HÉROÏNES DU MOIS

Manon et Marie-Ève Tanguay

Manon et Marie-Ève Tanguay ont décidé de se dévouer à une cause : le diabète. En septembre prochain, elles parcourront 160 km à la marche en Islande en pensant à la fille de Manon, India, 16 ans, qui est diabétique. Elles ont déjà récolté 15 800 $ pour Diabète Québec et comptent bien atteindre leur objectif de 24 000 $ d’ici leur départ.

Au début, il s’agissait de recueillir 1500 $ chacune pour participer au trek Entre volcans et glaciers, un voyage caritatif organisé par l’agence Karavaniers en collaboration avec Diabète Québec. Mais Manon Tanguay, 54 ans, est une femme déterminée, et sa nièce Marie-Ève a décidé de l’aider.

« Chaque fois que nous avons atteint notre objectif, nous l’avons doublé, dit-elle. C’est pour ça qu’il est maintenant de 24 000 $. Nous avons reçu un appui formidable de notre entourage. »

La majorité de l’argent déjà recueilli par les deux marcheuses provient en effet de dons de parents et d’amis, ainsi que de quelques dons d’entreprises. Mais elles ont aussi organisé plusieurs activités de collectes de fonds à caractère social ou sportif, et elles continueront de le faire jusqu’en septembre. Le 30 mai prochain, elles organisent une dégustation de vins et fromages au Gîte La Maison verte à Pointe-à-la-Croix, en Gaspésie.

VIVRE AVEC LE DIABÈTE

Quand India, la fille de Manon, a eu un diagnostic de diabète de type 1 à 9 ans, toute leur vie a été bouleversée.

« Pendant quelques années, elle a dû recevoir jusqu’à cinq injections d’insuline par jour. Il a fallu apprendre à compter les glucides dans tout ce qu’elle mangeait. Maintenant, elle porte une pompe à la taille qui est reliée à son glucomètre et programmée pour injecter la bonne dose d’insuline directement, comme un pancréas artificiel. »

Mais le diabète n’empêche pas India, une grande sportive, de s’adonner à une foule d’activités. Elle a d’ailleurs mis la main à la pâte en récoltant des fonds elle-même pour aider sa mère et sa cousine. Même ses camarades d’école ont contribué au projet.

« J’ai toujours voulu qu’elle continue à vivre pleinement, dit Manon Tanguay. Son médecin m’a dit : il faut faire une place au diabète dans sa vie, mais il ne faut pas que le diabète prenne toute la place ! Il n’était pas question de baisser les bras et de s’apitoyer. »

« J’ai consacré les six dernières années à comprendre le diabète, et les efforts que je fais présentement, c’est pour lui enseigner à continuer. » — Manon Tanguay

« Le fait d’aider Diabète Québec à poursuivre la recherche, c’est une autre façon d’aller de l’avant et de vivre avec la maladie. »

Faire 20 kilomètres par jour représente un gros défi. Pour s’entraîner, elle marche pour l’instant de 4 à 6 kilomètres par jour, et compte augmenter graduellement la cadence jusqu’au voyage.

« Je ne suis pas la plus grande des athlètes, dit-elle en riant. Dans notre groupe, nous serons 20 personnes à marcher pour le diabète, dont une femme elle-même atteinte de la maladie. Pour nous tous, c’est une mission. Je le fais en partie pour l’aventure, mais avant tout pour le diabète, et pour ma fille. »

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