Provencher_Roy

« Je pense que nous avons été récompensés pour la constance de notre travail et notre implication sociale, dit Claude Provencher, associé principal et cofondateur. Nous soutenons des organismes culturels et plusieurs fondations en santé et en éducation. »

En 1983, les architectes Claude Provencher et Michel Roy (aujourd’hui retraité) s’alliaient pour fonder leur cabinet. Aujourd’hui, la firme compte 12 associés en architecture et 170 employés.

« Le tournant pour nous, dans les années 80, a été le Centre de commerce mondial, dit Claude Provencher. Notre firme n’avait que quatre ans, et c’était un projet énorme. Il s’agissait de restructurer tout un quadrilatère. En 1987, c’était un projet de 133 millions. Aujourd’hui, cela représenterait 300 millions. À partir de là, nous n’avons jamais cessé de nous développer. »

Parmi les projets sur lesquels la firme a travaillé au fil des ans, seule ou en partenariat avec d’autres, on compte le pavillon Claire et Marc Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, le stade Saputo, le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, la phase II du Casino de Montréal et l’édifice Decelles de HEC Montréal.

Pour réussir dans ce métier, la persévérance est l’élément clé, selon Claude Provencher.

« Il faut beaucoup de persévérance et de résilience, dit l’architecte. C’est un métier tributaire des fluctuations économiques et des investissements, tant privés que publics. Ce n’est pas évident, car Montréal a connu des hauts et des bas depuis 25 ans. Ce n’est pas facile de tabler sur le fait que le marché sera au rendez-vous. »

« Il nous est déjà arrivé, dans le passé, de traverser des phases où nous passions des mois sans obtenir de nouveaux mandats. Il ne faut jamais perdre espoir. »

— Claude Provencher

Autre point essentiel de la philosophie de la firme : chaque projet, qu’il soit grand ou petit, est important.

« Tout projet doit être fait avec un grand souci de qualité, peu importe sa taille, ajoute-t-il. Un architecte a la responsabilité d’avoir une approche globale et d’être partout quand les gens ont besoin de lui. Notre politique est de ne jamais refuser un mandat sous prétexte qu’il est trop petit. »

Dans les années à venir, la firme travaillera sur des projets emblématiques, notamment l’îlot Balmoral de la place des Festivals, qui accueillera l’ONF, le réaménagement de l’esplanade de la Place des Arts de même que la jetée Alexandra, dans la gare maritime.

« Montréal est une ville qui a un grand potentiel de développement, dit Claude Provencher. Je crois que d’ici vingt ans, la ville sera méconnaissable. Les décideurs doivent avoir à cœur la qualité des projets et se souvenir que l’architecture n’est pas une dépense, mais un investissement. Il faut penser à long terme. Quand on va visiter une ville, c’est parce qu’elle est intéressante et belle et qu’elle possède des espaces publics de qualité. »