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Samuel Piette, relais idéal chez l’Impact

Polyglotte, le milieu québécois sera appelé à jouer un rôle plus important dans le vestiaire et devra créer une chimie avec ses nouveaux coéquipiers.

C’est la tradition. Tous les 31 décembre, Samuel Piette se rend dans la famille de son père pour accueillir la nouvelle année. Le 1er janvier était ensuite synonyme de séparation et de départ vers l’Europe, qu’il a découverte à l’âge de 14 ans. Pas cette fois.

« Quand je me suis réveillé, j’étais très content de savoir que je n’avais pas à repartir. Certains aspects de l’Europe me manquent, mais je ne m’ennuie pas trop puisque ma famille, ma copine et mes amis sont ici », énumère le milieu de terrain montréalais de 23 ans.

Cet hiver-ci n’est donc pas comme les autres pour le Repentignois. Il l’est également par la longueur d’une trêve inhabituelle selon sa propre expérience. En Europe, l’arrêt ne dépasse pas les six semaines. En l’absence de séries, l’automne dernier, il a passé trois mois loin des terrains. Pour garder la forme, il a joué au hockey avec ses amis en plus de s’entraîner au Centre Nutrilait, ainsi qu’avec un préparateur physique privé.

« C’est le fun, les vacances, mais tu as hâte de retourner au travail et de recommencer à jouer. En même temps, tu as un peu d’inquiétude. Trois mois sans toucher la balle, tu te demandes si tu vas être capable de retrouver ton niveau d’avant. »

— Samuel Piette

Le long camp d’entraînement, avec une reprise intense sur le plan physique, l’a rapidement replongé dans le bain. Et très vite, les questions se sont posées sur cet Impact dont les contours seront bien différents en 2018. En milieu de terrain, Piette sera orphelin de Patrice Bernier et de Blerim Dzemaili. Alors, quel rôle Rémi Garde va-t-il lui confier ? Quelle sera son entente avec le nouveau joueur désigné, Saphir Taïder ? Sera-t-il seul devant la défense ou verra-t-il l’international algérien à ses côtés ?

« C’est trop tôt pour le dire, répond Piette. Personnellement, je suis plus à l’aise lorsque je joue seul devant la défense alors que Saphir aime être un peu plus avancé même s’il n’a pas peur de reculer pour prendre la balle des pieds des défenseurs. […] Patrice était une présence confortable qui m’apportait une dose de calme. Je savais que je pouvais m’appuyer sur lui si ça allait moins bien. Saphir est nouveau dans la ligue, il aura peut-être besoin d’une période d’adaptation. »

La situation est identique pour le jeune Chilien de 20 ans Jeisson Vargas qui, à l’heure actuelle, semble promis à une place dans l’axe. « Il est très surprenant pour son âge. En tant que milieu offensif, il se place très bien entre les lignes. Il a un centre de gravité très bas, ce qui fait en sorte qu’il est très difficile de lui prendre la balle. Il est très créatif, il marque beaucoup de buts à l’entraînement », analyse Piette.

Le relais dans le vestiaire

Ses expériences européennes, en Allemagne et en Espagne, lui ont permis de s’imprégner de différentes cultures. Polyglotte, il peut également servir de relais dans un vestiaire où se côtoient majoritairement des francophones, des anglophones et des Latino-Américains. Avec la place qu’il occupe auprès des médias et dans la communauté, il fait logiquement partie du débat concernant l’identité du prochain capitaine de l’équipe. « Je ne me vois pas nécessairement capitaine maintenant, je viens d’arriver. J’ai appris beaucoup dans les six derniers mois, j’ai de l’expérience en sélection, en Europe, et je suis un gars de la place. Ce sera le choix des joueurs, s’il y a un vote, ou des coachs. »

« Si je suis élu [capitaine], je vais être honoré parce que c’est l’un des objectifs que je m’étais fixés à long terme. Mais rien ne presse. »

— Samuel Piette

Capitaine ou pas, Piette a déjà dressé un premier bilan de ses 11 matchs disputés la saison dernière et établi de bonnes résolutions pour celle à venir. « J’aimerais jouer un peu plus vite vers l’avant. En Europe, j’étais peut-être plus porté à garder la balle, à être plus patient, alors qu’ici, il faut aller vers le but dès que tu en as l’occasion. Peut-être que Rémi va changer ça pour être plus patient dans le jeu. »

La première réponse tombera le 4 mars à Vancouver, puis contre Toronto, deux semaines plus tard, lors du premier match à domicile. Piette pourra alors compter sur l’appui de plusieurs proches qui ont acheté des abonnements. Non, il ne regrette plus ses 1er janvier déchirants.

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