justice

Régino Magloire accusé de meurtre au deuxième degré

Régino Magloire, 27 ans, soupçonné d’avoir tué par balle Steven Célestin et d’avoir blessé quatre autres personnes en pleine fête haïtienne, au bar Mile End, sur l’avenue du Parc, en juin 2014, a été accusé de meurtre au deuxième degré. Il a comparu hier après-midi par vidéoconférence au palais de justice de Montréal et demeure détenu. Sa cause a été reportée au 20 octobre. Selon nos sources, le fugitif, qui faisait l’objet d’un mandat pancanadien, se serait présenté de lui-même à l’établissement de détention Rivière-des-Prairies, à Montréal, au cours de la nuit de vendredi à hier. — Daniel Renaud et Jeiel Onel Mézil, La Presse

Sociétés d’État québécoises

Les jeunes font leur place dans les C.A.

De jeunes administrateurs arrivent dans les sociétés d’État du Québec. Pour les aider à prendre leur place, le regroupement Force Jeunesse a été de tous les combats. Quelle sera la suite ? Entrevue avec sa présidente, Sophie Tremblay, et présentation des nouveaux venus.

Comment expliquer l’arrivée de ces jeunes administrateurs ?

Au cours des dernières années, il y a eu une campagne de sensibilisation. Plusieurs groupes, dont Force Jeunesse, y ont participé. L’objectif était de réserver un siège à une personne de 35 ans ou moins aux conseils d’administration [C.A.] des sociétés d’État du Québec. On a joué un rôle de premier plan dans le mouvement. La mesure présentée dans notre mémoire en commission parlementaire a été retenue. La loi 693 a été adoptée à l’unanimité en décembre dernier. Elle modifie la Loi sur la gouvernance des sociétés d’État pour favoriser la présence de jeunes au sein des C.A.

Quels sont les résultats ?

Après un peu moins d’un an, ça progresse bien. On voit déjà une amélioration. Aujourd’hui, il y a huit administrateurs âgés de 35 ans ou moins dans les 23 sociétés d’État couvertes par la loi. Quand on a commencé à discuter avec le gouvernement, en 2013, il y en avait deux. La majorité ont donc été nommés depuis l’adoption de la loi. De plus, il y a un délai de cinq ans dans la loi. C’est donc à partir du 8 décembre 2021 que l’obligation d’avoir un jeune au C.A. sera vraiment cristallisée. Il faut tenir compte des renouvellements de mandats en cours. Certains durent deux ou trois ans. Cinq ans, c’est raisonnable.

Qu’est-ce que les jeunes apportent dans les C.A. ?

Une diversité d’opinions, des points de vue et des sensibilités à des enjeux qui sont perçus différemment. La présence de jeunes assure, essentiellement, qu’il y a une diversité de points de vue autour de la table. C’est primordial pour avoir une saine gouvernance et pour assurer la relève. C’est préférable à l’autre option : celle d’un bloc monolithique d’administrateurs qui n’assure ni mentorat ni transmission du savoir. Pour le long terme, c’est très sain que les jeunes contribuent à la prise de décisions et y participent. C’est aussi une question d’équité entre les générations.

Qu’en est-il dans le secteur privé ?

C’est difficile d’avoir des chiffres. Il y a tellement de variation entre les PME et les grandes entreprises. On se doute qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes aux C.A. dans le privé. Mais on pousse pour que l’idée fasse son chemin. Avec le temps, on souhaite que cette mesure structurante dans le secteur public percole dans le privé. C’est ce qui est arrivé dans le dossier de la parité hommes-femmes. En 2015, pour appuyer l’arrivée des jeunes dans les C.A., on est allés chercher des personnalités, comme Danièle Henkel et Alexandre Taillefer. Au printemps, on a aussi présenté nos recommandations au Conseil consultatif sur l’économie et l’innovation, présidé par Monique Leroux.

Quelles sont les prochaines étapes ?

La loi est adoptée. C’est une victoire et on est contents. Mais là, c’est la mise en place qui nous préoccupe. Nous avons trois grandes préoccupations pour la suite des choses : diversité, transparence et formation. On veut s’assurer qu’il y ait plus de transparence dans les processus de recrutement. On souhaite aussi une diversité dans les critères de sélection tant sur le plan de la parité hommes-femmes que sur les plans socioéconomique, culturel, régional, etc. On attend aussi les outils de formation de la part du gouvernement. On veut travailler avec les élus de tous les partis. On souhaite que tout chemine le plus sereinement possible.

Jeunes présents au sein des conseils d’administration des sociétés d’État

François Lafortune, 35 ans

Hydro-Québec, poste rémunéré

Nomination : 11 juillet 2017

Fondateur et président, Diagram Ventures GP

Claudia Di Lorio, 23 ans

Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), poste rémunéré

Nomination : 4 juillet 2017

Étudiante en droit, Université McGill (victime d’un accident de la route)

Mia Homsy, 34 ans

Transition énergétique Québec, bénévole

Nomination : 29 mars 2017

Directrice, Institut du Québec

Frédéric Barriault, 32 ans

Transition énergétique du Québec, bénévole

Nomination : 29 mars 2017

Avocat en droit fiscal, Fasken Martineau

Hugo Delorme, 33 ans

Société de la Place des Arts de Montréal, bénévole

Nomination : 15 mars 2017

Directeur principal, Services corporatifs, Canadien National (CN)

Jérémie Monderi-Larouche, 33 ans

Société de télédiffusion du Québec, bénévole

Nomination : 17 janvier 2017

PDG, producteur et réalisateur, Productions Balbuzard

Vincent Lévesque-Godcharles, 32 ans

Société de télédiffusion du Québec, bénévole

Nomination : 17 janvier 2017

Chef de la direction financière, Alogient

Éloi Lafontaine Beaumier, 30 ans

Retraite Québec, poste rémunéré

Nomination : 19 janvier 2016

Coordonnateur, Pôle médias HEC Montréal, ex-président de Force Jeunesse (2014-2016)

Source : Nominations du Conseil des ministres, Québec

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