Griffintown

L’effervescence immobilière se propage à l’Ouest

Groupe Prével, l’un des premiers constructeurs à s’être intéressé au quartier Griffintown avec la conversion en condos de l’usine Lowney en 2004, s’attaque à un nouveau quartier. Le promoteur lance Quartier Général, un projet de 300 unités en copropriété qui sera bâti en deux phases d’une valeur de 113 millions.

Le lot de 43 000 pieds carrés sur lequel le projet prendra forme occupe les deux tiers du quadrilatère formé des rues Richmond, à l’ouest, William, au nord, des Bassins, au sud, et Saint-Martin, à l’ouest.

Ce terrain, dans ce que l’arrondissement du Sud-Ouest désigne comme étant le secteur ouest de Griffintown, est à 20 minutes de marche du 1250, boulevard René-Lévesque Ouest, le cœur du quartier des affaires.

« Il y a de la profondeur dans le marché, dit Laurence Vincent, coprésidente du Groupe Prével, dans une entrevue. Pour le type d’unités que l’on construit, la demande représente 10 fois ce qu’on réussit à mettre en marché. On a une liste de 30 000 personnes qui suivent nos projets et qui reçoivent nos courriels. »

« Griffintown-Ouest » est délimité par les rues Richmond, à l’est, Notre-Dame, au nord, Georges-Vanier à l’ouest et par le canal de Lachine, au sud.

Il y a 15 ans, le secteur en question était plutôt rattaché au quartier de la Petite-Bourgogne, moins en vogue que Griffintown. Le Plateau Mont-Royal a connu une expansion similaire. Son pouvoir d’attraction a convaincu bien des gens, par exemple, d’utiliser l’appellation « Plateau-Nord » pour désigner les rues au sud de Rosemont et à l’ouest D’Iberville.

L’un des derniers terrains disponibles vendus

Depuis 2004, les marteaux n’ont pas arrêté de se faire entendre dans Griffintown, dans sa portion située à l’est de Guy. Les chantiers sont encore nombreux cet hiver. Plus de 1600 nouveaux logements ont en effet été autorisés depuis le 1er mai 2018, avons-nous écrit en novembre dernier.

D’ailleurs, l’un des derniers terrains de stationnement a été vendu récemment pour 44 millions. La famille Varadi, du promoteur Canvar, a acquis le lot au sud de la rue Saint-Jacques et à l’ouest de la rue de l’Inspecteur, des mains du vendeur : la fiducie de la famille Essaris, propriétaire de Stationnement Métropolitain.

Les occasions s’y feront de plus en plus rares à l’avenir, d’où l’intérêt pour les promoteurs aventuriers de migrer à l’ouest de la rue Guy, où on dénombre pas moins de huit îlots ayant un potentiel de requalification. Ces lots sont actuellement occupés par des entrepôts et des bâtiments à vocation industrielle sous-utilisés. On y trouve notamment le site des écuries, rue des Bassins.

Voulant éviter les erreurs commises plus à l’est, l’arrondissement du Sud-Ouest a pris les devants en mettant sur pied un processus d’urbanisme collaboratif pour le secteur ouest de Griffintown, en collaboration avec l’organisme Vivre en Ville, qui s’est étalé de septembre 2018 au début de 2019.

Le moment était bien choisi. Si l’activité a été calme dans ce secteur de 2005 jusqu’au début de 2019 avec seulement 470 nouveaux logements, le rythme s’est accéléré dernièrement. Quelque 830 unités sont en construction ou ont été autorisées par l’arrondissement. À ce total s’ajoutent les 300 condos de Quartier Général du Groupe Prével.

Invitation aux premiers acheteurs

La phase un de Quartier Général comprendra 100 unités, du studio exigu à l’unité de 4 chambres. Dans l’ensemble du projet, Prével offrira 20 % de logements abordables et paiera en sus une contribution financière pour le logement social.

Ce premier immeuble de huit étages sera érigé au coin des rues Richmond et William.

