La relève viticole au Québec

Une carrière plus qu’un projet de retraite

Se lancer dans l’exploitation d’un vignoble au Québec est de moins en moins un « projet de retraite ». Plusieurs choisissent le métier de vigneron comme plan de carrière. Le producteur André Cellard le confirme : lors de la mise en vente de son domaine à Ripon, l’année dernière, la majorité des acheteurs potentiels étaient de jeunes salariés prêts à tout quitter pour réaliser leur rêve. C’est le cas des propriétaires de ces domaines.

La relève viticole au Québec

Domaine Bromont (anciennement Vitis)

François Vaes a acheté le domaine Vitis au début de l’année 2016. Âgé de 35 ans, il avait envie de se lancer en affaires. M. Vaes ne connaissait rien à la vigne, mais il avait étudié en gestion d’entreprise agricole à Joliette. Le nouveau vigneron a commercialisé le printemps dernier les vins de la récolte 2015 et il a fait ses premières vendanges cet automne. Il a changé le nom de l’entreprise et il souhaite doubler la superficie du vignoble au cours des prochaines années.

La relève viticole au Québec

Domaine du Ridge

Le député fédéral Denis Paradis n’a plus beaucoup de temps à consacrer à son vignoble situé dans les Cantons-de-l’Est, mais il a de la relève. Sa fille, Marie-Florence Crevier-Paradis, âgée de 27 ans, et un employé du domaine, Christophe Limoges, 32 ans, rêvent d’acheter l’entreprise. Les deux jeunes sont déjà actionnaires des nouveaux projets du vignoble, dont la construction d’une serre et l’achat d’une nouvelle terre. Ils ajouteront bientôt une autre offre œnotouristique.

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Domaine Bergeville

Eve Rainville et Marc Théberge avaient un objectif : fonder un vignoble. Pour ce faire, ils ont fait leurs études, trouvé un emploi, mis des sous de côté. Ils ont lancé leur vignoble en 2008. Ils avaient alors 36 et 38 ans. Leur domaine, établi dans le Canton d’Hatley, produit uniquement des vins effervescents selon les règles de l’agriculture biologique et de la biodynamie.

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Vignoble Ste-Angélique

Nicholas Carrière a grandi sur une ferme laitière dans l’Outaouais, mais l’entreprise familiale a pris un tournant inattendu. Son père s’est défait de ses quotas de production de lait et Nicholas Carrière a planté de la vigne en 2008. Âgé de 39 ans, il quittera cette année son emploi de fonctionnaire à Ottawa pour se consacrer à temps plein au vignoble familial. Sa conjointe Geneviève Poulin y travaille déjà à temps plein depuis cinq ans.

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Domaine de l’Ardennais

Stéphanie Thibodeau et Pier Cousineau cherchaient depuis longtemps un vignoble à vendre. Le couple, qui travaille dans le milieu de la restauration, vient d’acheter le domaine de l’Ardennais situé à Standbrige East, dans les Cantons-de-l’Est. Il souhaite modifier l’image de l’entreprise et, surtout, impliquer ses enfants dans le projet. La plantation de nouvelles vignes est prévue ce printemps.

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