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LE « GUIDE DU TOUCHER » UN PEU, BEAUCOUP, PAS DU TOUT…
Cartographie de l’acceptabilité
De jaune (confortable) à rouge (inapproprié). Les zones noires sont les « zones taboues ».
La Presse
La clé
L’étude, menée conjointement par les universités d’Oxford, en Angleterre, et d’Aalto, en Finlande, conclut que plus nous partageons des liens émotifs avec une personne, plus nombreuses – et intimes – seront les parties du corps qu’on lui laissera toucher. Notre partenaire aura accès à des zones plus intimes, alors qu’à l’inverse, les étrangers ne toucheront que nos mains. Ces dernières années, le baiser sur la joue serait devenu plus acceptable lors d’une première rencontre. Mais la nouvelle étude démontre que beaucoup de gens sont encore réfractaires à une forme aussi subite de rapprochement.
Ces résultats, peu surprenants somme toute, deviennent plus intéressants une fois topographiés. Les images montrent clairement que les « codes du toucher » sont mouvants et nuancés. « Ce n’est pas simplement un interrupteur qu’on éteint ou qu’on allume » résume Lauri Nummenmaa, neuroscientifique à l’Université d’Aalto, qui a collaboré à l’étude.
Hommes ou femmes : des différences
Quel que ce soit le sexe, nous partageons généralement les mêmes codes. Mais il y a quand même quelques différences. Selon l’étude, la femme serait notamment moins réfractaire au contact physique avec ses proches que l'homme.
Des écarts culturels
L’étude, effectuée en Finlande, en Grande-Bretagne, en France, en Russie et en Italie, démonte quelques clichés culturels. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ce sont les Finlandais qui sont les plus portés à toucher, devant les Russes et les Français. Surprise : les Italiens, pourtant connus pour leur expressivité corporelle, n’arrivent qu’au quatrième rang… juste devant les Britanniques, qui font honneur à leur réputation de peuple réservé.
« Les différences sont mineures, précise toutefois Lauri Nummenmaa. Dans l’ensemble, les résultats sont assez constants dans tous les pays. Comme quoi nous avons probablement des comportements sociaux communs, qui remontent à des temps ancestraux. »