STATISTIQUES AVANCÉES

L’apport discret de Jacob De La Rose

L’arrivée de Jacob De La Rose dans l’alignement du Canadien est certainement l’une des belles histoires de cette seconde moitié de saison.

Depuis son rappel de Hamilton, le jeune Suédois s’est imposé dans le groupe de neuf attaquants de tête du club, y occupant une niche discrète.

Le rôle qu’on lui a confié a eu un effet domino, déplaçant notamment deux vétérans bien établis, Lars Eller et Manny Malhotra. Celui-ci semble avoir perdu sa place pour de bon, alors que le grand Danois, libéré du titre de centre du troisième trio, est désormais utilisé à toutes les sauces.

Si on lui reconnaît un excellent « sens du jeu », Jacob De La Rose n’est pas un joueur offensif. Il ne tire au filet que lorsqu’une occasion de qualité se présente et il ne transporte que rarement la rondelle en zone offensive pour aider son équipe à s’y installer.

Dans le groupe du top 9, il fait donc figure de membre peu productif. Mais sa contribution, on l’aura compris, ne s’arrête pas là. De La Rose s’est graduellement imposé comme acteur de soutien dans un rôle qui était jusque-là la chasse gardée du vétéran Manny Malhotra. Celui-ci dispute, depuis le début de la saison, près d’une mise en jeu en zone défensive pour chaque minute jouée à forces égales, ce qui est énorme. 

Mais surtout, on n’utilisait Malhotra que pour ces rares situations. Depuis l’arrivée du Suédois, le vétéran n’a joué que 79 minutes à forces égales. Ses tâches ont été en grande partie reprises par le jeune centre, mais aussi par Eller.

Si Eller ne joue presque plus au centre depuis une vingtaine de matchs, son rôle n’a par contre pas diminué pour autant. Il accompagne De La Rose depuis un bon moment dans ses nouvelles responsabilités, mais surtout, on l’a beaucoup utilisé en appui défensif pour le quatrième trio ainsi qu’avec Tomas Plekanec. Au cours des 10 derniers matchs, il a disputé plus de 42 mises en jeu à 5 contre 5 seulement.

EXPÉRIENCES

Il semble qu’Eller soit destiné à revenir au centre ce soir, contre Tampa Bay. Mais parions que l’expérience qu’on a faite avec lui en l’envoyant à l’aile gauche n’était pas qu’un simple caprice.

Rappelons les propos de Michel Therrien au sujet de Galchenyuk dès le camp d’entraînement : la question n’est pas de savoir si, mais quand on le fera passer au centre. On voulait, dans le cas d’Eller comme dans celui de Desharnais plus tôt en saison, voir comment ces vétérans réagiraient à une nouvelle position. On en sait maintenant plus.

Ce genre d’expérience n’aurait pas été possible sans l’apport discret, mais bien réel d’une recrue de 19 ans.

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