Prével vise, comme à son habitude, les premiers acheteurs. Les unités d’une chambre les moins chères de la première phase sont offertes à 250 000 $, stationnement et taxes en sus. « Les premiers acheteurs se font aider, par des programmes ou par des parents, sinon ça devient de plus en plus difficile pour eux », confie Mme Vincent. Le prix moyen au pied carré s’élève à 575 $, avant taxes.

Quartier Général partage bon nombre de caractéristiques avec un autre projet de Prével, soit Esplanade Cartier, à l’est du pont Jacques-Cartier : ruelle verte, bacs de plantation aux étages supérieurs, vaste lobby éclairé, locaux commerciaux au rez-de-chaussée, allée piétonne avec terrasses accessibles au voisinage, des unités conçues pour le bureau à domicile, centre sportif, terrasses au toit avec piscine pour favoriser l’interaction entre les copropriétaires.

La prévente des condos commence le 7 février. Mme Vincent a bon espoir d’écouler l’essentiel de ses unités en 90 jours. Le cas échéant, le chantier commencera au printemps 2020 pour une livraison en 2022.

Financement de PME

Le Fonds FTQ investit dans Briva Finance

L’entreprise montréalaise Briva Finance, spécialisée dans le financement pressant et à court terme de PME, vient d’obtenir 20 millions de dollars du Fonds de solidarité FTQ. Le Fonds acquiert des parts dans l’entreprise montréalaise.

Briva Finance se concentre sur des prêts garantis de 3 à 12 mois, tandis que le Fonds de solidarité FTQ fait de l’investissement à long terme et risqué. « Il y a une carence dans le marché pour du financement à court terme, indique Patrick McQuilken, conseiller principal aux communications du Fonds de solidarité FTQ, lors d’un entretien téléphonique. Une partie de la mission du Fonds, c’est le développement économique. Et le secteur des services financiers fait partie des objectifs. »

Briva Finance a été créée en 2018 par Jacques Marchand, spécialiste en financement d’entreprises et en développement des affaires pour la Banque Nationale et des fonds privés. Au cours de ses 25 ans de carrière, il a constaté que l’offre de financement s’est, certes, diversifiée et multipliée avec les banques traditionnelles, les sociétés publiques et les fonds publics. Toutefois, le financement à court terme et la rapidité à l’obtenir font défaut. Avec ses prêts réalisés en moins de 10 jours, l’entreprise montréalaise offre un service plutôt rare dans le marché actuel.

« Ce n’est pas que les institutions financières ne sont pas intéressées par les transactions de nos clients, soutient Jacques Marchand en entrevue téléphonique. Nos clients sont tous susceptibles d’obtenir du financement. Mais les institutions financières ne peuvent pas compléter un financement en si peu de temps malgré leur volonté d’aller très rapidement. »

Jacques Marchand cite en exemple une entreprise qui a besoin de liquidités pour réaliser un contrat spécifique, effectuer le rachat d’un actionnaire ou encore qui souhaite faire l’acquisition d’un compétiteur et doit procéder très rapidement pour s’assurer que le vendeur ne change pas d’idée.

« Les PME n’ont pas toujours accès à des sociétés de crédit préapprouvées leur permettant de procéder à des acquisitions très rapidement », constate-t-il.

En pleine croissance

Bien nichée, Briva Finance est donc en pleine croissance. Son fondateur affirme avoir reçu en 2019 près de 300 appels pour des demandes de financement destinées à des besoins spécifiques. Selon les critères de sélections de l’entreprise, de 5 à 10 % de ces appels se sont conclus par une transaction.

Les PME qui réclament des prêts proviennent de tous les secteurs économiques. Elles ont des revenus généralement supérieurs à 10 millions de dollars. L’apport du Fonds de solidarité FTQ permettra de poursuivre le déploiement de cette option de financement à plus grande échelle.

