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Découvrir Yosemite et Windows 10 eYosemite

Coup sur coup, Microsoft et Apple ont lancé ce mois-ci de nouvelles versions de leur système d’exploitation, Windows 10 et OS X Yosemite. Leur similarité va bien au-delà du fait qu’ils partagent un même numéro. Les deux géants de l’informatique tentent manifestement de redonner du tonus aux ventes d’ordinateurs personnels en les rapprochant des produits qui ont le vent dans les voiles en 2014, la tablette et surtout, le téléphone intelligent. La Presse+ les a essayés et a demandé à deux experts leur verdict.

YOSEMITE

CE QU’ON AIME

La grande évolution de ce système, c’est la continuité. Comme dans « Continuity », le concept au cœur de Yosemite qui permet à toute la famille des produits Apple de communiquer facilement. Jonathan Grenier, un développeur d’applications et responsable du Club Macintosh de Montréal, est enthousiaste. « Si tu as un iPhone et un iMac sur le même réseau sans fil, quand tu as un appel, tu peux répondre avec ton Mac. Ça, c’est super le fun. Tu peux composer un numéro de téléphone avec Facetime. Si tu browses le web sur Safari sur ton iPhone, si tu t’approches de ton iMac, Safari s’ouvre à la même page. C’est vraiment super. »

WINDOWS 10

CE QU’ON AIME

Microsoft n’a pas seulement ressuscité le menu Démarrer, aboli avec Windows 8. On a réinventé le concept, avec un menu sur lequel s’affichent des dizaines de notifications, de la dernière recette proposée par Ricardo à la météo en passant par le nombre de nouveaux courriels et les rendez-vous prévus au calendrier. Exactement ce que font les tablettes et les téléphones intelligents. « C’est clairement la stratégie de Microsoft que de percer le marché des téléphones, estime Sébastien Roy, professeur au département de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Sherbrooke. » Microsoft a misé sur l’audace, croit Jonathan Grenier, « et c’est efficace ».

YOSEMITE

CE QU’ON AIME MOINS

Beaucoup d’usagers rapportent que leur ordinateur semble plus lent depuis qu’ils ont effectué cette mise à jour gratuite. « Il serait un peu plus lourd, plus lent à démarrer, rapporte Sébastien Roy. C’est possible que ce soit corrigé avec une future mise à jour. » Jonathan Grenier a eu les mêmes témoignages, provenant surtout de propriétaires de vieux Macs. Côté design, on note également une certaine déception chez les fans d’Apple : ce nouveau système n’a rien de révolutionnaire, on remarque à peine en fait la différence avec le précédent, OS X Mavericks.

WINDOWS 10

CE QU’ON AIME MOINS

Difficile d’être critique à l’égard d’un système d’exploitation qui est présentement testé par plus d’un million d’usagers. La version finale ne sera vraisemblablement lancée sur le marché qu’au printemps 2015. Notons cependant que le Windows 10 disponible actuellement, « Build 9841 », est manifestement instable. Son graphisme, surtout quand on ouvre une fenêtre d’application, est parfois sommaire. Enfin, même si Microsoft a voulu prendre ses distances du mal-aimé Windows 8, on a conservé beaucoup de ses attributs. « À la fin, j’ai l’impression que ça va finir plus proche du 8 que du 7, mais ils ont reculé d’un demi-pas », estime M. Grenier.

LE VERDICT

Dans les deux cas, on a réellement affaire à une amélioration. Elle est plus flagrante dans le cas de Windows 10, qui se présente comme un système d’exploitation qu’on veut implanter sur une multitude de plateformes. « Microsoft a appris de ses erreurs, dit Jonathan Grenier. En technologie, si tu vas trop vite et que tu changes trop d’affaires en même temps, les gens sont perdus. » Pour Yosemite, on apprécie le rapprochement entre l’ordinateur et les appareils mobiles, même s’il ne va pas aussi loin que Windows 10. « Ce sont des petites choses, des améliorations qui sont des détails mais qui, dans la pratique, sont intéressantes, indique Sébastien Roy. Dans l’ensemble, ce sont des améliorations. »

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