Prix du gestionnaire culturel

Deux lauréats ex æquo

La Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux de HEC Montréal a dévoilé hier les lauréats de son 6e Prix du gestionnaire culturel. Au pluriel, car Pierre Des Marais et Pierre Fortier se partagent le prix ex æquo. Le premier est directeur général et artistique de Danse Danse et le second, directeur général et artistique du Festival international de la chanson de Granby. M. Des Marais s’est distingué pour sa longue carrière consacrée à la création et à la diffusion de la danse contemporaine. M. Fortier s’est démarqué par sa réussite à propulser le Festival de la chanson de Granby vers de « nouveaux sommets ».

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Chronique

Pendant que les chants brûlent

Le titre de cette chronique n’est pas de moi. Il s’agit d’un joli jeu de mots avec la chanson classique du groupe français Niagara, qui a servi de titre de travail à une nouvelle comédie dramatique pondue par l’actrice et auteure Florence Longpré (Like-moi !, Les pays d’en haut).

Cette télésérie, produite par Trio Orange et achetée par Télé-Québec, génère un gros buzz, me rapportent des taupes bien renseignées. Elle met en scène trois femmes pauvres provenant de milieux défavorisés. Un univers que la télévision québécoise dépeint rarement avec humanité et réalisme.

Précision, ici. Cette émission de fiction ne ressemblera pas ni aux Bougon, ni aux Lavigueur, ni à un feuilleton misérabiliste, selon mes infos.

Ces trois femmes fortes ne dramatisent pas leur situation et ont développé un « système D » d’une rare efficacité. Elles ne désirent pas non plus faire pitié. Juste pouvoir déposer un souper sur la table à la fin de la journée.

Pour ramasser des sous, les trois amies chantent dans le métro, d’où le titre temporaire de la série, Pendant que les chants brûlent. Sans doute pour une question de droits d’auteur, la série s’appelle aujourd’hui M’entends-tu ?, après s’être temporairement intitulée Tu dors, je veille. Vous suivez encore ? Parfait.

C’est Miryam Bouchard (L’échappée) qui a été choisie pour réaliser les dix demi-heures de M’entends-tu ?

Florence Longpré (Gaby Gravel de Like-moi !) et Ève Landry (Unité 9) incarneront deux de ces femmes multipoquées mais résilientes et attachantes. Le troisième rôle principal de M’entends-tu ? a été écrit pour une femme haïtienne de taille forte et devait être joué par la comédienne Fabiola Aladin, que l’on a vue dans la pièce de théâtre Sylvie aime Maurice, créée par Florence Longpré.

Pour une raison inconnue, Fabiola Aladin n’a pas été prise et des auditions ont été orchestrées pour repêcher la perle rare. C’est la chanteuse Mélissa Bédard, découverte à Star Académie 2012, qui complétera le trio.

Télé-Québec a confirmé développer un projet avec Florence Longpré sans en dévoiler davantage. Tenue au secret, l’agente de Florence Longpré, Corinne Giguère, n’a pas voulu en dire davantage.

J’ai bien hâte de voir les premiers épisodes de M’entends-tu ?, que Télé-Québec pourrait relayer à l’automne. Le sujet de la série est riche et original. Enfin, le petit écran montrera autre chose que des trentenaires qui enfourchent des vélos hollandais et qui capotent sur les vins nature.

Isabelle est chef !

V affichera un visage plus familial à l’automne, avec une fournée de nouvelles émissions pouvant charmer autant les enfants que leurs parents. La petite dernière, une compétition de bouffe, s’appelle Je suis chef. Isabelle Racicot y tiendra les guides (culinaires) en compagnie de deux chefs invités, qui changeront de semaine en semaine.

Tous les lundis à 20 h, six compétiteurs tenteront donc de remporter un prix de 2000 $ en se soumettant à trois épreuves en cuisine. L’astuce ? Trois des six candidats exerceront véritablement la profession de chef. Mais personne sur le plateau ne le saura, pas même l’animatrice, ni les juges, qui évalueront les plats uniquement en les goûtant.

« On va rire, on va sourire, on va être stressés pour les participants et on va jouer avec eux », explique Isabelle Racicot, qui se décrit elle-même comme une « foodie ».

Un candidat partira après le premier défi, qui durera 15 minutes. Un deuxième prendra la porte au deuxième tour et la finale se disputera à quatre. Un des plaisirs de suivre cette émission sera, évidemment, de départager les vrais cuistots des amateurs.

Isabelle Racicot taquinera les combattants, un peu dans l’esprit de Nailed It !, la savoureuse téléréalité pâtissière de Netflix.

Les recettes exécutées dans Je suis chef demeureront simples, sans ingrédient rare ou 26 étapes de préparation.

On parle ici de tartares, de burgers de luxe, de potages ou de risottos. On vise donc la cuisine bistro plutôt que la haute gastronomie.

V a commandé au producteur Pixcom un décor chaleureux et accueillant, loin des cuisines laboratoires aseptisées qui ont actuellement la cote. Émission développée ici, Je suis chef logera dans la case horaire des Chefs ! de Radio-Canada, mais n’y ressemblera en rien.

Deux juges ont déjà été mis sous contrat, soit Bob le Chef et Danny Smiles du restaurant Le Bremner. Je suis chef comportera 13 épisodes de 60 minutes.

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