Soccer  Billet

Parlons soccer

Parlons soccer. Eh oui, le buzz est là, genre. Fort d’une deuxième victoire consécutive – et d’un retour sur les ondes de la radio « en français svp ! » –, l’Impact de Montréal dégage soudainement une aura de confiance jamais vue auparavant sous Frank Klopas. Une équipe imparfaite, certes, mais décidément plus soudée et résolue à s’accrocher pour gagner. Un groupe qui s’est convaincu dans les dernières semaines que les épreuves traversées hors MLS pouvaient servir à se donner un élan en saison. On y reviendra, le temps de prendre un autre appel.

Parlons soccer, donc, parce que les sujets abondent. Sachez, par exemple, qu’il y a présentement deux équipes invaincues en Première Ligue de soccer du Québec, le circuit semi-professionnel de la province. Je vous invite à aller voir lesquelles. Ailleurs, dans une Académie près de chez vous, le petit Ballou, 16 ans, a encore marqué dans un gain des U18 de l’Impact. Ça en fait quatre en quatre matchs pour celui qui fut nommé meilleur jeune joueur au pays l’an dernier.

Les U18, menés par Jason Di Tullio, sont actuellement au premier rang au classement général du circuit de développement américain. Même si elle compte des clubs canadiens, c’est comme ça qu’on appelle la ligue de 77 équipes dont fait partie le centre de formation montréalais. En 2014, le groupe de Di Tullio avait terminé troisième au terme de la ronde finale. Bref, il y a de quoi le féliciter pour son programme.

Et parlons soccer féminin, parce que la Coupe du monde commence dans une dizaine de jours et qu’il semble que la Canadienne Diane Matheson pourrait bien manquer toute la phase de groupe. Matheson, celle qui avait marqué le but gagnant dans le match de la médaille de bronze contre la France, essaie de revenir de blessures majeures au genou et au pied. Son absence ne ferait qu’augmenter la pression sur les épaules de Christine Sinclair, toujours la meilleure joueuse canadienne. Comme on dit, y en aura pas de faciles...

JACK MAC ET L’ENVIE DE PROUVER

On aura beau ouvrir les lignes, c’est avant tout le bleu-blanc-noir qui risque d’accaparer l’espace médiatique local... à l’échelle footballistique, s’entend. Mais à tout seigneur tout honneur, les derniers résultats de l’Impact permettent de croire que l’équipe en a assez dans le ventre pour mêler les cartes cette saison en MLS.

À l’instar de plusieurs, j’aime ce que je vois quand Jack McInerney marque et se démène pour obliger Klopas à croire en lui, et ce, même quand il y aura moins de blessés. Donadel ? Il ne fait pas l’unanimité. Le spectre des avis va du génie incompris au vétéran fini qui essaie désespérément de s’accrocher à des plus jeunes que lui. La prochaine fois, pour le vox-pop, on se penchera sur l’odeur du parmesan : ça pue ou ça sent bon ? Klopas, lui, a l’air d’aimer... Merci d’avoir appelé.

Et les gardiens ? Voilà un autre sujet qui amène de l’eau au moulin. Eh bien, Evan Bush, il peut continuer de s’attirer les critiques parce qu’il botte toujours le ballon à l’autre équipe. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont rares, les gardiens du circuit Garber qui auraient permis aux leurs de préserver les trois points samedi devant les assauts répétés du FC Dallas. Est-ce que c’est écrit qu’il les a volés, dans votre livre à vous ? Parce que dans le mien, ça l’est.

J’aurais bien aimé aussi vous parler d’Oyongo, en voie de devenir le défenseur le plus avancé qu’on n’aura jamais vu au stade Saputo, mais c’était tout le temps qu’on avait.

En terminant, dites-vous bien que si on se permet de faire des blagues, c’est parce que le onze montréalais a passé un cap en jouant d’une façon qui nous permet d’oublier la fin de la Ligue des champions ou les gradins qui tardent à se remplir. Un Impact nouveau – on l’avait déjà souligné – auquel il ne reste qu’à apprendre à voyager pour enfin gagner à l’étranger.

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