Un sommet entre maires et chefs des Premières Nations à Montréal

Les villes québécoises comptent jouer un rôle de premier plan dans les efforts de réconciliation avec les Premières Nations. Une centaine de maires et de chefs se réunissent aujourd’hui à Montréal pour en jeter les bases. Ce sommet réunira l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) et les deux associations représentant les villes québécoises. « C’est une première, on n’a jamais pu faire un tel exercice », s’emballe Ghislain Picard, chef de l’APNQL. Il salue l’initiative qui répond aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Même si la question autochtone relève des gouvernements fédéral et provincial, les villes estiment que leur contribution est incontournable. « Le bien vivre ensemble, la collaboration, ça ne s’établit pas dans les bureaux à Québec ou à Ottawa, ça se passe sur le terrain », dit Alexandre Cusson, président de l’Union des municipalités du Québec. — Pierre-André Normandin, La Presse

Patients inuits

Patients inuits : le combat contre un bar continue

L’établissement public qui héberge les centaines d’Inuits soignés à Montréal chaque année poursuivra son combat pour empêcher un bar d’ouvrir à proximité. Le Centre Ullivik, à Dorval, a perdu une première manche à la fin de juillet lorsque la Régie des alcools a autorisé le tenancier Achillies Vriniotis à utiliser un local vacant à 600 mètres du centre pour y installer un débit de boisson. Hier, le centre a annoncé qu’il contesterait cette décision devant la justice. « Il exploite les Inuits », avait dénoncé à l’époque la directrice du centre. Le tenancier n’a pas voulu commenter. — Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Dreamhack

Les participants à l’événement Dreamhack ne subiront pas de fouille corporelle sommaire, contrairement à ce qui a été affirmé avant-hier par les responsables du Parc olympique. Seuls leurs sacs ou, au besoin, leurs vêtements amples seront fouillés.

Un cardiologue volait les patients de ses collègues

Fouiller dans le courrier de ses collègues et déchirer les documents de patients qui leur étaient envoyés pour se les attribuer : c’est le stratagème original qu’utilisait un cardiologue montérégien pour augmenter son volume de travail.

Le docteur Cong Van Kieu, qui pratiquait à l’hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe jusqu’à l’an dernier, a perdu son droit d’exercer la médecine pour trois mois en raison de son comportement. Il devra aussi payer 15 000 $ d’amende.

Le Dr Kieu estimait qu’il recevait moins de dossiers que ses cinq collègues cardiologues de l’hôpital et a donc décidé de prendre la situation en main. Il s’est « approprié et [a] détourné environ une centaine de requêtes d’examen ou de consultation qui ne lui étaient pas adressées, les détruisant et les substituant en consultations à son bénéfice » d’août à octobre 2016, a écrit le conseil de discipline dans une décision rendue publique hier.

Il apportait « à son bureau les dossiers afin que sa secrétaire appelle les patients », les volant ainsi à ses confrères et consœurs de travail.

La décision ne précise pas si les actions du Dr Kieu ont ralenti le traitement des dossiers de certains patients. La situation a toutefois « occasionné beaucoup de temps et de troubles pour le centre hospitalier qui a dû s’assurer que la sécurité des patients n’était pas compromise par la perte de requêtes de médecins traitants, l’intimé en ayant détruit de nombreuses ».

Pas conscient des risques

Le Dr Kieu a reconnu qu’il était coupable des accusations disciplinaires qui pesaient sur lui et a négocié sa sentence.

À l’audience, tenue en mai dernier, il a tout de même fait valoir qu’il avait agi ainsi en raison « de la longueur de la liste d’attente » et parce qu’il « désire que les patients soient vus plus rapidement ».

« Il est difficile de voir en quoi la conduite de l’intimé est dans l’intérêt des patients, lui a répliqué le conseil de discipline. L’intimé ne semble pas avoir pris conscience des risques qu’il a fait courir aux patients en détournant les requêtes à son bénéfice et en en détruisant plusieurs. »

Le médecin a aussi violé la confidentialité des dossiers des patients, indique la décision.

Le conseil de discipline du Collège des médecins a qualifié une partie de la recommandation commune de « clémente », mais l’a tout de même approuvée.

Me Mona Kiwan, avocate du Dr Kieu, a indiqué au téléphone qu’aucun commentaire ne serait formulé sur la décision disciplinaire.

Avant même l’épisode du courrier, le cardiologue ne faisait pas l’unanimité dans son service. Il en a été suspendu trois mois – toujours en 2016 – pour des problèmes de compétence. Il « a des problèmes d’attitude, de mauvaise communication et de relations conflictuelles avec différents chefs de département ou de service et des membres de son propre service », indique la décision du conseil de discipline.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

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