Hockey  Bruins de Boston

Plus que l’ombre d’eux-mêmes…

Après plusieurs hivers à dominer la LNH, la formation de Claude Julien pourrait rater les séries éliminatoires cette année. Avec une fiche de 28-20-9, ils détiennent une mince avance d’un point sur les Panthers de la Floride. Voici cinq facteurs qui contribuent aux difficultés des Bruins.

CHARA EN PERTE DE VITESSE

Le monstrueux défenseur des Bruins a beaucoup ralenti. À ses belles années, il pouvait jouer de 27 à 28 minutes par rencontre et dominer un match. En 2006-2007, son temps d’utilisation moyen était de 27 min 57 s. Ses entraîneurs pouvaient donc compter sur sa présence sur la glace 47 % du temps, et il offrait des minutes de qualité. Son temps de jeu n’a cessé de péricliter avec les années. Il est passé à 25 minutes il y a 4 ans et se situe actuellement à 22 min 58 s. Il occupe donc la patinoire 38 % du temps, mais son manque de vitesse le handicape désormais davantage.

LES MAUVAIS CHOIX AU REPÊCHAGE

Les Bruins ont réussi quelques très jolis coups, dont le choix de David Pastrnak en 2014 et Dougie Hamilton en 2011. Malcolm Subban semble avoir un bel avenir ; on verra s’il restera à Boston ou s’il servira d’appât pour un échange. Difficile de se tromper avec Tyler Seguin, deuxième choix au total en 2010. Mais après ces choix de premier tour, la manne est inexistante. Les Bruins payent aussi pour des cuvées très faibles en 2007, 2008 et 2009, qui n’ont valu à l’équipe aucun joueur d’impact.

L’ÉCHANGE DE SEGUIN

Ce deuxième choix au total en 2010 n’a jamais été dans les bonnes grâces de Claude Julien. Seguin ne s’est pas aidé par son manque de sérieux. Mais il était encore jeune. L’échange a été bénéfique pour lui, et il est devenu à Dallas l’un des centres les plus productifs de la LNH. Son départ aurait été moins dur à encaisser si on avait obtenu des joueurs de premier plan en retour. Loui Eriksson et Reilly Smith ne sont pas vilains, mais ils n’ont pas un grand impact offensif. Eriksson avait connu 3 saisons de plus de 70 points à Dallas, mais il a subi plusieurs blessures ces dernières années et n’atteindra probablement pas encore le plateau des 45 points dans l’uniforme des Bruins. Smith est moins productif cette saison après une étonnante année l’an dernier. Boston se classe 22e au chapitre offensif cette saison.

LA BLESSURE DE KREJCI

David Krejci a déjà raté 20 matchs et il ne doit pas toujours jouer en santé puisque sa production est nettement à la baisse. C’est une blessure à l’aine qui ne semble pas vouloir disparaître. Ses ennuis ont des répercussions sur son ailier Milan Lucic, qui a seulement 11 buts et qui a même été cité dans des rumeurs d’échange. Lucic marque à un rythme de 16 buts par saison. On est loin de ses saisons de 30, 26 et 24 buts des dernières saisons.

LE DÉPART DE BOYCHUK

L’échange de Johnny Boychuk n’a pas été bien accueilli dans le vestiaire des Bruins. Ce vétéran défenseur était solide sur la glace et il exerçait beaucoup de leadership. Kevan Miller et Adam McQuaid n’ont jamais su le remplacer. Boychuk, acquis en retour de choix de deuxième et troisième tours, est le défenseur le plus utilisé des Islanders de New York. Il mène la défense aux chapitres des points (28) et du rendement avec +15.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.