Alpinisme

Chute mortelle au mont Blanc

Un alpiniste polonais s’est tué hier dans l’est de la France après une chute de 400 mètres au retour d’une ascension du mont Blanc, a-t-on appris auprès des secours en montagne. L’accident a eu lieu à 2200 mètres d’altitude tandis que la cordée, composée de cinq autres alpinistes polonais et russes expérimentés, redescendait et se trouvait sur une pente raide, entre le Nid d’aigle et le col du Mont-Lachat. « Un des alpinistes a commis une faute technique de cramponnage qu’il n’a pas réussi à récupérer, alors qu’il s’aidait d’un piolet », a précisé le Peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix, confirmant une information du quotidien Le Dauphiné libéré. Le groupe n’était pas encordé lorsque le camarade polonais a fait une chute. Les autres membres sont indemnes.

— Agence France-Presse

Mais qu’est-ce que « s’améliorer » ?

Plusieurs croient encore, à tort, qu’un club « s’améliore » s’il cède des espoirs ou des choix au repêchage pour obtenir des joueurs établis à la date limite des échanges.

PATINAGE ARTISTIQUE

Phan s’approche de ses rêves

Cela fait longtemps que les spécialistes voient en Joseph Phan un futur grand patineur artistique. À 17 ans, celui qui est né à Montréal d’une mère chinoise et d’un père vietnamien n’est plus très loin de confirmer tous les espoirs placés en lui.

Phan chausse les patins depuis l’âge de 5 ans. Les titres se sont vite enchaînés et à peine neuf ans après ses débuts, il était champion canadien chez les juniors.

Vite lancé sur le circuit des Grands Prix, il y a fait l’apprentissage des compétitions de haut niveau, de la pression aussi. Après des années au Club de patinage artistique de Laval, Phan a rejoint l’été dernier le réputé entraîneur Brian Orser au Cricket Club de Toronto.

« Changer de ville, de club, d’entraîneur n’a pas été facile, mais je suis maintenant plus à l’aise, a expliqué le patineur de 17 ans, il y a quelques jours en entrevue, pendant une pause entre deux séances d’entraînement. Ma mère est ici avec moi et l’ambiance est très bonne au club. »

La réputation d’Orser a fait du Cricket Club l’un des principaux pôles du patinage masculin dans le monde, et plusieurs champions et médaillés olympiques sont passés par là. « C’est bien sûr impressionnant de croiser les grands patineurs qui s’entraînent ici, raconte Phan. Je vois Yuzuru [Hanyu, double champion olympique japonais] tous les jours à l’entraînement. »

Le patineur peut aussi côtoyer ses principaux rivaux sur la scène nationale, les jeunes Stephen Gogolev et Conrad Orzel, notamment, qui, comme lui, aspirent aux premiers rôles bientôt dans l’équipe nationale sénior. « Il y a de la rivalité, mais c’est très amical, insiste Phan. En fait, c’est à la fois intimidant et très inspirant. Il y a des journées où je ne me trouve pas très bon, mais je retourne sur la glace et je travaille encore plus fort sur mes quads ! »

Gogolev (2e), Phan (4e) et Orzel (5e) ont d’ailleurs pris part aux Championnats canadiens avec les plus vieux, il y a un mois au Nouveau-Brunswick, et ils ont tous montré qu’ils étaient prêts à profiter du départ à la retraite de Patrick Chan et de la plupart de ceux qui ont permis au Canada d’accumuler les succès au cours des dernières années sur la scène internationale.

« Il y a eu de gros changements », a d’ailleurs reconnu le directeur haute performance de Patinage Canada, Mike Slipchuk, récemment en conférence téléphonique.

« De nouveaux patineurs ont pris la relève avec brio et, comme on l’a vu aux Championnats canadiens chez les hommes, le futur de notre patinage est déjà un peu le présent. »

— Mike Slipchuk, directeur haute performance de Patinage Canada

Phan est à Zagreb, en Croatie, cette semaine pour les Championnats du monde juniors. Il y avait terminé quatrième l’année dernière, à moins d’un point du podium, après une performance magistrale dans le programme libre.

« C’est la deuxième fois que je vais aux Mondiaux juniors et j’espère faire encore mieux que l’an dernier, a-t-il souligné. Au-delà du classement, je veux surtout offrir une bonne performance, montrer à quel point j’ai progressé au cours des derniers mois. »

L’adolescent se réjouit aussi de retrouver des amis québécois au sein de la délégation canadienne, les danseurs Marjorie Lajoie et Zachary Lagha notamment, dont nous parlerons demain.

Le phénomène Gogolev

À 14 ans, Gogolev n’aura pas le droit de patiner au niveau international chez les séniors avant deux ans ! Le Torontois a toutefois failli remporter les Championnats canadiens il y a quelques semaines, après avoir remporté la finale du Grand Prix junior en décembre à Vancouver. Ce surdoué réussit déjà une variété de quadruples sauts et sa formidable énergie lui permet d’en mettre plein la vue aux juges et au public.

S’il réussit à maîtriser ses nerfs, il sera le grand favori de ses premiers Mondiaux juniors, cette semaine à Zagreb, devant Phan et tous les jeunes patineurs qu’il a battus à Vancouver. Et les dirigeants de Patinage Canada rêvent déjà de ses débuts chez les séniors en 2021, peut-être juste à temps pour viser les Jeux de Pékin.

Gogolev, qui s’entraîne à Toronto avec l’entraîneur Lee Barkel (il a mis fin récemment à sa collaboration avec Brian Orser), devra toutefois composer avec une réalité de la vie : la croissance ! Saura-t-il encore réussir aussi facilement tous ses sauts quand il mesurera quelques centimètres de plus ?

LE PROGRAMME DES MONDIAUX JUNIORS

Aujourd’hui

Hommes, programme court, 6 h

Couples, programme court, 13 h 15

Demain

Danse, programme original, 6 h 30

Couples, programme libre, 12 h 30

Vendredi

Femmes, programme court, 5 h

Hommes, programme libre, 12 h 15

Samedi

Danse, programme libre, 6 h 30

Femmes, programme libre, 13 h

(Heure de Montréal)

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