Chronique

Provocante, Noélie fait exprès !

« Pouvez-vous m’expliquer c’est quoi l’idée d’habiller Noélie avec un top transparent et des talons aiguilles, alors que tous ses collègues portent des habits sobres et pratiques » ?

« Sa minijupe est beaucoup trop courte et carrément inappropriée dans un poste de police. » « J’espère que Noélie cache une paire de bottes d’hiver sous son bureau pour courir après les bandits. » « Daxia [Cynthia Wu-Maheux] aussi est jeune, mais pas mal moins indécente que Noélie. » « Noélie travaille dans la police, pas dans un bar. »

Des commentaires sur les vêtements de la policière Noélie St-Hilaire (Catherine St-Laurent) de District 31, il en pleut sur les réseaux sociaux et dans ma boîte de courriel depuis quelques semaines. C’est hallucinant, voire épeurant. Le fait que cette jeune agente-enquêteuse ne ressemble pas à une religieuse cloîtrée choque plusieurs téléspectateurs, qui déchiquettent son look séduisant sur toutes les plateformes imaginables.

Deux constats s’imposent. Le premier, c’est que la force d’attraction de District 31 ne faiblit pas, tout comme l’ardeur de ses fans. Le deuxième ?

Il faut quand même disposer d’énormément de temps libre pour se plaindre à répétition des chandails trop moulants d’un personnage fictif. Même moi, le spécialiste des détails anodins à la télévision, ça me dépasse.

L’argument le plus souvent cité par les détracteurs de la pauvre Noélie vise le conservatisme vestimentaire du « vrai » milieu policier, qui ne permettrait pas à des flics d’enfiler des perfectos de cuir ou des chemisiers aussi échancrés. Question de sécurité, raillent-ils.

N’oublions pas, chers amis, que District 31 demeure une œuvre de fiction, même si elle se colle de très près à l’actualité québécoise. Au quotidien, les cravates (sergents-détectives) et les calottes (patrouilleurs) ne partagent pas les mêmes bureaux comme dans le feuilleton de Radio-Canada.

Est-ce l’attitude plus « milléniale » de Noélie envers ses collègues de la génération X qui lui attire autant de critiques ? Une partie de la réponse s’y trouve. Noélie confronte ses camarades et déborde de confiance, ce qui la rend parfois arrogante. Au début, son tempérament frondeur, moins respectueux de l’autorité, m’énervait.

Au fil des épisodes, je l’ai apprivoisée et j’aime bien qu’elle secoue les convictions et les idées préconçues de ses voisins de bureau.

La productrice de District 31, Fabienne Larouche, note que les téléspectateurs n’ont pas complètement tort de juger les tenues plus sexy de Noélie. « Elle est arrivée dans l’émission en col roulé. Elle a commencé à porter des blouses blanches. Et depuis que Patrick [Vincent-Guillaume Otis] est dans le décor, elle repousse les limites. C’est certain qu’elle va se faire ramener à l’ordre par son lieutenant d’ici la fin de la saison », indique Fabienne Larouche.

L’auteure et productrice enchaîne : « C’est une autre génération. C’est intéressant comme phénomène. Mais oui, il y a un moment où c’est juste trop », constate Fabienne Larouche.

Depuis le retour des Fêtes, District 31 rassemble une moyenne de 1 672 000 fidèles devant leur téléviseur. C’est assez phénoménal pour une fiction quotidienne.

Les 100 génies de PY Lord

C’est l’esprit du défunt quiz Génies en herbe que Pierre-Yves Lord ressuscitera l’automne prochain à Radio-Canada avec son nouveau jeu-questionnaire 100 génies, qui vise les ados.

« Ce jeu célébrera l’intelligence, les connaissances et le savoir de 100 jeunes de 14 à 17 ans. On testera aussi la vitesse, la logique et les capacités de déduction de nos participants », souligne Pierre-Yves, qui a joué une année de Génies en herbe au collège Saint-Charles-Garnier de Québec.

Contrairement à Génies en herbe, 100 génies ne se disputera pas en équipes représentant des écoles secondaires. Cent concurrents provenant de partout au pays se rassembleront dans le studio 42 de Radio-Canada et leur rapidité formera des trios, qui changeront à chacune des émissions.

« Le visuel va fesser. Ça va être très techno. »

— Pierre-Yves Lord

Radio-Canada présentera 100 génies en heure de grande écoute, pour favoriser les rassemblements en famille. Un peu comme le fait Génial ! à Télé-Québec. Le concept du jeu-questionnaire a été créé par Fair-Play (Révolution).

« Ce qui m’excite vraiment, c’est de valoriser l’intelligence de ces jeunes », rappelle Pierre-Yves Lord.

Au printemps, Pierre-Yves Lord animera aussi le quiz Mémorable. Les tournages ont débuté dans le studio 43 et la diffusion commencera le lundi 22 avril à 17 h 30.

Maintenant, si vos ados raffolent des quiz de connaissances générales, remplissez le formulaire d’inscription au www.100genies.com, et que le meilleur… gagne !

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