Aluminium

ABI veut recruter 150 nouveaux employés

L’Aluminerie de Bécancour (ABI), qui a été éprouvée par un conflit de travail qui a duré un an et demi, lance une campagne visant à recruter plusieurs dizaines de nouveaux employés. Une journée carrière aura lieu le samedi 8 février pour ajouter d’ici juin prochain 150 membres au personnel de l’aluminerie. Elle se déroulera à l’Auberge Godefroy, de Bécancour, en Mauricie, à l’invitation d’une firme en ressources humaines, Bourassa, Bordeur, Bellemare, qui possède des bureaux dans 10 villes du Québec, dont Trois-Rivières. Une multitude de postes différents seront offerts et dans chacun des cas, le lieu de travail sera situé à Bécancour. ABI recherche notamment des opérateurs, des superviseurs, des surintendants, des techniciens, des conseillers en ressources humaines et des hygiénistes industriels. Le 11 janvier 2018, la direction de l’Aluminerie de Bécancour a mis 1030 employés en lock-out. Ils étaient environ 900 encore actifs au moment de voter sur l’offre patronale finale, à l’été 2019. Le président du syndicat local des Métallos-FTQ, Clément Masse, avait démissionné après le vote, puisque ses membres n’avaient pas suivi sa recommandation de rejeter cette offre finale. Ce lock-out exceptionnellement long a entraîné un coût économique et social élevé pour la région de la Mauricie. — La Presse canadienne

Données personnelles

Google et Tinder visés par des enquêtes en Europe

Le géant américain Google et l’application de rencontres Tinder sont sous le coup d’enquêtes en Europe sur l’utilisation des données personnelles, a annoncé mardi la Commission de protection des données (DPC) irlandaise.

L’enquête sur Google concerne le traitement des données de géolocalisation de ses utilisateurs, selon la DPC.

Le régulateur explique, dans un communiqué, avoir reçu des plaintes de différentes associations de consommateurs européennes sur le manque de transparence dans le traitement de ces données.

La DPC a par conséquent ouvert une enquête pour déterminer dans quelle mesure Google a le droit d’analyser les données de géolocalisation et s’il remplit ses obligations de transparence.

Le siège européen de Google étant en Irlande, c’est au régulateur irlandais de veiller au respect du Règlement européen sur la protection des données (RGPD) mis en place dans l’UE en mai 2018 et prévoyant des amendes qui peuvent aller jusqu’à 20 millions d’euros (près de 30 millions CAN) ou 4 % du chiffre d’affaires mondial.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, Google indique qu’il va « coopérer pleinement » avec la DPC, et assure travailler étroitement avec les régulateurs et les associations de consommateurs en Europe.

« L’année dernière, nous avons fait plusieurs changements afin d’améliorer le niveau de transparence et de contrôle du consommateur sur les données de localisation », explique un porte-parole.

Tinder sous la loupe

La DPC a également annoncé avoir lancé une enquête contre l’application de rencontres Tinder, qui appartient au géant du secteur Match Group, sur le traitement des données personnelles de ses utilisateurs.

« La transparence et la protection des données personnelles de nos utilisateurs sont de la plus haute importante pour nous », a réagi Match Group, interrogé par l’AFP, expliquant lui aussi « coopérer pleinement » avec le régulateur irlandais.

Google fait déjà face à une enquête toujours en cours de la DPC, ouverte en mai, concernant la protection des données dans le domaine des publicités en ligne.

La procédure sur la géolocalisation est ouverte alors que Alphabet, maison mère de Google, a publié lundi soir des résultats financiers mitigés pour le dernier trimestre 2019, entraînant une chute de son action.

Le nouveau PDG Sundar Pichai a détaillé quatre domaines prioritaires pour 2020, dont l’amélioration du respect de la vie privée et de la sécurité des usagers.

Rectificatif

Comparateurs de prix des médicaments

Dans la chronique de Stéphanie Grammond Vos pilules coûteront encore trop cher publiée samedi dernier, il était question des futurs comparateurs de prix des médicaments que les assureurs pourront fournir sur leur site internet sécurisé. Contrairement à ce qui était écrit, les noms des enseignes pourront être écrit, en plus du nom des pharmaciens propriétaires. À la fin du texte, il y avait une référence aux régimes de retraite, alors qu’il s’agissait plutôt des régimes d’assurances collectives. Nos excuses.

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