », garnie de shiitakes marinés, flanc de porc confit et œuf mollet, et baignant dans une sauce à base de bouillon à ramen façon tonkotsu, alors que le Campo propose une création inspirée d’un plat typique de Porto, au Portugal, la poutine Francesinha. Le public, lui, pourra encore voter en ligne pour sa création favorite cette année. Petit plus : pour chaque poutine vendue, 1 $ ira à des organismes choisis selon les régions, par exemple Anorexie et Boulimie Québec à Montréal ou la Fondation Rêves d’enfants à Québec.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Évènement

De la jeunesse au Toqué !, de la truffe à la Brasserie T !

Deux occasions spéciales se présentent ces jours-ci, parfaites excuses pour visiter deux établissements du groupe Signé Toqué ! De un, le Toqué ! revient pour la cinquième fois avec son populaire Menu jeunesse : jusqu’au 8 avril, les 18 à 30 ans peuvent profiter d’un menu cinq services, incluant trois verres de vin et un café, pour 102 $ par personne, ce qui représente un rabais non négligeable de 35 % sur le prix courant (réservation par téléphone seulement au 514 499-2084, sur présentation d’une carte d’identité à l’arrivée).

De deux, la Brasserie T ! du DIX30 célèbre l’arrivée de la truffe noire de la Drôme, avec un menu spécial, servi seulement les 5 et 6 février (trois services pour 85 $), où on promet de la truffe dans chaque service, ainsi qu’un brunch sous le signe de la truffe les 8 et 9 février (deux services, 41 $). Il reste encore quelques places, donc hâtez-vous si cela vous intéresse !

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Appel à tous

Faites partager votre sauce à spaghetti !

Vous êtes fier de votre sauce à spaghetti ? De sa composition, simple et délicieuse, ou plutôt compliquée avec des ingrédients originaux ? Vous adorez les parfums et le goût délicat de votre recette ? Votre sauce a une histoire particulière ? Celle de votre mère, de votre famille ou de vos origines ? Dites-nous en quelques mots pourquoi nous devrions l’essayer et la conseiller à nos lecteurs. À vos chaudrons, à vos claviers !

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.