Vernis à ongles

Des ingrédients à éviter

De quoi sont exempts les vernis à ongles qui se disent « free » ? Voici un aide-mémoire pour vous aider à faire un choix éclairé lors de votre prochain soin des mains ou achat de vernis à ongles.

Vernis à ongles

Formaldéhyde

Il sert de durcisseur dans les vernis à ongles, mais de moins en moins, puisque c’est un agent cancérigène connu. Le respirer peut irriter yeux, gorge et poumons. Au Canada, l’usage de cet ingrédient est limité, dans les cosmétiques, à une concentration maximale allant de 0,01 à 5 % (pour les durcisseurs à ongles), selon le type de produit. Certains vernis indiquent également ne pas contenir de résine de formaldéhyde, un libérateur de formaldéhyde qui augmente l’adhérence au vernis et peut causer de la dermatite de contact. L’usage de cette résine est restreinte à une concentration de 0,01 %.

Vernis à ongles

Toluène

Ce solvant pétrochimique volatil est utilisé pour faire glisser plus facilement le vernis sur l’ongle. Selon certaines études, le toluène pourrait avoir un impact sur le système nerveux central et provoquer des malformations chez le fœtus. Ses vapeurs peuvent irriter les yeux, la gorge et les poumons et causer des maux de tête et d’autres problèmes. Cependant, le toluène n’est pas interdit d’utilisation au Canada ; Santé Canada ne considère pas que cette substance constitue un risque pour la santé selon l’utilisation courante qui en est faite dans les cosmétiques.

Vernis à ongles

Phtalates

Obtenus à partir du goudron de pétrole, les ingrédients de la famille des phtalates permettent au vernis de ne pas craquer. Ils sont montrés du doigt comme étant de potentiels perturbateurs endocriniens. Il en existe plusieurs types, comme le DEHP (phtalate de diéthylhexyle), qui est interdit au Canada. Utilisé comme plastifiant, le phtalate de dibutyle (DBP), quant à lui, interférerait avec la fonction hormonale, en plus d’être toxique pour la reproduction. Au Canada, il est banni dans les jouets pour enfants, mais son utilisation est toujours permise dans les cosmétiques, contrairement à l’Europe, qui l’interdit.

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Xylène

Utilisé comme solvant, le xylène peut causer des irritations aux yeux, à la peau ou aux poumons et avoir un impact sur le système nerveux central. Permis au Canada, il est interdit dans les produits pour la peau sous forme d’aérosol en Europe.

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Camphre

Cet ingrédient dérivé de l’essence de térébenthine est un plastifiant qui permet d’adoucir le vernis et de le rendre plus souple. Il est reconnu comme étant un perturbateur endocrinien et est dangereux pour le système nerveux lorsqu’il est inhalé. Son utilisation est restreinte au Canada et sa concentration ne doit pas dépasser 3 % dans les produits cosmétiques.

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Phosphate de triphényle (TPHP)

Cet agent plastifiant a été défini comme potentiellement toxique pour la reproduction et comme un perturbateur endocrinien dans une étude publiée l’an dernier par EWG et l’Université Duke, aux États-Unis. Son utilisation est permise au Canada.

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Colophane

Résidu solide obtenu après la distillation de la térébenthine, cette résine est utilisée dans les vernis (mais aussi les peintures, les adhésifs, etc.), notamment pour ses propriétés adhérentes et liantes. Cependant, elle serait irritante et allergisante. Son utilisation est permise au Canada.

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Ethyl tosylamide

Cet ingrédient – composé de toluène notamment – est utilisé pour permettre au vernis de s’étendre uniformément et prévenir son écaillage. Il a été banni des cosmétiques en Europe car il est considéré comme une sous-catégorie d’antibiotiques et pourrait entraîner la résistance à ces derniers, mais il est toujours permis au Canada, Santé Canada considérant que son utilisation courante dans les cosmétiques ne constitue pas un risque pour la santé.

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Des outils de référence

De nombreuses ressources existent sur le web afin de mieux s’y retrouver lorsqu’il s’agit de vérifier la toxicité de différents ingrédients utilisés dans les cosmétiques. « Les 12 ingrédients à éviter dans les produits de beauté », publié par la Fondation David Suzuki, vulgarise bien le sujet. En Europe, le site web L’Observatoire des cosmétiques offre une nomenclature très complète des divers ingrédients qu’on trouve dans les cosmétiques et de leurs fonctions. L’organisation environnementale sans but lucratif EWG rend disponible sur le web sa base de données Skin Deep, qui répertorie plus de 62 000 produits cosmétiques. On peut aussi consulter la « Liste critique des ingrédients de cosmétiques » de Santé Canada sur le web, pour découvrir les substances dont l’utilisation est interdite ou restreinte au pays.

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