VÉLO

LE RÉPARATEUR SUR DEUX ROUES

Après la coiffure à domicile, voilà qu’on peut faire réparer son vélo sans aller plus loin que son perron. C’est du moins la vocation de l’entreprise montréalaise Randonneur Mechanics, qui se déplace chez les gens – en vélo, bien sûr – pour prendre soin de leur monture sur deux roues.

Mise au point, crevaison, changement de pièces : rien n’est à l’épreuve de Matthew Ainsley, qui a créé Randonneur Mechanics l’année dernière avec un autre complice. « On a travaillé à la fois dans des magasins de vélo et comme messagers, donc l’entreprise représente vraiment un mélange des deux », résume-t-il.

Cet heureux mariage profite notamment aux clients coincés au travail avec une crevaison, surtout au centre-ville. « C’est compliqué de trouver un endroit pour faire réparer un vélo dans ce secteur-là », souligne Matthew Ainsley. Plutôt que de rapporter leur bicyclette endommagée en métro, les travailleurs sont nombreux à opter pour un réparateur mobile.

Pour leur deuxième saison, qui s’est ouverte au début du mois d’avril, les randonneurs se sont offert une nouvelle monture : un vélo cargo. Muni d’une boîte, il leur permet de transporter le matériel beaucoup plus facilement que l’été dernier, où ils s’éreintaient à traîner une petite remorque accrochée derrière leur vélo.

TRAVAILLER DEHORS

La plupart du temps, Matthew et son acolyte Duncan Campbell s’installent dans des parcs ou, simplement, sur un bout de trottoir devant la maison du client. Puisqu’ils n’ont pas de boutique, tout se passe à l’extérieur. « On est complètement mobiles, explique Matthew. On a un garage, mais seulement pour entreposer les pièces et le vélo chaque soir. »

Pour ces fanatiques de bicyclette, il s’agit du job idéal, car il leur permet de rouler tout en prenant un bain de soleil. 

« Le problème quand on travaille dans un magasin, c’est qu’on est toujours à l’intérieur. Nous, on est contents parce qu’on peut faire beaucoup de vélo. »

— Matthew Ainsley

Leur zone se concentre autour des quartiers centraux, mais moyennant un léger supplément, ils étendent quelque peu leur rayon. L’an dernier, raconte Matthew, ils ont même dépanné quelqu’un qui se trouvait à l’aéroport ! « Ce n’est pas dans notre zone de travail, mais puisqu’on n’était pas très occupés, on s’est dit pourquoi pas ? »

La deuxième saison devrait s’étirer jusqu’en octobre. Elle a démarré lentement, tout comme le printemps qui se laisse désirer. Mais les randonneurs sont prêts, et ils n’attendent que l’apparition du beau temps pour rouler à plein régime !

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