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Cinq chansons dans l’esprit de Cohen

La mort de Leonard Cohen a poussé une foule de nostalgiques à retourner à ses magnifiques chansons embrumées. Outre ces immortelles et les reprises qu’elles ont inspirées, voici cinq chansons – signées par d’autres artistes – à écouter pour se mettre dans une ambiance « cohenesque ».

Places de Lou Doillon

Dans ses premières entrevues, la Française Lou Doillon disait faire l’éloge des « Beautiful Losers » dans ses chansons – expression empruntée à Leonard Cohen, qui a publié en 1966 un livre du même nom (dont le titre français est Les perdants magnifiques). Lou Doillon a même qualifié Cohen « de père spirituel ».

Jesus Alone de Nick Cave & The Bad Seeds

Nick Cave a repris plusieurs chansons de Leonard Cohen, dont Suzanne et Avalanche. En septembre dernier, le chanteur australien a affirmé que le poète montréalais était le « symbole » de son indépendance musicale. Inspiré par la mort de son fils de 15 ans, le sombre dernier album de Nick Cave, Skeleton Tree, est éminemment « cohenesque ».

Rendez-vous d’Antoine Corriveau

Par la force évocatrice de ses mots, sa voix grave et sombre et ses musiques qui oscillent entre l’ombre et la lumière, Antoine Corriveau est l’un des auteurs-compositeurs-interprètes de la nouvelle garde québécoise qui suivent de plus près les pas de Leonard Cohen. La preuve : Rendez-vous, chanson de son nouvel album, où il parle de sexe, de cimetière et des zones d’ombre de l’âme.

Don’t Let Me Be Misunderstood de Nina Simone

Deux ans après sa version originale à lui, Nina Simone a tenu à chanter et à enregistrer Suzanne sur son album To Love Somebody, sorti en 1969. La chanteuse jazz partageait l’esprit musical de Cohen bien au-delà de cette reprise. Dans sa sublime et poignante Don’t Let Me Be Misunderstood, elle demande à Dieu de l’aider dans son combat intérieur entre le bien et le mal.

Perfect Day de Lou Reed

Suzanne et So Long, Marianne : deux hymnes d’amour du grand livre de la musique populaire signés Leonard Cohen. Perfect Day, de son ami Lou Reed, en est une autre. C’est d’ailleurs Reed qui a prononcé le discours d’intronisation de Cohen au Temple de la renommée du rock’n’roll en 2008. « Nous sommes si chanceux d’avoir vécu à la même époque que lui », avait déclaré l’ex-leader du Velvet Underground, disparu en 2013.

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