Rituels et célébrations

D’une religion à l’autre

Dans toutes les religions, il existe un rite de passage, car la naissance est importante pour les êtres humains. « Depuis le début de l’humanité, on a créé des rites. On les a systématisés au fur et à mesure de l’évolution. Même dans une famille athée, il y a quelque chose de spécial, une solennité pour accueillir un enfant. Mais chaque religion accueille les enfants de manière différente », explique Giomny Ruiz Fernandez, chercheur en sciences des religions à l’Université de Montréal, qui décrit les différents rituels d’accueil des nouveau-nés.

LA RELIGION CHRÉTIENNE

Catholique : On y baptise l’enfant par aspersion pour le présenter à Dieu. Il devient chrétien pour être protégé des forces négatives.

Protestante : Cent vingt branches différentes offrent un accueil au nouveau-né très varié. L’enfant n’est pas baptisé à la naissance, car la personne doit décider de devenir chrétienne. On lui pose la question à l’âge adulte et le baptême se fait par immersion dans une rivière, un fleuve ou une baignoire.

Orthodoxe : L’enfant est baptisé vers l’âge de 1 ou 2 ans, car le leader religieux doit constater que la famille est prête à transmettre la religion à l’enfant. Le baptême se fait par immersion à l’intérieur d’une église. Il y a aussi des variations : dans les pays slaves, on fait le baptême à l’extérieur, mais près d’une église.

LA RELIGION JUIVE

Le rite de passage est plus strict. « On tient à la tradition et au respect. C’est plus uniforme que la religion chrétienne », dit Giomny Ruiz Fernandez. La cérémonie a lieu au huitième jour de la naissance pour le garçon, avec la circoncision. Il n’y a aucune célébration pour la fille, sauf une fête de famille. Mais à l’âge de 12 ans, on lui demande si elle veut vraiment entrer dans la religion juive et la pratiquer activement. On fait la même chose pour les garçons à 13 ans.

LA RELIGION MUSULMANE

Dans les secondes mêmes après la naissance, le père de l’enfant lui chuchote à l’oreille droite l’appel à la prière. On veut ainsi le protéger d’influences négatives. Par la suite, on doit célébrer avec de la viande les premiers jours de la vie de l’enfant, ce qui remplace le sacrifice d’un animal. Ensuite, on coupe les cheveux du bébé et on offre un don selon le poids des cheveux. La quatrième étape est la circoncision des garçons entre l’âge de 2 et 7 ans.

LES RELIGIONS ASIATIQUES

Hindouisme : Il y a une cérémonie entre l’âge de 7 et 12 ans. On demande à l’enfant s’il veut développer la vie religieuse. La cérémonie est complétée par le premier rasage de la barbe du garçon. Généralement, il n’y a pas de cérémonie pour les filles.

Bouddhisme : Dans cette religion, la naissance, c’est la souffrance, car on n’a pas terminé notre cycle spirituel. Il n’y a pas de cérémonie de bienvenue, mais un rituel pour incorporer l’enfant à la vie de manière délicate.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.